Pas trop d'idée ou pas trop envie d'écrire aujour'hui.

Mais comme je suis une brave fille, je ne vais pas vous laisser , si vous passez chez moi, sans rien à lire.

Quoique , les blogs,  blogueurs et blogueuses ne manquent pas!

Je vous avais parlé des frasques de mes fistons.  

Voilà la suite.

Encore aujourd’hui, je me dis  que nous avons eu  beaucoup de chance. Ils n’ont jamais été vraiment blessés.

Il faut croire qu’une bonne étoile veillait sur eux !

Nous en avions eu la preuve une fois de plus, lors de l’épisode qui va suivre et qui mérite bien que je lui ai réservé une note entière. 

Après la mésaventure  de la Fuego, j’avais donc prêté ma Simca 1510 à Bruno.

Tout bien réfléchi, je n’ai même pas eu le temps de m’habituer à dire : Ma voiture !

Pascal avait alors, encore son fourgon.

Toujours un samedi soir, ils sont sortis en boîte. Chacun avec son véhicule.                              

Vous me direz qu’ils auraient très bien pû  n’en utiliser qu’un seul, mais, non !

Ils n’étaient jamais certains de rentrer en même temps et ne voulaient pas être trop tributaires l’un de l’autre.

Sans compter que le fourgon était bien utile.

 Un vrai petit appartement miniature que Bruno aimait bien faire visiter au cours de la soirée à certaines de ses conquêtes.

Il fallait replier la table et le siège pour faire apparaître le lit très confortable. 

Je crois bien ne l’avoir jamais vu avec le coin repas installé.

Le lit y  régnait en maître.

Question d’utilité si vous voyez ce que cela sous-entend !

Donc, ce soir- là,ou plutôt , ce matin là, après une soirée (vraisemblablement bien arrosée)  ils ont pris, l’un suivant l’autre, le chemin du retour, pressés de regagner leurs lits.

Bruno roulait devant.

Deux voitures le suivaient. Une troisième conduite par Jacky, leur copain, venait ensuite et  Pascal fermait le cortège. 

Une voiture conduite par deux jeunes filles, doublant la file roulait à la hauteur de Bruno lui faisant de grands signes amicaux.

Arrivées au feu rouge, les demoiselles ont freiné, Bruno aussi, mais de telle façon  que la voiture a fait deux têtes à queues pour terminer sa course dans une grange en bois.

Les deux voitures suivantes sont parvenues à s’arrêter, Jacky aussi qui s’est hâté de sortir de son véhicule, faisant de grands gestes afin d’avertir  Pascal de faire attention.

Mais celui-ci n‘a pas pu s’arrêter et faisant un écart pur éviter lss véhiculs arrêtés, s’est littéralement encastré dans le poteau électrique en ciment qui se trouvait sur le trottoir ! 

Le bruit a évidemment réveillé les riverains, très inquiets parce-que, nous l’avons su plus tard, ils avaient déjà été tiré de leur sommeil la semaine précédente par le choc d’une voiture qui avait heurté le même poteau.

Le conducteur en était mort. Ils ont appelé les secours.

La gendarmerie est arrivée avec l’ambulance.

Le choc avait projeté Bruno dans la malle. Un pied avait perdu sa chaussure. Il était sonné

Il a été chargé dans l’ambulance.

Pascal, s’est retrouvé avec le devant et tableau de bord  du fourgon avancés jusqu’au siège et il est incompréhensible qu’il n’ait pas eu les jambes broyées ! 

Pendant que les gendarmes s’occupaient de lui qui avait quand-même fracassé le pare-brise avec sa tête, l’ambulance démarrait juste avec Bruno. C’est alors qu’ils ont vu jaillir tel un diable sortant de sa boîte, Bruno, qui, revenu à lui et ne voulant surtout pas être conduit à l’hôpital pour un alcooltest, avait envoyé son poing dans la figure de l’ambulancier et écartant violemment les portes arrières , d’un bond, s’était étalé  sur la route ! 

Pascal a dû signer une décharge pour  que son frère ne soit pas emmené à l’hôpital.

Les gendarmes y perdaient leur latin pour remplir les constats, puisque les noms des conducteurs étaient les mêmes.

Ils ont mis un moment pour comprendre que le premier véhicule et le second avaient les deux frères pour conducteurs, d’où le même nom !

Le copain Jacky les a ramenés chez nous.

Bruno souffrait d’un bras et d’une multitude de petites plaies provoquées par les éclats de verre du pare-brise sur le visage. 

Pascal commençait un peu à enfler au niveau du visage.

Robert les a fait mettre en caleçon pour les examiner sous toutes les coutures.

Inutile de dire que le reste de la nuit a été court et le sommeil léger.

Le dimanche Pascal devait aller ouvrir la remorque friterie sur une fête foraine.

Lorsqu’il a fallu le réveiller, quand j’ai ouvert la chambre, il a demandé : Allume la lumière !

Sauf que c’était déjà fait !

 Son visage avait tellement enflé, que ses yeux en étaient complètement fermés. Il n’y voyait plus goutte !

Robert a décidé de le conduire à l’hôpital.

J’ai décidé d’aller le remplacer sur la fête foraine.

Robert, inquiet pour Pascal, a décrété, sans pitié pour ses plaies, bosses et courbatures diverses, que Bruno m’ accompagnerait !

Petit à petit la colère le gagnait !

Malgré son envie, Bruno n’a pas tenté de discuter !

Il a assuré et s’en souvient doublement : à cause de ses blessures et surtout, parce - qu’il a toujours eu horreur de ce genre de travail !

Que ce soit avec Pascal ou avec Eric, il fuyait les fêtes foraines comme la peste !

Je crois bien que c’est la seule fois où il a manipulé la louche et la pâte à crêpes !

L’un et l’autre s’en sont remis sans séquelle 

Ils ont vraiment eu beaucoup de chance sur ce coup !

C’est un souvenir qui nous perturbe encore lorsque l’on  y pense.