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10 mai 2013

Jimmy

 

2003... Jimmy a 12 ans.

Jimmy : vrai petit homme

Adolescent sérieux, vaillant, féru de chasse, Jimmy est incollable (et fier de l’être !) sur les canards, les oiseaux, la nature.

 Toujours prêt à rendre service, il est incontestablement la fierté de son père et le compagnon apprécié de son oncle, en particulier lors de parties de chasse à la tonne.

 Mais attention ! Cela ne va peut-être pas durer, gare aux résultats scolaires !

 

 En 2010 ....ben ! Il en a 19 !! ...et ne nous a pas laissé le temps de nous ennuyer durant ces 7 années !

                                                   Jimmy

 

L’on voit Jimmy l’on voit son père. Sur certaines photos de Pascal jeune, la ressemblance est frappante, et, pour ceux qui connaissent son fils, la ressemblance ne s’arrête pas qu’au physique, le caractère est à l’avenant !

Lorsque ma belle-fille s’inquiétait des frasques du garçon, du haut de mon expérience de mère de trois fils, je la réconfortais d’un : comme son père, fataliste !

Pour les quatorze ans de Jimmy et de Marine (ils n’ont qu’un mois d’écart) Pascal et Mumu leur ont offert, à Jimmy, une moto et à Marine un booster. Sur leurs engins, ils ne passaient pas inaperçus dans notre petite commune. Marine était plutôt très prudente parce-que pas très confiante sur la route. Jimmy, bien évidemment, tout le contraire ! Ils partaient donc souvent rouler dans les bois, sur leurs machines absolument pas faîtes pour ce genre de terrain et en revenaient tout crottés. Jimmy était continuellement dans notre garage occupé à trafiquer sa moto. Robert avait beau le sermonner, rien n’y faisait. Dès que son grand-père avait le dos tourné, il reprenait les outils, persuadé qu’il allait en améliorer les performances !

C’est ainsi qu’un jour où je revenais de faire des courses, j’ai connu l’une des plus grande- frayeur de ma vie.

Alors que j’arrivais dans ma rue, à quelques cent mètres du stop avant notre maison, j’ai vu un attroupement, un véhicule de gendarmerie et une voiture en travers du trottoir. J’ai dû m’arrêter car la rue était bloquée et j’ai vu ma voisine venir vers moi pour m’informer : ne vous affolez pas, mais c’est Jimmy, on attend les pompiers, votre mari est avec lui, il est conscient et il parle. Laissant la portière de la voiture ouverte, j’ai couru et j’ai subi le choc de ma vie !

Coincés par les roues arrières de la voiture, dépassaient juste les pieds de mon petit-fils, dont le corps, lui, était entièrement sous le véhicule. Robert, à plat-ventre dessous, à la hauteur de la malle arrière, le réconfortait. J’ai fait un malaise, un petit évanouissement. Les pompiers enfin présents, je me suis forcée à réagir pour appeler Murielle. J’ai pu observer que Jimmy bougeait légèrement les pieds et cela m’avait légèrement rassurée.

Robert a demandé l’aide des voisins afin de caler la voiture avec des parpaings, car la pente du trottoir aurait pu la faire rouler sur l’accidenté. Personne n’y pensait !

Marc et Marine qui se trouvaient sur la route avaient assisté à l’accident. Marc avait filé chercher mon mari. Marine hurlait à l’adresse de la conductrice du véhicule : Elle a tué mon frère ! Elle a tué mon frère ! En deux secondes Robert l’a calmée net, sans faire preuve de délicatesse, on verrait après ! Cette partie- là, m’a été racontée, je n’étais pas encore arrivée sur les lieux.

Après avoir appelé Mumu, j’ai pu un peu m’occuper d’elle. Marc, complètement terrorisé, se tenait à l’écart, blanc comme un linge !

Il a fallu joindre Pascal au téléphone (il se trouvait à cinquante kilomètres pour son travail). C’est Murielle qui s’en est chargée, lui détaillant la situation de minutes en minutes car Jimmy est quand-même resté une heure et demie sous la voiture avant que l’ambulance ne l’emmène .Murielle a pu monter avec lui.

Après avoir ramené les enfants chez eux et tenté de les rassurer de notre mieux, nous avons filé à l’hôpital retrouver Pascal enfin arrivé et Murielle.

Après cette grande frayeur, il nous a paru incroyable d’entendre les médecins nous rassurer. Par chance, la cage thoracique du gamin avait encore les cartilages très souples, et, logiquement, les choses devraient rentrer dans l’ordre rapidement. Enfin ! Il s’en est ressenti plusieurs mois quand même, mais n’en a gardé aucune séquelle !

Nous avons tous eu beaucoup plus de peine à nous en remettre que lui ! Il a vraiment eu une chance inouïe aux dires des pompiers.

La moto, irréparable, bien qu’assurée n’a pas été remplacée. J’en étais contente même si je ne le montrais pas.

Quand je dis que nous étions plus choqués que le principal intéressé, la preuve : il lui a fallu très peu de temps pour enfourcher le booster de Marine ! Pauvre booster ! Mais, Marine avait eu tellement peur qu’elle cédait tout à son frère.

Les soirées de vacances, Jimmy et d’autres gamins se retrouvaient, le soir, devant la mairie de notre petite commune. Bien sûr Marine faisait partie de la bande ! Notre mairie possède un éclairage constitué de gros globes lumineux, placés à même le sol (du gazon).

Un jour, Pascal a été convoqué à la mairie .Jimmy se serait rendu coupable de « détérioration de biens publics ».

L’accusé, bien évidemment, n’y comprenait rien ! C’est vrai, que, si notre petit fils était plutôt casse-cou, il n’a jamais été un voyou malfaisant.

Pascal s’est donc rendu à la convocation. Notre commune est petite et l’on connait presque tout le monde. Le fait était exact. Un des globes lumineux avait été cassé. Qui était responsable de cet acte de vandalisme ? La mairie pouvait répondre à cette question, sans la moindre équivoque, car le bâtiment était équipé de caméras qui en surveillaient les abords. C’est ainsi que Pascal a eu le privilège de voir la vidéo de son fils, « urinant » tranquillement sur l’un des globes lumineux, qui, n’appréciant certainement pas le traitement, a explosé !

 Bizarre !

Peut-être que le globe en question supportait seulement l’eau de pluie !

L’affaire n’était pas très grave en soi, il n’y avait pas vraiment volonté de  mal faire. Il n’y a pas eu de suite avec l’équipe municipale.

Par contre, j’aime mieux vous dire qu’il y en a un qui n’a pas raté l’occasion de railler Jimmy dès qu’il a eu connaissance de l’histoire : c’est Bruno ! L’aventure était du pain béni pour un parrain aussi moqueur !

Jimmy n’a pas voulu continuer les études alors qu’il avait beaucoup de facilités. Mais, rien à faire, il voulait travailler. Les chiens ne font pas des chats ! J’avais vécu la même situation avec son père ! Mais, c’est curieux, celui-ci n’avait pas trop l’air de s’en souvenir !

Notre voisin, peintre, l’a pris comme apprenti. Il a bien appris son métier et, le CAP obtenu, il a choisi de continuer pour passer un brevet professionnel.

Il a donc fallu trouver un nouvel employeur. Ce fut fait, et une fois le contrat signé et respecté durant à peu près trois mois la société, en difficultés, a tout simplement cessé de le payer ! Impossible d’aller travailler ailleurs tant que le contrat n’était pas rompu. Pour cela, il fallait obligatoirement passer par les prud’hommes. Il a travaillé neuf mois sans salaire et son humeur s’en est ressentie. Murielle a dû s’armer de patience pour deux, parce-que Pascal supportait encore plus difficilement cette situation. Finalement, le problème s’est réglé à l’amiable avec le liquidateur de la société et Jimmy a pu s’acheter un véhicule. Ce n’était pas sa première voiture, son père dit qu’il aurait mieux fait de monter une casse !

Pascal, via son agence intérim, lui a trouvé un nouvel employeur. Il a la chance de pouvoir faire des heures supplémentaires et ne s’en prive pas. Il doit prochainement signer un CDI. Son employeur est très satisfait de lui. C’est vrai que c’est un bon ouvrier, volontaire et sérieux au travail.

Son humeur est  redevenue plus agréable. Nous retrouvons le gentil garçon qu’il est et je pense qu’après avoir réalisé quelques économies, il ne va pas tarder à prendre son indépendance. Je commence à prévoir quelques achats en prévision. Il s’invite de temps en temps chez nous pour souper. S’il n’a pas pu m’avertir, comme il ne veut pas que je m’embête, il va dans le placard et s’ouvre tout simplement une boîte de raviolis. Pas difficile pour deux sous ! Je ne peux pas dire qu’il soit attiré par la qualité du repas. Je compense lorsqu’il pense à m’avertir assez tôt !

Chasseur, il a un sujet de conversation tout trouvé à partager avec son papy (après avoir fait le point sur sa situation au travail !). Toujours volontaire si l’on a besoin d’un coup de main quel qu’il soit, il répond toujours présent.

Entouré d’une joyeuse bande de copains aimant la fête, il a beaucoup de respect pour les membres de la famille et est toujours présent lors des réunions familiales. 

et en janvier 2013 il est parti en Suisse. Le travail là-bas n'attendait que lui ! Il allait faire des économies !

Je crois qu'il a surtout profité des pistes enneigées ! La vie là-bàs lui plait beaucoup, mais trouver du travail n'est pas évident! Il a essayé, il a accepté quelques petits boulots (travailler dans les vignes par exemple !) mais pas dans son métier de peintre ! Il est déçu. 

Je crois que nous n'allons pas tarder à le voir revenir !

 

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9 mai 2013

Marine...

Continuons.....

Année 2003...

