Entrée en matière...
Alors que je m'occupais à coller un autre texte , (ancien) ma voisine (autrement dit ma belle-fille Murielle) vient de nous toquer à la vitre pour nous donner quatre petits délicieux gateaux qu'elle venait de cuisiner; Je sens que ce nouveau voisinage va être très agréable !!!!
Ce soir, c'est toasts grillés à la sardines! Ça promet !!!! Trop gentils !!!!
Moins bien, Jimmy repart en Suisse, en voiture! Vivement demain soir que nous soyons sûrs que le voyage s'est bien passé !
Entrée en matière
La première feuille (extraite du tiroir) consiste en quelques lignes écrites un matin de printemps. Je ne saurais dire en quelle année, mais je retrouve intact le sentiment de plénitude qui m’habitait alors. Je la recopie telle qu'elle.
« Ce début d’avril, la maison dort encore. Robert est déjà parti au travail. J’ai toujours apprécié en cet instant où la nature s’éveille, de prendre mon petit-déjeuner seule. Dans le silence du matin, j’ai ouvert la porte vitrée du séjour et le soleil printanier illumine l’air encore frais. Notre chienne est venue se coucher sur la marche de la terrasse, presque à mes pieds. La tête appuyée sur ses deux pattes de devant, elle me regarde et ses yeux semblent me dire bonjour. Je peux y lire toute la fidélité et la confiance qu’elle témoigne à notre famille. Pourtant, je sais que ce même regard est encore plus intense lorsqu’il se pose sur son maître, son dieu, avec qui elle partage de si merveilleuses parties de chasse. Lors de ces instants, plus rien ni personne ne compte !
C’est la saison où les oiseaux nichent. Je les vois entrer puis ressortir de la haie du voisin. L’air s’emplit de chants divers et toute cette agitation est un plaisir pour les yeux. Je ne dirai pourtant pas que c’est un ravissement pour les oreilles. Je sais bien que certains parlent du doux gazouillis des oiseaux, mais ils n’ont jamais entendu, seulement deux moineaux, se disputer la miette ou la brindille que chacun voudrait ramener à son nid. Rien d’harmonieux ! Multipliez cela par dix ou quinze passereaux et vous entendrez un sacré vacarme ! Parfois, les merles noirs sont de la partie, à eux l’avantage de la taille !
Dans quelques minutes, les enfants vont s’éveiller pour aller en classe et la maison va s’agiter. J’avale une dernière gorgée de café (au lait) puis me lève de ma chaise. Je puise dans ces instants de solitude matinale et j’y trouve mille raisons d’être heureuse. J’ai les plus beaux enfants du monde et un mari que j’aime.
Oui, c’est une belle journée qui s’annonce et je me sens débordante d’amour et d’énergie. Au travail !
Lorsque je relis ces lignes, je me souviens qu’effectivement, j’ai souvent ressenti au fil des années, l’impression que la vie était pleine de promesses. Aujourd’hui, je me demande quelles étaient les raisons de cette confiance dans l’avenir. Peut-être notre jeunesse tout simplement, ou encore la faculté que nous avions de vivre avec toujours un projet, une envie, un espoir. Cette envie d’aller de l’avant était logique, puisque, à notre époque, nous démarrions dans la vie avec presque rien. Le plus petit achat nous apportait beaucoup de joie et nous procurait un réel sentiment de fierté, car nous devions travailler très dur et économiser longtemps pour l’obtenir.
C’est incroyable ! En me relisant, je me rends compte que mes pensées rejoignent peu à peu les paroles que nous répétaient nos parents et qui nous agaçaient tant : « de notre temps, on était plus heureux, nous savions nous contenter de peu de choses et l’on savait les apprécier ! » et s’ensuivait la sempiternelle litanie des heureux moments de leur passé. Est-ce déjà notre tour d’idéaliser et de regretter notre jeunesse, notre foi dans l’avenir et notre vitalité ? Tout ce qui donne l’impression d’être plus vivant !
Au diable, regrets et nostalgie et reprenons le fil des souvenirs aux jours bénis qui ont vu naître nos trois garçons.
Mes premiers écrits......
Vos commentaires me disent que je ne risque rien à revenir sur mes débuts de blogueuse, alors, je m'y lance !Je reviendrai au jour présent lorsque j'aurai quelque chose à dire d'actuel !!!
Lorsque j'ai commencé sur mon blog, je numérotais mes notes : essais n°1, essais n°2.......et Lili m'a conseillé de plutôt leur donner un titre et j'ai trouvé qu'elle avait raison. Donc, j'ai suivi son conseil!
Je pensais: je vais devoir tout retaper, puis je me suis rendue compte qu'il est possible de coller un texte écrit sur Word. A force de cliquer un peu partout, je découvre toujours de nouvelles fonctionnalités et, parfois, j'arrive à les mettre en application ! Parfois aussi, je crée de nouveaux problèmes comme dernièrement où les commentaires ne me parvenaient pas ou disparaissaient ! Le Goût a raison de dire que l'on pourra me traiter de fainéante ! Bon! tant pis! j'assume !
Aant-Propos...
