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1 octobre 2018

SEPTEMBRE 2018 Edward Hopper - New York Movie -

 SEPTEMBRE 2018

 

Edward Hopper - New York Movie

Edward Hopper - New York Movie - 1939

  

Celle de Hopper, dans sa tenue bleue électrique, semble attendre le client - rare - qui va descendre dans la salle obscure. La première partie est déjà commencée...

La caméra s'approche : Gros plan sur l'ouvreuse !

Prochaine séance, lundi !

 Devoir de la semaine.

Bonbons ! Caramel! Esquimau !Chocolat !

"Un jour de la Martinique nique nique beau pays

Une fille sympathique tique tique vint ici

Avec le charme et la grâce des filles de là bas

Elle se fit une petite place comme ouvreuse au cinéma!"

Et voilà ! Merci Lakévio ! Depuis hier cette chanson me trotte dans la tête !

Peut-être que si je m'acquitte de mon devoir , elle cessera de m'obséder.! 

 

L'ouvreuse.

La sangle autour de mon cou retient le panier d'osier rempli de bonbons et esquimaux et les enfants se pressent autour de moi. Ils savent bien que je vais passer en bout de chaque rangée de fauteuils, mais lorsqu'il y a foule comme aujourd'hui beaucoup ne veulent pas attendre que je remonte l'allée centrale.

J'aime bien cette agitation. D'ailleurs j 'aime bien les enfants en général...J'aime bien ce travail aussi et l'instant de l'entr'acte. en particulier .

Quand le petit groupe autour de moi s'est dissipé, je sers les spectateurs qui sont sagement restés assis à m'attendre...enfin...à attendre ma marchandise!

Les enfants s'agitent sur leurs siègent : ils ont dû rester immobiles durant l'obscurité , ils ont des fourmis dans les jambes, ils en profitent avant que les lumières ne s'éteignent de nouveau. Les personnes âgées prennent souvent un esquimau ...rarement des caramels (ça colle aux dents ...alors ...)  .

Je n'ai aucune peine à leur offrir mon sourire que l'on dit " éclatant"... je suis venue de ma Guadeloupe natale espérant que la métropole était vraiment le pays merveilleux dont ma mère me rabattait les oreilles.

C'est vrai..... sans doute ! Mais..... il faut croire que je ne sais pas l'apprécier à sa juste valeur !  L'hiver est trop long... je manque de soleil... de sources chaudes...de végétation luxuriante... de bestioles qui pullulent sans que les gens poussent des cris d'effroi dès qu'ils en voient une,   je manque aussi et surtout d'amour ! 

Mon amour je l'ai laissé là-bas..... lui ne veux pas quitter son île. Que fait-il pendant que je suis ici ? 

Alors vous comprenez, quand je vois , assis dans deux fauteuils voisins un couple d'amoureux qui attend impatiemment que les lumières s'éteignent pour pouvoir de nouveau se blottir dans les bras l'un de l'autre et se bécoter à loisir..... ça me fait penser à mon Miguel.... et je me dis que je suis une idiote!

Une idiote qui a quitté la luminosité de son île natale et son amour pour vivre un rêve dans l'obscurité d'une salle de cinéma!

Encore un peu de temps et je vais avoir économisé  suffisamment d'argent pour pouvoir me payer le billet d'avion et repartir ....chez moi !  

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Commentaires
E
oui, mais, parfois, qui va à la chasse perd sa place ! :)
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C
Ah toi aussi tu as vu les amoureux !! je lui souhaite de pouvoir très bientôt retrouver le soleil et son Miguel et d'être heureuse tout simplement !
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C
Jolie illustration de la chanson, bravo !<br /> <br /> Mais c'est vrai qu'elle ne fait pas tout à fait Guadeloupéenne...à moins que ce ne soit une perruque ? ;-)<br /> <br />  •.¸¸.•*`*•.¸¸✿
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A
elle n'est pas un peu blonde pour une fille des îles ???
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A
oui, souhaitons-lui un retour au pays plein d'usage et de raison ;-)
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B
Nous avons tous rêvé d'un ailleurs où nous ne sommes pas allés, mais que l'on magnifie pour s'en consoler...
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L
Moi qui rentre du Sud sous le froid soleil parisien (sic) je la comprends !<br /> <br /> Merci pour la chanson, Emilia !
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F
Elle a essayé, une fois retournée chez elle, elle saura qu'elle y est bien ! :)
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L
Quelle idée de quitter un endroit si lumineux pour venir s'enfermer dans le noir !
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H
Tu m'étonnes, on ne passe pas sa vie dans le noir quand on a la chance de vivre au soleil.
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D
Souvent la capitale se transforme en miroir aux allouettes. On ne vit pas d'illusions. Trés beau texte avec un beau sourire d'ouvreuse mais aussi des larmes de nostalgie.
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