Adolescente dont les jugements sans appels me surprennent parfois (conflit des générations ?) Pas rancunière pour deux sous et nantie d’un réel sens de la répartie, heureusement tempéré de beaucoup d’humour !

 Elève studieuse, sous ses airs bravaches, toujours en attente d’une écoute bienveillante.

 Si ce n’est pas de sang, c'est ma petite-fille de coeur !

 Et, hop !  nous voilà en 2010..                                           

Ainsi que je l’ai dit précédemment, Marine a accepté de bonne grâce l’arrivée de Jimmy, Jordan et Pascal dans sa vie. D’autres auraient vécu cela comme une intrusion. Pas elle !

Elle a partagé sa maison, sa chambre et sa maman, puis, juste retour des choses (sans que l’on ait besoin d’en parler auparavant) elle a décidé que les oncles, tantes cousins et grands-parents des garçons étaient aussi les siens. Autrement dit, Pascal et Mumu se sont retrouvés nantis de trois enfants et nous avons hérité d’une petite fille de plus !

 On peut dire que nous avons fait une bonne affaire.

Dès que possible Marc venait se joindre au trio, et Marine était bien entourée. Résultat, elle a très tôt appliqué le principe d’égalité des sexes ! Elle est bien de son époque !

Même en grandissant, les membres de cette petite équipe s’entendaient comme larrons en foire ! Marine était très protectrice envers Jordan, le plus petit. Jimmy en profitait, car lorsqu’ils étaient chez leur mère, il assumait son rôle d’aîné, alors, si, chez leur père, Marine était plus patiente avec son frère, il n’allait pas s’en plaindre !

Lydie, âgée de cinq ans de plus qu’elle, l’apprécie beaucoup pour sa franchise et c’est peut-être cette qualité commune qui fait qu’elles s’entendent si bien. Aujourd’hui, Marine est la marraine de Lisa. Elle prend son rôle très au sérieux.

Lorsque la petite famille est venue vivre près de chez nous, Jimmy jouant au foot, il s’est constitué une bande de petits copains toujours fourrés chez Pascal et Mumu. Il arrivait que le maître de maison, rentrant du travail, mette promptement de l’ordre et du calme en renvoyant chacun chez soi. Evidemment, la troupe était pratiquement constituée de garçons en majorité et Marine régnait littéralement sur cette petite cour : il y en avait toujours un pour se dire amoureux ! Jimmy surveillait ! Sa sœur avait intérêt à faire attention à son comportement et les éventuels soupirants encore plus !

Pascal avait installé une piscine dans le jardin, à l’orée du bois. Un jour que les enfants se baignaient, mon fils a entendu un craquement suivi d’un cri, venant de derrière la clôture mitoyenne : le petit voisin venait de tomber  du haut de la branche de l’arbre sur laquelle il s’était juché, pour épier Marine. Pour la sécurité de ce garçon, il valait mieux, qu’avec l’accord de ses parents, il vienne partager les jeux aquatiques des autres participants

Robert, en règle générale, a du mal à comprendre le comportement des petites filles. Normal, nous n’avons eu que des garçons. Il est arrivé qu’il n’apprécie pas trop les réparties de Marine et la gronde, parfois avec raison, parfois à tort. Et quand papy se fâche, on se fait toute petite. Fort heureusement, elle n’est absolument pas rancunière. Vraiment pas ! C’est très agréable et compense largement sa vivacité de caractère.

En classe de troisième, les élèves doivent effectuer un stage de quelques jours pour se confronter au milieu professionnel. Elle s’est débrouillée, toute seule, pour obtenir de faire ce stage dans la maison de retraite de notre commune. Elle a beaucoup aimé s’occuper des personnes âgées qui ont vu débarquer avec elle, joie de vivre et animation dans leur quotidien. Par exemple, avec elle, la promenade en fauteuil roulant dans les couloirs prenait une allure de marathon.

En première, alors qu’elle a voulu pivoter sur elle-même dans le couloir du lycée, elle s’est écroulée au sol, sans pouvoir se relever. Elle portait un jean’s et le directeur avait décidé qu’elle était douillette ou maniérée. Heureusement, une amie de Marine a appelé immédiatement Mumu et Pascal . Pascal a dû élever la voix menaçant de tenir responsable le lycée si l’on n’appelait pas immédiatement les pompiers ou le Samu. Le directeur s’est exécuté et le Samu, arrivé sur les lieux a découpé la jambe du pantalon de Marine, faisant apparaître sa rotule complètement déplacée sur le côté extérieur de la jambe ! Bilan : luxation aggravée de la rotule, immobilisation, puis opération et nouvelle immobilisation.

Voilà donc Marine dans un fauteuil roulant pour presque six longs mois. Ses frères avaient l’habitude, le soir, de retrouver quelques copains sur la place de la résidence près de chez eux. Ils emmenaient donc Marine dans son fauteuil. Je trouvais qu’ils étaient vraiment très gentils. Murielle, elle-même, était toute émue devant tant de prévenance envers sa pauvre enfant souffrante ! Mais ils y trouvaient aussi leur compte ! Une fois Marine bien installée sur le siège d’une voiture, ils organisaient un concours de cabrages, courses, pirouettes…(et je suppose que j’en passe), avec le fauteuil. Le pauvre en a vu de toutes les couleurs, comme on dit !

L’année suivante, malgré son aventure de l’année précédente, elle a quand-même obtenu son BAC. Elle a eu du mérite, car si Jimmy, s’il l’avait voulu aurait pu facilement continuer des études sans trop d’efforts, Marine, elle, devait travailler deux fois plus sérieusement pour obtenir de bons résultats. Cela ne l’a pas empêchée, d’avoir, durant sa dernière année exercé ses talents de faussaire pour : ne pas assister aux cours de certaines matières. Elle avait trouvé plus simple de s’auto-dispenser de ces cours grâce à un courrier de (soi-disant) ses parents. Elle profitait ainsi, en particulier, de vendredi après-midi libres, jusqu’au jour où les parents ont été convoqués. C’est Mumu qui s’est rendue au rendez-vous. Inutile, dans l’immédiat d’en parler à Pascal ! (entre nous, celà me rappelle fortement Bruno, signant les mauvaises notes ou punitions de son frère !)

Il faut croire qu’elle était destinée à travailler dans l’imprimerie, elle venait de montrer qu’elle avait des dispositions, même si, pour le moment, ces dispositions, n’étaient pas employées à bon escient. Peut-être aussi que c’était de famille !

 Je suis persuadée que Marine aussi doit avoir ses petits secrets plus ou moins avouables et plus ou moins partagés, tout comme ses frères. Ils étaient et sont toujours trop complices pour que ce ne soit pas le cas !

Actuellement, elle travaille avec Bruno, possède son petit appartement depuis six mois, et, tout en étant farouchement attachée à son indépendance, elle reste très proche de sa famille.

Bien que « cabocharde » comme disent Bruno et parfois son papy, lorsque au travail, les choses ne vont pas comme Bruno le souhaite (et dans ses moments-là, il ne plaisante pas !), si elle estime avoir raison et ne pas être fautive, elle tient tête, sinon les larmes ne sont pas loin ! C’est que c’est une grande sensible notre petite fille !

 Et re-hop !  2013

Voilà qu'elle vit en couple et parle de partir l'an prochain, vivre en Guadeloupe!!   Pffff !!!! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9 mai 2013

Marc ...le premier petit-fils...

Deux mots en 2003 ...

MARC : mon conférencier préféré.

Treize ans- et -demie de sagesse et de gentillesse. L’activité physique n’est pas son fort !

Curieux de toutes choses, spécialiste du pourquoi et du comment, soit, il questionne, soit, il explique. Et, quand Marc explique, il vaut mieux être attentif ! Quoi que vous fassiez, il adhère à vos pas et vous distille force détails, commentaires et conclusions sur le sujet qu’il a choisi de développer. Impossible de lui échapper !  

 Et la suite en 2010...

                                 Marc…Bientôt  22 ans         

  

Jimmy et Marc ont une année de différence. Marc est l’aîné.

S’il me sera facile de parler de Jimmy tellement semblable à son père lorsqu’il était jeune, en ce qui concerne Marc, c’est différent.

Marc, pour nous, c’est Polo, depuis que Monsieur Robert, un ami de la famille l’a surnommé ainsi. Il avait fait  la relation : marc=Marco Polo, puis tout simplement Polo ! Personnellement j’utilise plutôt Marc ou Marcou ! Il a toujours été un enfant calme et raisonnable la plupart du temps. Je l’ai déjà dit, rarement il explosait si on le poussait à bout. Il n’a jamais été un enfant à problèmes, pas davantage adolescent. Pas chasseur, pas pêcheur, pas sportif, facile à contenter, il suffisait de lui offrir un album de bandes dessinées pour lui faire plaisir. Il en possède une collection impres sionnante, et, lecteur assidu, il y tient beaucoup. Il passait le plus clair de son temps sur l’ordinateur. Il y a trouvé de quoi satisfaire sa curiosité en toutes choses. Il y a aussi acquis beaucoup de connaissances, en cela, tout tranquillement, il nous a souvent étonnés. Après l’adolescence, il s’est mis à pousser comme un champignon. A chacune de ses visites, je le voyais grandir à vue d’œil !

Ses intérêts et ses goûts sont très différents  de ceux de ses cousins, auxquels, cependant, il reste très attaché.

 Vêtu à l’américaine, pantalon très large au bas des fesses (on se demandait comment il ne lui tombait pas sur les talons !), caleçons apparents, il faisait le désespoir de son grand-père qui s’inquiétait : il s’achète des fringues qui ne sont pas à sa taille ce gosse ! Et le gosse en question rétorquait en souriant gentiment : mais non ! Papy! C’est exprès ! C’était encore pire !