Voilà maintenant deux mois que je me suis offert un ordinateur. Je me suis décidée, un vendredi, et, dans la foulée, le lendemain, je suis partie avec ma belle-fille pour me conseiller puis, nous sommes revenues avec l’outil en question. Après quelques après-midi de laborieuses leçons délivrées par Murielle, je peux l’utiliser. Cela malgré quelques maladresses, corrigées manu-militari par ma patiente professeur qui rapplique illico à mon moindre appel (et, croyez- moi, elle a du mérite puisqu’elle habite quand-même à dix kilomètres de chez nous). Tranquillement, elle corrige mes erreurs, me les explique, remet le machine en ordre, et repart, me laissant seule, faire mes essais en toute décontraction, jusqu’au prochain SOS de ma part.
Actuellement, je me débrouille mieux, bien que je sois très loin d’être une experte ! Pourtant, cela suffi à mes besoins pour l’instant. Je peux communiquer avec mes enfants, voire, mes petits-enfants. A moi les parties de cartes, les envois et réceptions de messages, photos ou histoires amusantes ou poétiques. Tout me distrait et m’intéresse tel un enfant avec un nouveau jouet ! Il est évident, qu’à mon âge (70 ans) internet est pour moi plein de secrets.
Voilà pourquoi, l’époque de la retraite laissant beaucoup de temps libre, l’idée de reprendre l’écriture me vient à l’esprit. J’en avais déjà eu des velléités et puis les évènements de la vie m’ont montré que je n’en étais pas capable, ou que je manquais de volonté ! Alors, j’ai laissé tomber papier et stylo et rangé mes brouillons dans une chemise, oubliée depuis au fond d’un tiroir. Dernièrement, le second de mes fils a mît la main sur mes modestes essais. Se disant très agréablement intéressé et déçu que je ne continue pas d’écrire, il a pris la relève.
A son tour il a rempli beaucoup de pages blanches, a eu la gentillesse de me les confier à lire et, au fil de cette lecture retraçant les évènements de sa toute première jeunesse, j’ai compris pourquoi j’ai cessé d’écrire sur ma famille, car, bien sûr, comme toute débutante, le principal de mes envolées littéraires avaient trait à ma vie familiale. Voici quelques lignes me concernant, extraites de ses écrits et qui m’ont donné sujet à réflexions. Je le cite :
« L’obligation pour l’auteur qu’elle serait de divulguer les bons moments et les émotions fortes de notre vie, ne lui pose aucun problème. Les coups durs du destin, incontournables, peuvent être racontés sans honte de façons à dépeindre les caractères des acteurs de notre histoire. Mais, comment pourrait-elle décrire et détailler son analyse de certaines périodes, récentes ou pas, qui donnent de ses enfants une image peu valorisante ? La solution serait de mentir et de dissimuler son sentiment réel. Hors de question ! Elle ne saurait pas ! »
A cette lecture, j’ai réalisé que se trouvait là, la raison du blocage que j’éprouvais, m’empêchant d’écrire sincèrement et je crains bien que les choses n’aient, hélas pas changées !
Dans le gentil « ce que tu peux être chauvine dès qu’il s’agit de tes enfants ou petits-enfants ! » que me lancent souvent mes fils, je dois reconnaître qu’il y a beaucoup de vrai. Attention ! Cela ne veut pas dire que je suis incapable de porter un jugement clairvoyant sur le comportement de ma progéniture, leur assénant, parfois, dans l’intimité quelques vérités peu agréables, mais je ne supporte pas, que d’autres, se permettent, en ma présence, la moindre remarque désobligeante à leur sujet. Ou a alors, il faut vraiment que ce soit dit avec une grande finesse ! D’ailleurs, même dans ce cas, je me découvre un réel talent d’avocat. Pour justifier mon opinion favorable les concernant, mes explications, parfois, pourraient figurer comme un modèle de plaidoirie pour la défense, soit d’un innocent, soit d’un accusé bénéficiant de tellement de circonstances atténuantes, qu’au bout du compte, la partie adverse abandonnerait la discussion ! C’est pourquoi, mon fils l’a compris bien avant moi, j’ai abandonné l’idée de coucher sur le papier des pensées, qui, parfois, me dérangeaient.
Peut-on écrire sans être totalement sincère ? Peut-on dévoiler le comportement parfois décevant de ceux que l’on aime ? Je ne le pense pas, en tous cas, pas moi ! Non seulement je ne le pense pas, mais, surtout, je ne le veux pas !
Et voilà où j’en suis de mes pensées cet après-midi.
Vais-je retenter l’aventure ? J’ai bien envie d’ essayer. Après tout, je ne cherche pas à écrire un bestseller !
Pour commencer, je vais reprendre, recopier et retravailler ces feuillets oubliés depuis plusieurs années au fond du tiroir.
Ces instant que je viens de passer sur le clavier de l’ordinateur, me sont agréables. J’ai un peu l’impression de laisser mes pensées au fil d’un journal intime et de mettre en ordre les souvenirs d’une vie remplie, pour mon bonheur, par un dévouement sans faille au service de ma famille. Que voulez-vous ? J’ai toujours été une de ces indécrottables « femmes au foyer » et, chose qui peut sembler inimaginable à notre époque satisfaite de son sort !
Au seuil de mes soixante-dix ans, je peux assurer sans mentir, n’avoir aucun regret, et que, veiller au bien-être des miens a suffi à mon épanouissement.
Bien évidemment, les années m’ont beaucoup appris et donné bien des leçons, mais je ne changerai rien à ma vie passée, même si j’en avais le pouvoir hormis, bien sûr, le seul évènement dramatique que nous ayons vécu et dont je parlerai plus tard.