quels amours d'enfants...
Rien de neuf à raconter, alors puisons dans les souvenirs!
Ma famille n’était pas particulièrement croyante . D’ailleurs on ne parlait pas de religion à la maison. Mais, entraînée par certaines élèves de ma classe qui allaient au cathéchisme et m’avaient offert le livre nécessaire , j’ai voulu faire ma communion.
Par la suite je n’ai jamais vraiment « pratiqué » mais je ne n’aimais pas entendre critiquer la religion ou Dieu.
La vie m’a appris que s’il y a un Dieu plein de bonté, il fait bien en mal son boulot, et qu’y croire est une pure utopie !
Mais je respecte les croyances des autres.
Le père de Robert , lui, était « Libre Penseur ». Evidemment Robert a épousé ses idées.
Ça n’a jamais été un problème. Il m’a laissé faire selon mon désir : baptiser nos enfants et les inscrire le moment venu au cathéchisme pour qu’ils fassent leurs communions.
Donc, Eric a fait sa communion. Je ne sais pas s’il s’est toujours bien conduit durant les cours de cathéchisme, le prêtre de la paroisse ne s’en est jamais plaint, mais…. Peut-être que nous n’avons pas tout su ! Bref !
Lorsque je vais aller à Soulac, je vais un peu creuser la question !
Trois ans plus tard , ce fut le tour de Pascal et Bruno.
Malgré leurs seize mois d’écart, je les avais inscrits ensembles. Je prévoyais de ne faire qu’une seule réunion de famille pour les deux.
Comme ils étaient deux , ils n’ont pas pu dissimuler leur dissipation.
Ils appréciaient surtout le « baby-foot » du presbytère . Bien plus que les prières à apprendre et les histoires que leur racontaient les dames patronnesses.
Les cierges de l’église se sont, pour eux, transformés en épées lors de combats engagés dans l’allée centrale de l’église.
Le summum a été atteint lors de la répétition de la cérémonie religieuse.
Les communiants défilaient deux par deux recueillis et tenant bien droits chacun un cierge allumé de belle taille.
C’est alors que mes deux « adorables » fils, d’un commun accord, ont décidé de souffler sur la flamme de chaque cierge qui passait à leur hauteur.
Les futurs communiants passant à la hauteur de Bruno , voyant leur cierge éteint, surpris , le rallumait au cierge du voisin. Pour que, un pas plus loin il se re-éteigne à la hauteur de Pascal. Ainsi de suite
L’ordre du cortège qui se dirigeait vers l’hôtel devint bientôt une vrai pagaille . Chaque enfant tenant à la flamme de son cierge aussi fort que si sa vie en dépendait , au grand désespoir du prêtre, qui ne mit pas longtemps à comprendre ce qui se passait.
Il eut vite fait de rétablir l’ordre de façon équitable :
- Une gifle pour chacun d’eux !
Et ils ne sont pas venus se plaindre !
Dure séance chez le photographe. Ils ne pouvaient pas se regarder sans être pris d'un fou- rire.
Normal, je vois encore Bruno descendre l'allée de chez nous avant de partir et singeant Whoopi Golberg dans Sister Act.
Alors, évidemment ....