Il a un petit furet (une furette ?) prénommée Marley. Aux dires de sa sœur, c’est un petit animal adorable. Un beau jour, il a décidé de se laisser pousser les cheveux. Au début cela lui allait plutôt bien. Ensuite au fil du temps, toutes les sortes de coiffures se sont succédées, du bonnet péruvien bariolé, au foulard, à la casquette de côté. Et les cheveux poussaient, poussaient et Marc, grandissait, grandissait ! Plus d’un mètre quatre-vingt ? Pour l’embrasser  je dois me hisser sur la pointe des pieds et lui se courber vers moi !

Robert se demandait quelle orientation professionnelle allait tenter son petit- fils. Que va-t-il faire de sa vie ? Il a choisi de préparé un CAP de paysagiste qu’il a réussi. Puis, il est entré à la communauté urbaine de notre ville pour préparer un BAC- PRO. Dans l’immédiat, pas de soucis à se faire pour son avenir.

Depuis un an il nous a asséné le coup de grâce : il s’est fait faire des dreelooks. Que nous ne trouvions pas que ce soit une bonne idée, ne surprendra personne ! Lorsqu’il vient chez nous, il prend soin de les attacher, sûrement pour ne pas nous déplaire ! Quelqu’un lui a dit que l’on dirait un palmier ! La comparaison glisse sur lui ! Il a obtenu grâce à son emploi un petit logement, tout neuf, dans lequel il s’est installé avec sa copine Justine, coiffeuse.

Je suis allée avec lui, leur faire les premières courses. Je l’ai suivi dans les allées du super marché, de rayons en rayons. Le plein de produits alimentaires et d’entretien, ainsi que de quoi garnir le réfrigérateur. Ensuite, ils n’auront plus qu’à renouveler au gré de leurs besoins. J’étais contente, car il a ajouté dans le caddy, avec le reste, un poulet sans tenir compte du régime végétarien qu’il suivait depuis quelques temps et qui l’a bien fait maigrir .Il commence à moins le respecter !

Je ne cesse pas de lui dire : Marc, tu me désoles, ma biquette ! J’ai un vocabulaire très varié en mots tendres et incongrus à l’adresse de mes petits- enfants. Parfois, j’essaie de me fâcher car il est très paresseux pour donner de ses nouvelles. Il n’est pas du genre à faire exploser son forfait téléphonique ! Devant mes  reproches, il convient que j’ai raison et promet de téléphoner plus souvent, mais pfuitt !

Enfin, on dit : pas de nouvelles, bonnes nouvelles !

En tout cas, je sais qu’il pense venir passer le réveillon de Noël avec nous tous, comme tous les ans. C’est Lydie qui me l’a dit.

Comme il n’a pas encore le permis de conduire, s’il le souhaite, nous irons le chercher car il est bien capable de ne pas téléphoner pour nous dire qu’il compte venir. Ou de nous appeler au dernier moment ! Il n’y a pas de problème, nous sommes assez nombreux à avoir un véhicule !

Lydie ne sera pas des nôtres car c’est l’année où elle réveillonne dans la famille à Mario ; Il faut bien partager !

Je vais envoyer à mon petit ( ?) Marc un mail, en attendant de lui tirer les oreilles si je les trouve sous sa tignasse !

Aux dernières nouvelles, c'est à dire , ce jour de l'ascension 2013, je viens d'apprendre qu'il est allé chez le coiffeur.

Je ne l'ai pas vu, mais Lydie m'a envoyé une photo  : il est complètement rasé!!!   Celà fait bizarre, on s'était habitués !

Par contre, il s'est fait tatouer!!!!! Et pas qu'un peu, mais heureusement sur le torse, habillé, ce n'est pas visible !

Il  m' énerve !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 

 

 

8 mai 2013

Lydie

 Puisque j'ai repris les souvenirs concernant mes garçons, sans changer de registre, je pourrai bien , un peu, oublier ces années de tracas et revenir aux moments de pur bonheur que nous ont procurés nos petits enfants!

Commençons par l'aînée de nos petits enfants .

En 2003,quelques mots...

LYDIE : ma chérie.

Désolée ! J’avoue en ce qui la concerne un parti-pris évident J’ai plein de merveilleux souvenirs avec l’aînée de mes petits-enfants.

 Un vrai bonheur ! Bientôt majeure, déjà amoureuse !

Comme le temps a vite passé... nous voici en 2010 !

Lydie       

Lorsque je vois la voiture de Lydie franchir  notre portail pour se garer devant la baie vitrée de notre séjour, généralement, nous nous précipitons Robert et moi, pour l’aider à descendre nos arrières petites-filles : Lisa et Lana. C’est une occasion de plus pour les prendre dans nos bras pour un gros câlin. C’est tout juste si on ne laisse pas la maman se débrouiller avec ses sacs. C’est un vrai  déménagement, le coffre de la voiture y suffit juste, même pour une seule journée ! Il ne manque rien. Même pas leurs jouets habituels et les livres préférés.

Parfois, derrière nos rideaux, au lieu de me précipiter, j’observe cette arrivée un instant, me demandant, comment cette jolie jeune-femme, maman de deux adorables jumelles, peut-elle être le même petit bouchon, qui voici vingt-cinq ans, s’accrochait à mon coup, de toute la force de ses petits bras ?

Bien évidemment, nous aimons tous nos petits enfants de la même manière, pas plus l’un que l’autre.

Avec Lydie, j’ai, comment dire ? Des rapports privilégiés qui ne se sont pas amoindris avec les années.

Bébé, fillette, adolescente, amoureuse, je me suis demandé cent fois : pourquoi le temps passe-t-il si vite ? Nous n’étions pas pressés de voir grandir nos enfants, alors, vous pensez, encore moins nos petits -enfants !

Lorsque Lydie a obtenu son permis de conduire, son père lui a offert une petite voiture et nous avons pu bénéficier de visites encore plus fréquentes.

Lorsqu’elle a fréquenté Mario, tant qu’elle était étudiante, ils ont vécu chez la mère de Lydie.

Mario s’est très vite intégré à la famille. Vaillant, sérieux, respectueux et gentiment taquin, j’aime bien les réflexions moqueuses que nous échangeons parfois. Tout comme Lydie, sous son air calme se cache un tempérament pas toujours très patient. Pêcheur, il vient d’acheter un bateau, pas étonnant qu’il s’entende bien avec Pascal ! Il travaille dans une sablière comme chargeur selon le rythme des deux-huit. C’est astreignant mais plus avantageux pécuniairement.

Dès que ses cours lui en laissaient le loisir, Lydie travaillait, et, dès qu’ils l’ont pu, ils ont pris un petit logement. Lydie préparait alors sa licence et Mario prenait part activement aux travaux ménagers pour qu’elle puisse se consacrer sérieusement à ses études.

A cette époque, quand Mario finissait son travail tard le soir, notre petite fille venait souper avec nous, puis, le repas terminé, elle se calait sur le canapé, prenant appui sur son grand-père et révisait ses cours. A moins qu’un match de foot ne se déroula à la télévision. Elle était très calée sur le sujet et la soirée devenait beaucoup plus animée. Pour son papy, c’étaient de purs moments de complicité et de tendresse !

La licence obtenue et le concours d’entrée à l’IUFM réussi, le couple a décidé qu’il pouvait penser à devenir parents. Le temps que Lydie tombe enceinte, son année d’IUFM serait terminée ou presque !

Soit, ils ont mal rempli le bon de commande, soit cette idiote de cigogne n’a rien compris ! Toujours est-il que le bébé s’est mis en route sans aucun délai !

Lorsqu’elle m’a téléphoné qu’elle allait peut-être avoir des jumeaux, j’ai d’abord pensé : l’important c’est que tout ce passe bien !

Quand cela a été une certitude, j’ai pensé : ma petite fille va être maman ! Et de jumeaux ou jumelles ! La pauvre ! Pourquoi est-ce le premier mot qui m’est venu à l’esprit ? La pauvre ? N’importe quoi ! Nous étions très heureux de leur bonheur, mais j’avais du mal à réaliser : mon petit cœur, MAMAN !

Lorsque son ventre s’est arrondi (nous avons pu en suivre l’évolution de semaine en semaine, de visu d’abord) puis sur photos régulières, la future maman rayonnait de bonheur et de fierté Nous étions très occupées : choix des tissus pour la confection des couettes, tapis et fond du parc etc…Un vrai bonheur, je n’ai eu qu’à exécuter selon son choix des matières et des couleurs. Lydie avait des idées très arrêtées pour le choix de la layette. Des couleurs différentes pour chaque bébé.

 Bien évidemment elle n’a pas pu terminer son année d’IUFM car elle a dû rester allongée pour aller au terme de sa grossesse.

 Lorsque je suis allée à la clinique pour les naissances, je n’ai plus vu, uniquement ma petite fille. J’y ai trouvé une jeune maman et un nouveau papa avec leurs deux petits bébés. Mario changeait l’une pendant que Lydie tenait l’autre dans ses bras. C’était une famille heureuse et magnifique !  Lydie restera toujours ma petite chérie ainsi que je l’appelle souvent, mais c’est maintenant avant tout, une jeune femme et une maman parfaite.

Malgré une grosse fatigue durant les tous premiers mois, Lydie s’est très vite bien débrouillée. Heureusement la petite famille est restée chez la mère de Lydie en attendant les clefs du F4 qui serait terminé au printemps. Entre les biberons et les changes même la nuit, c’est le sommeil qui manquait le plus. Quand sa mère rentrait du travail, elle envoyait Lydie tenter de dormir si possible deux heures d’affilées, ce qui lui arrivait rarement.

