Petite histoire.
Elle avait dix-neuf ans. Son fiancé était en Algérie. C'était la guerre là-bas. Difficilement , petit à petit, elle s'était constitué un petit trousseau pour que, lorsqu'il reviendrait, ils puissent se marier.
Elle avait un frère aîné. Le genre de ce que l'on appelait à l'époque un mauvais garçon. Fainéant et surtout joueur! Mais c'était son frère!
Lorsqu'il a dit qu'il allait se marier, avec une femme qui avait déjà une petite fille,la famille s'est réjouie : il allait peut-être s'assagir! Alors elle a partagé son petit trousseau pour le lui donner.
Puis, à son tour , elle s'est mariée. Seuls tous les deux avec juste deux témoins. Mais c'était le bonheur! Son frère a eu un bébé,juste un mois avant la naissance de son propre fils aîné et elle a partagé le trousseau de son bébé car sa belle soeur n'avait rien prévu pour le sien. Enfin, la sienne, car c'était une petite-fille.
Elle prenait très souvent chez elle sa nièce. Son frère ne s'était pas arrangé du tout.Un fils est né ensuite.
Elle a eu trois fils, et au bout de huit ans, ils ont fait construire une maison.
C'est à cette époque que son frère est venu un soir sonner chez eux. Sa femme venait de décéder brutalement. Il était absent et il l'a trouvée morte en rentrant d'une partie de poker.Les enfants était présents pas particulièremet perturbés: le bébé dormait et les filles jouaient aux cartes.
Elle aimait bien sa belle-soeur.Elle était loin d'être parfaite mais son mari n'était pas quelqu'un qui pouvait arranger les choses. Elle avait des excuses.
Alors, elle a récupéré le petit garçon et la plus petite des filles. L'aînée a été accueillie chez un autre frère qui, pourtant, avait lui-même déjà six enfants.
Durant trois ans, son frère a continué à percevoir las allocations familiales. Qu'il jouait bien évidemment. Lorsque la petite a dû être opérée suite à une péritonite, il a fallu régulariser la situation. Celà revenait à dire que les enfants seraient reconnus à le charge de l'oncle et tante.Et, bien sûr , ainsi, l'oncle les couvrirait au niveau sécurité sociale.Et les allocations familialles leur seraient versées. Comme ce n'avait pas été fait avant l'opération ceux-ci ont dû en régler les frais eux-mêmes.
Lorsque son frère a été mis au courant, il a refusé et a récupéré les enfants. Elle n'a rien pû faire, ou il fallait aller devant le tribunal..C'est une situation qui aurait dû se régler dès le début.
Elle allait voir les enfants en cachette à l'école pour leur apporter cadeaux d'anniversaire et autres. La petite lui écrivait et la suppliait de la reprendre chez elle.
C'est à ce moment que des voisins ont informé le juge de la situation des enfants .Celui-ci a demandé si son oncle et sa tante voulait bien en avoir la garde sous le régime de la protection de l'enfance .Le petit garçon irait chez une gardienne près de chez eux car il avait besoin d'être suivi. Suspicion d'autisme ? Il viendrait chez son leur oncle et tante le wee-kend.
L'enfant avait 8 ans lorsqu'elle est revenue chez eux, et ils l'ont élevée comme leur propre fille et ses cousins l'on acceptée comme leur soeur.Elle était favorisée par le fait d'être une fille. Sa tante qui avait toujours souhaité avoir une fille lui a ouvert son coeur tout grand, et son oncle, habitué aux garçons avait tendance à être plus indulgent avec elle.
Ç'aurait pû être une vie tranquille, mais, ce n'a pas toujours été le cas. Cette enfant avait hérité de beaucoup de traits de caractère de son père.Il n'est pas nécessaire de les énumérer , mais le plus marquant était un égoïsme féroce.
Lorsqu'elle a eu son CAP de vendeuse, elle avait 18 ans. Sa tante l'a aidée durant 6 mois pour trouver un emploi , et............................... à la fin de son premier mois de travail, dès qu'elle a touché son premier salaire, elle est partie de chez eux! Un matin, alors qu'ils dormaient encore, elle est partie pour aller travailler et n'est pas revenue.
Vingt ans plus tard, elle leur a écrit ses remords pour son comportemet de l'époque. Elle s'était mariée, avait eu trois enfants et était en instance de divorce. Elle voulait renouer des liens qu'elle-même se reprochait d'avoir brisés.Plus vraisemblablement elle était dans les ennuis et cherchait de l'aide.
Sa tante hésitait. Si ses fils ne lui avait pas fortement déconseillé, peut-être qu'elle aurait accepté. Mais ils lui ont rappelé tous les mensonges qu'elle avait raconté à son sujet, la faisant passer pour une marâtre. Même la belle-mère de Blanche-Neige était une gentille à côté d'elle! Elle en avait beaucoup souffert.
Alors.............après une communication téléphonique durant laquelle elle lui a souhaité bonne chance pour elle et ses enfants, ....elle a refusé de la revoir et surtout, de ne pas culpabiliser.
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