Leur vie de parents s’est organisée (dès qu’ils ont obtenu les clefs de leur nouveau logement) sans aucun problème. Mario est un papa présent et actif ! Lydie est une maman exigeante envers elle-même et n’économisant pas sa peine. Si elle est très douce, elle est aussi excessive dans ses sentiments (je retrouve parfois en elle certains traits du caractère de son père) avec dans ses jugements, l’impétuosité et l’intransigeance de la jeunesse. Lisa et Lana sont des amours. On aurait pu penser qu’habituées à être souvent seule avec leur maman, elles risquaient d’être un peu sauvages, pas du tout ! Ce sont d’adorables petites filles très sociables, (tant que maman reste cependant à portée de vue) !

Lors d’une promenade avec Lydie, alors que Lisa et Lana trottinaient devant nous, pleines de curiosité devant les animaux du parc, elle m’a confié en regardant ses filles :

-je ne croyais pas que l’on pouvait aimer autant !

Eh ! Oui ! Ma chérie, c’est cela l’amour maternel.                  

 Inconditionnel et indéfectible !

Je dirai tout simplement qu’elles sont le plus bel exemple de ce que j’ai déjà écrit : la vie continue… passe… et recommence…

C’est inévitable et merveilleux à la fois !

6 mai 2013

Espoirs...Désillusion et ....solutions ?

 

                       Espoirs,  désillusions  et  solutions

 

Il y avait peu de temps que Robert avait été greffé, lorsque Sylvie est entrée dans la vie d’Eric. Bien évidemment, depuis son divorce, il avait fait d’autres rencontres mais rien d’important. Deux ou trois petites aventures sans lendemain.

Sylvie a une fille, qui à l’époque était adolescente : Emilie. Pour des raisons de commodités (études) elle a choisi de demeurer chez son père. Pas très facile à accepter pour Sylvie, mais les relations avec son ex-mari se passant bien, les choses se sont organisées sans aucun problème.

Elle est arrivée dans la famille, si je disais à un moment serein, je mentirais. Eric comme ses frères était particulièrement tendu. D’abord par rapport à la santé de son père, puis, il ne faut pas oublier que commençait l’aventure de l’étiquette.

Lorsqu’ Eric, Bruno et Pascal avaient acheté leurs maisons, ils étaient pleins de confiance en l’avenir. Finalement, ces moments- là, ont été très heureux. Puis parfois, les choses ne se passent pas toujours selon nos prévisions les plus optimistes, surtout si l’on a de grandes ambitions et que l’on ose prendre des risques !

Nos trois belles-filles ont eu beaucoup de mérite de supporter les changements d’humeur qui alternaient. L’ambiance familiale passait successivement de l’optimisme total au découragement le plus profond. L’humeur de ces messieurs suivait le même rythme ! Les finances aussi !

Je ne sais d’ailleurs pas d’où mes fils tiennent cette faculté de rebondir, même après les pires moments. Ils ne restent jamais à se lamenter bien longtemps et après la survenue d’un problème, il leur faut peu de temps pour trouver une possibilité de, soit redresser la situation, soit tenter autre chose. Cela, du moins dans leur vie professionnelle. En ce qui concerne leur vie sentimentale ou familiale, c’est beaucoup plus difficile. Il leur faut beaucoup plus de temps pour surmonter la situation et faire de nouveau confiance. Une raison de plus pour reconnaître la chance que chacun a eu de rencontrer une nouvelle femme ou compagne, toujours présente encore aujourd’hui.

De leur père, ils tiennent certes, volonté, endurance et une incapacité à baisser les bras devant l’effort quel qu’il soit, mais sûrement pas, cette témérité devant les risques ! Robert est partisan de prudence et sécurité. Il n’aime pas trop l’imprévu et l’incertitude. Pourtant, il ne les a jamais freinés dans leurs projets. Parfois il a tenté de les faire réfléchir encore un peu. Parfois, ils l’ont écouté, parfois non! Une fois leur décision prise, ils en assument toutes les conséquences sans passer leur temps en vains regrets. Ils s’accrochent, et cherchent une solution aux ennuis qui se présentent. Heureusement que l’espoir ne leur a jamais fait défaut, car les ennuis, eux, ont été foison.

Leur négoce de vins et étiquettes marchait doucement.

Un industriel du nord (fabricant de machines) était intéressé et leur proposait de prendre à sa charge la fabrication d’une machine à adhésiver leur étiquette. La machine qu’eux- mêmes avait conçue, si elle marchait sans problème, n’allait pas assez vite pour être utilisée de façon industrielle. Le fabriquant souhaitait en échange l’exclusivité de la fabrication de ladite machine. Et voilà nos garçons en route vers le Nord pour négocier un contrat. Celui-ci fut signé. L’industriel mettait ses commerciaux en action auprès des nombreux imprimeurs parmi leurs clients. Nul doute que l’accord  serait profitable aux deux parties.

Quand je vous dis que rien n’est jamais aussi simple qu’il y parait ! Très peu de temps après cette signature, ils ont appris que le groupe en question, en difficulté, était racheté par un très important groupe français.

 Nouveau rendez-vous et nouveau voyage ! Heureusement, le groupe, comptait respecter les termes du  contrat  et  assurerait, comme convenu la fabrication de la machine.

Leur situation était quand-même toujours en équilibre, sur le fil du rasoir ! Les charges d’une société sont lourdes. La partie la plus lourde à assumer, se composait du règlement des annuités concernant l’enregistrement du brevet dans tous les pays couverts, et, bien sûr, les émoluments du cabinet spécialisé dans ce genre de transaction, et particulièrement dans les conseils pour l’exploitation des brevets. Personnellement, je pense et cela n’engage que moi, qu’au vu du montant des honoraires facturés, ils étaient surtout spécialisés dans l’exploitation tout court !

Eric avait constitué une clientèle assez régulière de clients parmi les châteaux de la région. Pascal, lui s’occupait plutôt des entreprises, Bruno, grâce aux relations qu’il entretenait avec son ami fidèle Laurent, le parrain de Margot, avait toute une clientèle de plusieurs escadrons de chasse et autres corps d’armée. Je devrais peut-être expliquer que Laurent, surnommé PONPON, dans sa profession, est pilote de chasse. Il a  dernièrement été nommé Chevalier de le Légion d’Honneur, pour avoir effectué de très nombreuses campagnes et missions de guerre. Je sais qu’il a courageusement piloté son avion et pris de gros risques, ce qui me fait dire qu’il a amplement mérité cet honneur. La  symbolique de cette distinction n’étant pas le courage  et le patriotisme ?

Après avoir participé à « Label Expo » en Belgique, avec la nouvelle machine fabriquée par l’important groupe français (qui n’a pas été capable de faire une démonstration convaincante, pas la peine de se flatter d’avoir une telle réputation ! Les retombées ont quand même été bonnes. De bons échos dans la presse et la télé régionale. Des contacts ont été pris avec plusieurs pays tels : la Pologne, l’Espagne, l’Italie, La Roumanie, la Belgique…Heureusement qu’ils avaient couvert le brevet sur tous ces pays. Et que Bruno avait eu l’idée de rafraîchir ses quelques connaissances en anglais ! Un peu limitées quand-même !

C’est Bruno qui s’est déplacé pour les premiers rendez-vous. Que de frais supplémentaires ! La situation financière devenait critique, pourtant ce n’était pas le moment de baisser les bras.

Il fallait trouver une solution. Oui ! Mais, laquelle ? Comme à leur habitude, il ne leur a pas fallu longtemps pour trouver. Bien qu’à contre cœur, ils allaient vendre leur maison !

Les maisons furent vendues. Le bénéfice ne fut pas énorme. Il fallait solder les crédits qui couraient encore sur lesdites maisons, mais il pouvait ainsi ne plus (encore !) se verser de salaires sur la société. Ils pouvaient  surtout conserver leurs droits sur le brevet, qu’il était hors de question de perdre ! Donc, toujours de nouvelles annuités, et, bien évidemment d’honoraires au cabinet s’en occupant !

Les voilà tous les trois en loyer (aussi élevés sinon plus que les remboursements des prêts immobiliers initiaux), mais au moins, ils avaient quelques liquidités devant eux. Avec tous les contrats en vue, le bout du tunnel n’était pas loin !

C’était trop beau ! Il y aurait pu avoir quelques impondérables, ou retards, enfin des choses qui arrivent souvent. Celà, ils connaissaient, ils n’auraient même pas été surpris ! Mais non ! Pourquoi faire les choses à moitié ? Voyons plus grand !

Il y a eu la CRISE !!! Nous étions en 2007/2008 !

Les sociétés intéressées, n’ont plus voulu prendre de risques ou n’ont pas pu obtenir les crédits nécessaires. Ils n’annulaient pas leurs projets, non ! Ils verraient dans un an ou deux, comment les choses allaient évoluer.

Adieu, veaux, vaches, cochons, couvées ! Seul un imprimeur français a maintenu son engagement et respecté le contrat en échange d’une exclusivité nationale. Eric, Bruno et Pascal conservaient cependant le droit de réaliser des micro-séries s’ils le souhaitaient.

La situation devenait tendue. Nous voyons toujours l’un de nos fils, lorsqu’il rentrait chez lui, le soir. Notre maison se trouvait sur leurs chemins à tous les trois. Donc, il y en avait toujours, un qui s’arrêtait. S’ils arrivaient tous les trois à la queue -leu –leu, c’est que la journée leur avait apporté des raisons de se réjouir et ils venaient nous en faire part ensemble. Il m’est arrivé lorsque je voyais une seule voiture, passer devant chez nous, puis tourner dans le chemin pour s’arrêter,  de soupirer : qu’est-ce qui se passe encore ? Je savais que lorsque la journée avait été trop difficile ou décevante, celui qui s’arrêtait allait critiquer ses frères ce jour -là. Le lendemain c’était l’inverse, un autre jour, c’était le troisième qui déversait son inquiétude et n’était pas d’accord avec les deux autres. Un roulement bien rodé ! La visite terminée, lorsque le fils (n’importe lequel) repartait, la plupart du temps, il avait réussi à nous convaincre, que lui, s’il était seul, aurait agi différemment et plus intelligemment ! Parfois, nous en étions convaincus, jusqu’à ce que le lendemain, l’un des deux autres vienne avec un avis différent. Très difficile pour nous de juger qui avait raison ou tort ! Ils avaient chacun d’excellents arguments. Il y avait parfois, heureusement, la pointe d’humour de Bruno pour nous faire sourire d’eux-mêmes et de leurs déboires. Ils avaient juste besoin, de temps en temps, d’évacuer le stress causé par leur situation et notre maison était le couvercle qu’ils soulevaient lorsque la pression était trop forte ! Nous écoutions l’un ou l’autre, en espérant de meilleurs lendemains. Honnêtement, il nous est arrivés, à Robert et moi de penser : j’aimerais autant, qu’aujourd’hui, il n’y en ait pas un qui, seul, s’arrête !

Nos fils ont décidé, que quoi qu’il arrive, ils garderaient la propriété de leur brevet. Ceci étant dit, il fallait être réaliste et prendre des décisions.

Eric, le premier, lorsqu’une connaissance de Bruno a cherché un responsable pour son centre équestre, a décidé d’accepter ce poste. Je ne pensais pas que Sylvie accepterait ce dépaysement. C’est plutôt une fille de la ville, aimant les magasins, les rues piétonnes etc…De plus, elle serait encore un peu plus éloignée de sa fille. Pourtant, elle n’a eu aucune hésitation, je vous le disais, que mes fils ont finalement  de la chance !

Quelques mois plus tard, Pascal a eu l’opportunité d’entrer comme commercial dans une agence intérim, grâce à son copain de jeunesse, celui-là même qui avait, avec lui, tenté : »DEPANEXPRESS » et participé à la fabrication de la machine à adhésiver, je n’avais pas dit son nom, il s’appelle lui aussi Pascal, surnommé Cacao !

Bruno a repris un bail commercial de photocopies et imprimerie à une connaissance. Pas une imprimerie comme l’autre, nous sommes maintenant à l’ère de l’informatique. Pour commencer il fait sous-traiter les travaux tels que cartes de visites, flayers et autres. Il fait également toutes sortes de panneaux, décorations de vitrines, habillages de véhicules, etc…

Il a trouvé deux investisseurs dont un ami. La part de Bruno et ses frères est constituée par l’apport du brevet dans la société. Un commissaire aux apports, indépendant, a été mandaté par le tribunal de Bordeaux, pour expertiser le brevet. Il a été évalué à deux-cents –quatre –vingt mille euros.

Ils sont donc, cinq actionnaires. Eric, Bruno, et Pascal, disposant chacun de vingt pour cent des parts et les deux autres actionnaires en ayant vingt pour cent chacun, également. Ainsi les trois frères, toujours unis, seront toujours majoritaires.

 L’union fait la force !  

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L'entrée de la dernière entreprise......dernière...du moins pour le moment ! Avec mes fils...............

Et, toujours continuent les soucis qui accompagnent toujours les sociétés nouvelles!  Mais, nous sommes habitués et Bruno continue de se battre !

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5 mai 2013

Quelques explications sur l'étiquette...

L'aventure continue...

Durant cette année 2002, premier prix au concours de l’innovation, organisé par la chambre des métiers de la Gironde.

 

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Comment voulez-vous que les inventeurs n’aient pas été pleins d’espoir !

Voici quelques exemples. Je vous les présente à ma façon, c’est-à-dire tout simplement. Pour une utilisation, je dirai …conviviale ou familiale. Personnellement c’est ce côté qui m’a plu dans le concept. Nos enfants ont un dossier beaucoup plus complet, et qui intéresserait plutôt des professionnels. Je n’entrerai pas dans les détails de la conception, beaucoup moins simple qu’il n’y parait.

Les modèles qui suivent concernent notre famille.

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L’étiquette est constituée de trois feuillets (ou plus si on le souhaite) qui s’ouvrent comme un livre, grâce à une petite languette détachable que l’on tire sur le côté. Les pages s’ouvrent alors, et l’on peut inscrire sur ces feuillets, tout ce que le client désire. La photo ou le dessin que l’on trouve en premier sur l’étiquette qui se colle de façon auto-adhésive sur le flacon ou la bouteille ou tout autre contenant que l’on souhaite. A l’intérieur, on imprime les textes de son choix, faire-part de naissance ou de mariage, avec tous les détails voulus. Aussi bien, anniversaire, remerciements, félicitations, publicités, menus, que sais-je encore ? Il suffit de faire preuve d’un peu d’imagination !

 Les feuillets sont détachables un par un si on le veut. Je peux vous dire pour l’avoir vu faire, que les invités se font un plaisir de prélever un feuillet souvenir et de le ranger dans leurs sacs ou porte-feuilles. La photo, présente sur l’étiquette se retrouve sur le dernier feuillet qui reste collé sur le flacon. Rien ne montre qu’il ne s’agit pas d’une étiquette classique. Cela crée un réel effet de surprise !        

Il suffit de fournir les textes que l’on désire, ainsi que les photos, soit par courrier, soit par internet, et l’on reçoit les étiquettes que l’on pose soi-même.

Une bouteille qui semble tout à fait ordinaire.

Sur le côté, la languette qui délivre les feuillets.

En ce qui nous concerne, nous avons choisi de créer une étiquette pour chacun de nos petits- enfants. Nous ouvrirons ces bouteilles, un jour, pour une occasion vraiment particulière.

Pour un mariage, par exemple, l’on peut ainsi, insérer la

photo des époux,  leurs remerciements, le mot des parents, celui des témoins, le menu, voir un petit poème. A chacun le choix de ses textes et les occasions à fêter.

On peut penser que je ne suis pas bon juge (on prétend que l’on ne peut pas être juge et partie) mais je trouve cette possibilité de personnaliser un repas, ou un évènement, très sympathique.

Voici juste trois exemplaires d’articles sur les journaux parmi les nombreux parus tout au long de l’aventure.                

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4 mai 2013

La transplantation...suite...

Nous ne pensions pas, à l'époque, que nous serions encore là, ... et  surtout encore deux, 11 ans après !

Puisque cette aventure, c'est plutôt bien terminée, je vous livre la suite et vous souhaite une bon dimanche !

La transplantation ...suite...

Le 23 au matin, dès la première heure, j’ai appelé le service. La transplantation était terminée et s’était bien passée. Effectivement, ma visite n’était pas souhaitée, et, surtout, elle n’aurait rien apporté à Robert, qui n’en aurait pas conscience. Les doses massives de drogues diverses devaient le maintenir dans l’inconscience plusieurs jours.

 Le surlendemain, j’y suis quand même allée. Dans le couloir, que maintenant je connaissais, j’ai appuyé sur le bouton de la sonnette réservée aux visiteurs des malades transplantés. Par l’interphone, une infirmière m’a interrogée sur mon identité et mes liens de parenté avec le patient, puis, comme c’était ma première visite, elle est venue me chercher pour m’expliquer la procédure lors des visites. Les visiteurs devaient toujours se signaler par la sonnette et donner leurs identités, la porte s’ouvrait alors commandée par l’infirmière. Puis l’on accédait à une toute petite pièce, que j’ai appelé  le SAS  dans laquelle se trouvaient : blouses, coiffes, chaussons et masques stériles. Une fois équipé le visiteur devait soigneusement se laver les mains, puis l’infirmière venait vous chercher pour vous conduire auprès de votre malade. Il ne fallait pas oublier avant même de sonner, de déposer son sac dans le casier de consigne, situé dans le couloir. Pour cette première visite, dès la porte du SAS franchie, j’ai pénétré sur les talons de l’infirmière, dans le secteur stérile. Les chambres des opérés donnaient sur un couloir dans lequel se tenaient en permanence, les infirmières. Les façades des chambres étaient vitrées en totalité, la surveillance était aisée et continue.

L’infirmière m’a conduite devant la vitre de la chambre de mon mari, j’ai tout de suite pensé à un aquarium. Derrière la vitre, de nombreux appareils occupaient presque toute la place. Le lit, médical, au centre, était occupé par mon mari relié à toutes ces machines. C’était assez impressionnant. Il n’avait aucune conscience de ma présence. Je suis restée un instant, derrière la vitre, puis je suis repartie, que faire d’autre ? Je devais rendre compte aux enfants qui s’inquiétaient beaucoup.

Après l’inconscience, sont venus les jours où les drogues l’ont fait délirer. Heureusement, les infirmières m’avaient avertie que c’était normal. Il était persuadé qu’un docteur lui voulait du mal, menaçant même sa vie. Il s’agitait trop et il a fallu le replonger dans un sommeil artificiel et l’attacher. Nous étions au sixième jour après la greffe. Il s’était réveillé, mais n’avait pas toute sa conscience. Lorsque l’un de nos enfants, ou moi allions le voir, il regardait avec inquiétude la silhouette toute de blanc vêtue, qui, derrière la vitre semblait l’épier. Le connaissant, j’étais persuadée qu’il devait se dire : qu’est-ce qu’ils me veulent ? Ils n’ont pas autres choses à faire que de rester plantés là, à me regarder ? L’infirmière me rassura encore, lorsque les drogues seraient éliminées, la conscience lui reviendrait d’un seul coup.

Le jour d’après, j’ai pu lui parler par le biais du téléphone, mais la conversation était plutôt décousue. Le masque et la tenue stérile l’empêchait de reconnaître son visiteur. C’était vraiment très curieux, d’entendre Robert, père solide sur lequel chacun pouvaient compter en toutes circonstances, menacer de se plaindre à ses enfants qu’on lui voulait du mal ! Malgré la situation, nous étions obligés d’en sourire, ces mots étaient tellement incongrus dans la bouche du chef de famille qu’il est !

Les infirmières avaient raison. Le onzième jour, en arrivant pour la visite habituelle, j’ai eu la surprise de le trouver en chambre stérile normale. Les drogues avaient, depuis la veille, cessé leurs effets et Robert avait retrouvé toute sa lucidité. Il récupérait vite et les infirmières devaient le raisonner : doucement, monsieur, vous ne venez pas de subir une opération de l’appendicite !

 Il a toujours été un excellent malade. Plaisantant avec le personnel hospitalier, supportant le mal sans se plaindre, acceptant les prises de sang très fréquentes. Il avalait stoïquement quantité de comprimés car on lui avait enlevé toutes les perfusions. Il était très heureux de retrouver sa liberté de mouvements. C’était au moment de la coupe du monde de foot, et, dès-que, le soir, l’infirmier avait un instant, il venait dans sa chambre regarder les matchs avec lui. Les plateaux de repas, stériles, n’étaient pas très apétissants, mais il se forçait et mangeait ce que l’on lui présentait sans rechigner. Pour reprendre des forces, il arpentait inlassablement, le couloir du service, puisque les médecins lui conseillaient de marcher. Ils n’ont pas eu besoin de le lui dire deux fois !

Il est revenu chez nous au bout de dix-huit jours, refusant catégoriquement d’aller quelques temps en maison de repos. Eric est venu le chercher, faisant office de taxi, il avait une voiture très confortable. Robert préférait cette solution à l’ambulance.

Deux jours après, nous étions de retour dans le service, pour trois jours. Pour simplifier, je dirais que d’ici à la fin de l’année 2002, nous avons dû repartir à l’hôpital pour de brefs séjours de trois ou quatre jours, sept fois. Il s’était produit un problème de voies biliaires (un rétrécissement) et l’on a dû poser des prothèses pour en élargir la circonférence. Une jaunisse aussi nous a fait très peur.

Cela n’a pas empêché ma tête de mule de mari, de faire quand même, en septembre, l’ouverture de la chasse. C’est l’un des pires souvenirs de ses fils Pascal et Bruno qui l’accompagnaient. Robert avait encore une poche, reliée à un drain biliaire. Il avait absolument voulu que l’on fixe ce drain et la poche à l’intérieur de la jambe de son pantalon de chasse. Si je ne l’avais pas fait, il l’aurait fait lui-même ! Les enfants étaient morts d’inquiétude et se fichaient de la  chasse comme de l’an quarante ! Ils s’en rappellent encore avec émotion. Ils n’ont « chassé » que la demi-journée. Encore heureux ! Parce-que de son côté, Robert voulant que les garçons chassent tranquilles (impossible !) s’écartait d’eux, et que ses fils, tout en le surveillant de loin, ne voulaient pas avoir l’air de l’épier. Leur père aurait été très capable de les remettre vertement à leurs places.

En décembre est apparu le diabète. Conséquence : piqûres d’insuline trois fois par jour.

En janvier 2003 pose de nouvelles prothèses biliaires. En avril on les enlève. Les analyses sanguines ne sont pas correctes. En mai, il faut recommencer le traitement par interféron. En juillet pose de nouvelles prothèses. L’on a arrêté l’interféron. Robert réagissait mal et les analyses étaient très perturbées. Finalement, il se pourrait qu’il ait fait, à ce moment- là, un petit rejet. A l’arrêt du traitement les choses rentrèrent dans l’ordre. Nous voyions le docteur tous les mois, puis tous les quatre mois. Suivre les recommandations du docteur qui prônait la pratique de la marche, n’a pas causé de problème à Robert. Il partait, tous les matins, faire de longues promenades, au moins quatre ou cinq kilomètres, sauf, bien sûr durant la saison de la chasse où il ne comptait pas les kilomètres. Même ses fils ont toujours eu du mal à le suivre. Il ne marche pas vite, mais à une allure très régulière et continue.

Pour apprendre à gérer son diabète, les premiers temps, un infirmier est venu régulièrement à la maison. Lorsque celui-ci franchissait notre portail, il sifflottait  toujours allègrement. Nous étions ainsi avertis de son arrivée, sans qu’il ait besoin de sonner. Robert l’avait surnommé « rossignol » lorsque nous étions entre- nous. Un jour où il venait comme à son habitude, notre petit fils, Jordan, présent, l’avait salué d’un très poli : bonjour, monsieur rossignol !

Dans la vie, il faut savoir apprécier les belles choses lorsqu’elles arrivent. Nous n’avons pas eu besoin de chercher bien loin, une raison de nous réjouir au cours de cette année 2003.

 C’est notre petit Louis qui nous l’a fournie. Louis, c’est le troisième enfant de Bruno.

Il est né en Mars, juste avant le printemps ! Il est le dernier de nos petits- enfants. Nous en avons huit, maintenant :

Lydie, Marc, Jimmy, Jordan, Marine,, Margot, Marie et Louis ils sont tous très attachants et nous sont très attachés également.

 

 

 

3 mai 2013

Robert et la transplantation...

Ces trois derniers jours ont été bien remplis !

Mercredi, une visite au centre équestre pour passer la journée avec Eric qui travaillait mais qui a pû passer avec nous de longs moments et se régaler du repas que je leur ai concocté! Je suis même allée avec Sylvie faire un tour au casino de la plage. Je n'y étais jamais entrée et j'étais curieuse de voir comment celà se passe dans ces lieux! Et bien! J'ai vu ! J'ai perdu 20 € dans la machine à sous ! Nous aurions mieux fait d'aller manger des crêpes au salon de thé !

Jeudi, nous sommes allés à Arcachon chez la soeur de Robert qui nous a invités à manger le midi . Nous avons passé une excellente journée et beaucoup ri en nous remémorant des moments du passé !

Aujourd'hui, accompagnée de mon frère et ma belle soeur, ainsi que ma belle -soeur (celle qui est ma nièce et qui a épousé le frère de Robert) nous sommes allés au cimetière refleurir et nettoyer la tombe de mon père et de ma mère, qui a bien souffert de ce long hiver ! Pas dans la tristesse et même avec plaisir! Le plaisir de la bonne conscience du travail de souvenir accompli .

Allez! Je vous donne en pâture une page de plus ...

ROBERT et la transplantation ....

 

Depuis 1997, Robert ne suivait plus aucun traitement. Si les différents protocoles subits avaient freiné la progression de l’hépatite, elle était toujours là, sournoise et tout aussi dangereuse !

Nous nous étions habitués à cette situation, car Robert, ne ressentait pas de douleurs particulières. De plus, avec la volonté qui fait partie de sa nature, il ne se plaignait jamais, et vivait donc, tout à fait normalement.

Deux fois par an, il passait une IRM. Nous savions qu’au stade de sa maladie, la prochaine étape pouvait être le cancer du foie. Comme depuis cinq ans, il n’y avait, apparemment pas d’évolution, nous espérions que les traitements précédents avaient retardé cette échéance et ralenti la puissance du virus de l’hépatite.

Que Robert doive passer, fin 2001, l’habituel examen, ne nous stressait pas particulièrement. C’était presque devenu la routine.

A l’issu de l’examen, comme à notre habitude, nous attendions assis sur le banc, dans le couloir qui menait à la salle d’examen, que le médecin vienne, à la demande expresse de Robert, nous rendre compte de ses observations après l’IRM.

L’examen avait montré une tache sur le foie. Il était soi-disant trop tôt pour en tirer une conclusion. Il se pouvait qu’un nodule de cette taille (environ 1mm) disparaisse de lui-même. Il fallait revenir faire une IRM de contrôle d’ici deux ou trois mois, pour vérifier l’évolution, si évolution il y avait.

Nous sommes repartis, assez inquiets, nous savions très bien que ce pouvait être le début des complications.

En février 2002, l’IRM suivante, non seulement a confirmé la présence de la tâche, mais également son augmentation. Le nodule mesure maintenant  trois millimètres.

Après l’examen, comme d’habitude, le médecin est venu nous l’annoncer. Il avait compris que nous savions ce que cela signifiait. Il nous a accompagnés jusqu’à la porte et m’a serré la main en me disant « bon courage ! »

Nous avons marché jusqu’à la voiture sans échanger un mot, le temps d’assimiler la nouvelle. Une fois installé au volant, Robert, a lâché : bon ! Eh ! Bien ! Si c’est comme cela, qu’est-ce-que tu veux y faire ? On verra bien ! Et il a tourné la clef de contact.

Ce résultat connu, nous nous sommes rendus au rendez-vous prévu avec le médecin hospitalier qui suit Robert depuis douze ans.

 J’ai toujours accompagné mon mari à toutes les consultations. Il m’aurait été trop difficile de rester à la maison à attendre. J’avais besoin d’entendre les paroles des médecins en même temps que lui. C’est pour cette raison que je dis souvent nous lorsqu’il s’agit de ces évènements.

Lorsque le médecin a évoqué, avec ménagement, l’éventualité de la transplantation, il a suggéré à Robert d’y réfléchir avant de donner son accord.

La réponse a fusée, ferme et immédiate.

-Si c’est la seule solution, je vous fais confiance. C’est d’accord mais :

-Si tout se passe bien, combien de temps puis-je espérer vivre, après la greffe et dans quelles conditions ?

Le docteur : Nous avons des patients qui ont 10, 15, et 20 ans de greffe.

Robert : D’accord, parce-que, si  c’est pour deux ans, ce n’est pas la peine ! Et quel sera le suivi ?

Le docteur : Vous aurez, au début plusieurs médicaments, puis ensuite, seulement deux fois par jour, des comprimés d’immunosuppresseurs, à vie, pour éviter le rejet. Dans votre cas, toutes les conditions sont réunies pour que la transplantation s’effectue sans complication. Votre état de santé général, par ailleurs est bon. Vous retrouverez une vie normale. Cependant, je ne vous le cache pas, il s’agit d’une intervention très lourde.

Robert a confirmé son accord.

Son cas allait être étudié lors de la prochaine réunion du staff regroupant le personnel médical responsable des transplantations, qui se réunissait tous les jeudis. Nous serons informés aussitôt de la décision.

J’ai filé, sitôt rentrée, acheter un téléphone portable car nous n’en avions pas encore. Je ne voulais surtout pas risquer d’être absente si l’on nous appelait. Je n’allais pas rester rivée au fixe à attendre qu’il sonne !

Robert, comme à son habitude, n’a rien changé à son comportement. Il allait toujours trouver ses fils à l’imprimerie et s’occupait de l’emballage. Il ne voulait pas que les enfants s’inquiètent. Comme si c’était possible !

La décision  a été prise rapidement. Robert bénéficierait d’une transplantation si tous ses examens préliminaires étaient bons.

Et a commencé la ronde des allers retours entre l’hôpital et la maison, pour effectuer les examens en question. Rien n’était laissé au hasard. De la vaccination contre l’hépatite B, au dentiste etc…Il a rencontré les différents chirurgiens susceptibles de pratiquer l’intervention, l’anesthésiste, la secrétaire du service des transplantations qui nous a fait visiter le service réservé aux greffes hépatiques, hormis, bien sûr, le fond du couloir qui s’ouvrait sur la partie stérile. Robert a également du rencontrer le psychiatre ou psychologue (je ne sais pas trop !)

Depuis toujours, avant qu’il ne soit malade, nous savions que la volonté de Robert en cas d’accident, était de donner ses organes. Donc, le fait d’être receveur (à part d’être immensément reconnaissant à la famille du donneur) ne lui posait pas de problèmes particuliers.

Le 17 mai, j’ai reçu un coup de téléphone m’avisant que mon mari était inscrit sur la liste d’attente des demandeurs d’organes. Le 18, nous avons reçu un courrier de confirmation.

Le mercredi suivant, le 22mai au soir, nous venions juste de nous mettre à table, lorsque  le téléphone a sonné. Robert a affirmé : c’est pour moi ! J’ai pris l’appel en espérant, pas déjà ! Effectivement, la secrétaire, au bout du fil, nous informait qu’un foie était disponible. Nous devions nous rendre à l’hôpital. Pendant que Robert prenait une douche, j’appelais les enfants, encore à l’imprimerie à ce moment- là. Pascal est arrivé à la maison pour nous conduire et me ramener ensuite. J’avais préparé une valise, comme pour une hospitalisation normale, mais avec beaucoup plus de soin. Sur le chemin de l’hôpital, nous nous sommes  arrêtés à l’imprimerie pour qu’Eric et Bruno embrassent leur père. Nous étions tous très tendus. Nous avons repris notre route, après que Robert leur ait glissé à tous les trois : bons, les «  drôles », vous savez qu’il y a un risque. Si cela se passe mal, vous ne vous prenez pas la tête, vous continuez à bosser. Quand c’est l’heure, c’est l’heure ! C’est la vie !

A l’arrivée à l’hôpital, Robert a aussitôt été happé par les infirmières, pendant que j’allais remplir les formalités d’admission. Pascal attendait dans le couloir.

Lorsque je suis revenue, j’ai juste eu le temps d’embrasser mon mari, en chemise d’hôpital, entièrement rasé, y compris la moustache, puis l’infirmière l’a entraîné vers le fond du couloir. Un peu dans un état second, nous avons vu le fond du couloir s’ouvrir par le milieu, puis se refermer doucement sur leurs talons.

Et nous nous sommes retrouvés, Pascal et moi, dans un couloir vide. Cela avait été si rapide que nous n’avions pas eu le temps de réfléchir. Une infirmière est venue me rendre la valise que j’avais préparée. Elle serait inutile, tout ce qui approcherait mon mari dorénavant, devrait être stérile.

Sur le chemin du retour, Pascal m’a raconté qu’il avait refusé que Robert franchisse la porte menant à la partie stérile avant que je sois revenue du service des admissions. Il ne voulait pas que je ne puisse pas l’embrasser avant.

Robert m’avait demandé de ne pas venir le voir avant deux ou trois jours après l’intervention. Ni moi, ni les enfants. Nous savions qu’il serait relié à toutes sortes de machines et que ce serait très impressionnant.

 De plus, il ne serait pas conscient.

 L’infirmière a approuvé et a expliqué que je pouvais appeler quand je voulais, autant de fois que je le souhaitais, il y aurait toujours quelqu’un pour me répondre.

 

Et a commencé, une très, très longue nuit !

 

 

 

 

 

1 mai 2013

Impatient (s-es) ?

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Toujours une petite photo souvenir des balades dans la forêt derrière chez nous! Mes petits enfants doivent avoir des gênes de sauvages de la préhistoire!

Ce n'est pas ce que vous avez demandé avec tant d'insistance ? Non ? Dommage !Je croyais !

Allez! Je suis bonne fille ! Allez sur la note suivante, ....et...bon courage ! 

1 mai 2013

la grande aventure de l'étiquette "Multi-volets"

 Continuons donc.....

A l’imprimerie, la machine offset deux couleurs qu’ils avaient achetée d’occasion, tombait souvent en panne et cela posait un gros problème pour parvenir à respecter les délais de livraison. Le réparateur ne pouvait pas toujours venir dans l’heure et il n’était pas rare de travailler de nuit ou le samedi et le dimanche pour livrer le travail à la date prévue.

Nos trois associés ont donc décidé de la changer. Si la banque voulait bien suivre, ils aimeraient faire l’acquisition d’une « cinq couleurs ». Gros investissement.

Robert ne jugeait pas cette décision très raisonnable. Il aurait trouvé plus sage de faire réparer encore la « deux couleurs ». Mais, encore une fois, les enfants ont maintenu leur décision.

La banque a accordé le crédit. La machine, magnifique et imposante a été livrée.

Cela aurait été trop simple si un problème n’était pas survenu !

C’est à ce moment précis que l’ouvrier a décidé de demander une augmentation. Le moment était mal choisi. Bruno (c’était le gérant) après en avoir discuté avec ses frères, refusa. L’ouvrier a donc donné son préavis. Eric, Bruno et Pascal ont pensé que sa démission était, en réalité motivée par la crainte de ne pas pouvoir assumer correctement la conduite de la nouvelle machine. Il avait déjà laissé entendre que pour conduire une cinq couleurs, il fallait être deux. Hors de question ! La charge de l’achat était déjà très lourde, pas question d’embaucher en plus un autre employé.

C’est donc Pascal qui, après avoir suivi une formation, s’est chargé de l’impression. Quelle pression ! Il s’en sortait bien. Je vous ai déjà dit qu’l a une faculté d’adaptation et d’apprentissage surprenante. Il était là dans son élément. Il a perdu dans cet exercice quelques kilos. Ce n’était pas un problème, il en avait besoin !

L’année avait été très difficile. Ils avaient subi de plein fouet, tous les problèmes générés par la tempête qui avait ravagé la région. Electricité coupée, livraisons bloquées, paiements reportés parce-que les autres sociétés rencontraient les même difficultés. Cela tombait vraiment mal. A chaque fois, un ennui a suivi les meilleurs moments. Lorsque l’avenir semblait prometteur, il survenait toujours un problème, indépendant de leur volonté et contre lequel ils ne pouvaient rien !

A l’automne de cette même année, ayant terminé une de leurs réunions de travail qui avaient lieu toutes les fins de semaines, nos fils ont continué leur discussion, revenant sur une idée qui les taraudait depuis longtemps : la création d’une étiquette innovante, de fabrication simple, composée de plusieurs feuillets, de pose aisée et d’un prix de revient, défiant toute concurrence. Ils en avaient déjà commencé l’ébauche et ont décidé d’y retravailler sérieusement.

En août 2001, ils en ont déposé la demande de brevet auprès de l’I N P I, commençant, ce jour- là, la grande aventure de l’étiquette multi-volets, qui portera leur nom.

Ils en ont imprimé une quantité suffisante pour que Bruno puisse présenter ce nouveau concept aux clients de l’imprimerie. La majorité des clients en question était composée de châteaux, producteurs de grands crus. L’accueil a été enthousiaste. Cette étiquette, outre son prix minime, offrait une plus grande surface de communication puisqu’elle avait plusieurs feuillets. De plus, avantage non des moindres, elle pouvait être posée sur les chaînes d’embouteillage déjà existantes, sans transformation notable. Plusieurs châteaux s’intéressaient au produit tout en regrettant qu’elle ne soit pas adhésive.

Qu’à cela ne tienne, ils vont devoir plancher sur une machine à adhésiver, spécifique à leur étiquette. Le contraire m’aurait fort étonnée !

En attendant, Bruno avait obtenu un rendez-vous avec le directeur commercial et marketing, d’une grande surface connue tant en France, qu’à l’étranger.

L’entrevue fut très positive. Rapidement, le directeur régla d’avance une grosse commande et donna son accord pour que le nom de leur enseigne soit cité dans la presse, associé au nom de la nouvelle étiquette, dont elle tenait à être l’un des premiers licenciés. Le directeur en question allait prendre contact avec son supérieur, car le concept de l’étiquette convenait parfaitement à ce que la grande surface recherchait pour une prochaine campagne de publicité sur ses produits. Le marché s’annonçait très important.

Les choses se présentaient bien. Même mieux que bien ! Cependant, il fallait être réaliste, ce n’était pas avec la petite structure  de leur imprimerie que nos enfants pourraient faire face à un marché de cette importance. Il leur fallait trouver une imprimerie capable d’assumer une telle production.

Le chef de l’agence bancaire détentrice de leur compte professionnel, informé du problème, en parla à son responsable régional. Celui-ci, conscient des possibilités qui s’ouvraient à leurs clients (nos fils en l’occurrence) les informa de sa visite, à l’imprimerie.

Que pouvait bien leur vouloir le responsable régional de leur banque ? Eric, Bruno et Pascal étaient un peu tendus. A tort ! En fait, ce monsieur venait proposer de leur présenter un des clients de sa banque, important industriel, possesseur de deux grosses imprimeries.

Dès le lendemain, pourtant un 24 décembre, l’industriel s’est déplacé, pour rencontrer, dans un premier temps Bruno. Entretien rassurant poursuivi durant le repas au restaurant.

Un nouveau rendez-vous fut programmé très vite, pour finaliser l’accord. Nous étions quand-même la veille de Noël !

Imaginez un peu, le réveillon qui a suivi : espoir, promesses, projets… bref ! L’euphorie ! Un industriel de cette importance ne se dérange pas pour rien ! Il doit avoir autre chose à faire !

Le banquier leur conseilla de se concentrer sur le développement du produit, l’imprimerie n’était pas le plus important. L’important, c’était leur brevet ! On ne leur causerait pas de soucis !

A la mi-janvier, nos trois fils, se sont rendus au rendez-vous pleins d’espoir. Un contrat avait été préparé par l’avocat de celui que j’appellerai Mr X. Autour de la table, se  trouvaient outre l’avocat, l’expert- comptable et le directeur d’une des imprimeries de Mr X, qui s’est absenté après les salutations, laissant à l’avocat, le comptable et le directeur, le soin de régler les conditions du contrat déjà prêt.

Le contrat a donc été présenté à nos trois inventeurs. Chacun l’a lu, sans un mot. La lecture terminée, ils se sont consultés du regard, cela suffisait pour qu’ils se comprennent.

Bruno a dit :

- alors ?

Pascal a rétorqué :

-alors ? Ils nous prennent pour des dindons !

Eric a jeté dédaigneusement au milieu de la table, le contrat en question, et ils se sont levés d’un seul élan, et ont quitté la table des discussions, pour aller manger, seuls, plutôt que de partager, comme prévu, le repas des autres intervenants, qui cherchaient visiblement à les flouer !

Durant le repas, un coup de téléphone leur demanda de revenir l’après-midi, un nouveau contrat, revu leur serait proposé.

Effectivement, les clauses du contrat avaient été modifiées :

En échange de l’exclusivité pour son imprimerie de la fabrication de l’étiquette multi-volets, qu’il s’engageait à réaliser correctement, Mr X promettait d’apporter le marché de très grosses sociétés, versait un chèque de  quarante-cinq-mille euros (sous forme d’un prêt, qui leur resterait acquis s’ils apportaient une certaine quantité de commandes). En outre, cent-cinquante-mille euros leurs seraient versé s’ils apportaient à l’imprimerie au moins, trois millions de commande d’étiquettes dans la première année.

Mr. X promettait en plus de racheter pour son imprimerie, la machine cinq couleurs, de se charger de la fabrication de la machine à adhésiver, et rachèterait l’actif de l’imprimerie ! De toutes- façons, l’imprimerie de Mr.X aurait besoin de leur présence pour surveiller la fabrication de leur invention. Ils seraient intéressés sous forme de royalties.

Le seul hic, c’était que ces trois derniers engagements ne figuraient pas sur le contrat. MrX, se targuant d’être un homme de parole, heureux de les compter comme membres de la « famille », ils pouvaient lui faire confiance et compter sur lui ! D’ailleurs, pourquoi ne déménageraient-ils pas pour se rapprocher de son imprimeur ? Très paternaliste Mr.X !

Et nos fils ont signé !

Pour faciliter la reprise de l’imprimerie par MR.X ? Eric, Pascal et Murielle ont démissionné. Bruno restait gérant non salarié, jusqu’à ce que l’affaire soit conclue définitivement.

Pour mettre au point la fabrication de l’étiquette, ils ont dû se rendre souvent dans l’immense imprimerie. Ils y ont été reçus comme des VIP. Le restaurant, réputé, était retenu (ils y ont d’ailleurs croisé des personnalités connues au niveau national) et ils ont été traités avec tous les égards. Ils y sont allés plusieurs fois pour surveiller les premiers essais.

Comme il s’y était engagé, Bruno a rapidement apporté des commandes. Et cela a été le début des problèmes.

Cette si importante imprimerie a rencontré des difficultés pour réaliser l’étiquette, et celles qui étaient imprimées étaient défectueuses. Nos enfants, avec leurs petits moyens y parvenaient sans peine, et les essais étaient concluants.

Celles de l’imprimeur n’emmenaient que des complications. Incompréhensible ! Incapacité des ouvriers, ou volonté délibérée. ? On était en droit de se poser la question. Les marchés apportés par Bruno avaient été perdus à cause des malfaçons de l’imprimeur.

Le directeur commercial de la grande surface qui avait traité avec Bruno, avait fait remonter l’information au Président Directeur Général de la chaîne. Celui-ci avait donné son accord concernant un partenariat pour l’utilisation de l’étiquette, pour une durée de cinq ans et un quantitatif de cinq millions par an minimum. La réussite était là ! Cependant comme stipulé dans le courrier, il ne pouvait enlever, à leurs imprimeurs référencés, la totalité de leur production, il espérait donc qu’une négociation pourrait aboutir, et, je le cite :

« amorcer un partenariat durable et innovant entre nos deux sociétés. »

Eric, Bruno et Pascal, ont donc été obligés de mettre Mr.X au courant. Le marché dépassait toutes les espérances de nos fils, même s’il fallait accepter d’en laisser une petite partie pour  les imprimeurs référencés par la grande surface ! Mr.X devait participer aux négociations puisqu’il était l’imprimeur référencé des inventeurs. A l’issu de cette réunion, un rendez-vous serait fixé dans les premiers jours de septembre pour la signature.

Les articles sur les journaux, revues vinicoles, interview à la radio, participation à certaines émissions télé se sont succédés.

Début septembre, Bruno téléphone pour se faire confirmer le jour de la signature. Plus de signature prévue ! Que c’est- t-il passé ? Comment peuvent-ils changer d’avis en si peu de temps, et, surtout après avoir envoyé un très explicite courrier d’intention. Mr.X aurait-il, derrière leurs dos refusé tout arrangement et refusé aussi toutes négociations ? Il ne faut pas oublier qu’il allait être obligé de verser 150 000euros, le quota des trois millions d’étiquettes devant être largement dépassé ! Comment savoir ? Incompréhension et immense déception.

Que dire des mois qui ont suivi ? Nos enfants sont battants et  volontaires, mais le moral flanche parfois.

Plusieurs offres d’achat de l’imprimerie avaient été faites, mais à chaque fois, les acheteurs voulaient que le brevet soit vendu avec. Impossible !

Dépôt de bilan à l’imprimerie. Heureusement, ils n’ont pas de dettes vis-à-vis des taxes dues à l’état : USSAF, TVA, etc…

L’imprimeur de Mr.X ne réussit toujours pas à imprimer l’étiquette. Mr.X ne prenait toujours pas à sa charge la cinq couleurs, ne s’occupait pas du tout la machine à adhésiver et n’apportait pas le moindre marché. Le temps passait et cela n’arrangeait pas les affaires de nos inventeurs.

Si ce monsieur avait dans l’intention de les acculer davantage, en agissant derrière leurs dos, en leur faisant perdre du temps avec des promesses qu’il ne tenait pas, il devait bien y avoir une raison. Nos fils n’en voyait qu’une ! Son but était probablement de s’approprier le brevet concerné. Nous avons appris plus tard que c’était une de ses pratiques, ils n’étaient pas sa première victime et avait des procès en cours intentés par d’autres personnes qui s’estimaient lésées.

Rien que la pensée de s’être fait rouler a réveillé l’ardeur de nos fils. Pas question de baisser les bras !

L’avocat consulté, leur conseilla de dénoncer le contrat. L’industriel ne respectait pas ses engagements, mais dans un premier temps, il serait plus judicieux de rembourser les quarante-cinq-mille euros. Ensuite, suivant les réactions, si nécessaire il interviendrait, et l’on verrait bien ! En attendant ils pouvaient continuer de développer le brevet par leurs propres moyens.

On s’est arrangés, on a remboursé ! Et les enfants ont retrouvé la combattivité qui commençait à leur manquer. Tant mieux, parce-que les réunions qui avaient maintenant lieu à la maison étaient parfois houleuses. La présence de Robert les obligeait à se contenir en cas de désaccord, et, le lendemain, le mouvement d’humeur était oublié, jusqu’au prochain. Ils vivaient sous une pression constante !

Bruno avait trouvé un petit imprimeur de la région, qui réalisait l’impression de l’étiquette sans aucun problème. ALORS ?

Avec un ami de longue date à Pascal, et une connaissance qu’ils avaient faites lors des essais d’étiquetage et d’embouteillage, Eric, Pascal, et Bruno avaient décidé de construire eux-mêmes la machine à adhésiver. Tout le monde a  participé, la machine était enfin opérationnelle.                                                                En deux temps, trois mouvements, les voilà installés négociants en vins et surtout fabricants d’étiquettes multi-volets, adhésives.

Leur nature leur interdit de baisser les bras !

Suite au dépôt de bilan de l’imprimerie, ce sera Eric, qui, cette fois, sera gérant, même, si, en réalité, c’est toujours Bruno qui officiera à ce poste.

Ils peuvent recommencer à se verser un salaire ! 

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