26 mars 2020

Suite 10

Il y a quelques temps Julie me rappelait lors d'un commentaire que je n'avais toujours pas publié la suite de l'histoire que je m'étais amusée à écrire... en mars de l'an passé, puis oubliée. Je viens donc d'aller fouiller dans le b...del de mon ordi et suis toute étonnée de la retrouver. Bon! Je me demande si ce n'est pas une version non corrigée, mais vu que , en ce moment , tout est bon pour nous distraire ne faisons pas trop les difficiles .Soyez indulgents(tes).  Si je me réfère  à mon blog  du 15 mars 1919 (parce-que, depuis ...j'ai dormi hein ? )  que j'avais pompeusement titrée "suite 9" nous avions laissé Marie et Mélody lisant la lettre de Juliette.

Donc! Ne changeant pas mes habitudes se sera aujourd'hui la suite 10.

Heuuuu!!! Je viens de galérer un quart d'heure parce-que je ne me rappelais plus comment insérer un texte créé sur Word..... Bon je sais que ça ne fait pas partie de l'histoire , mais au moins je vous fais participer, avouez que j'y mets de la bonne volonté  ... nous avons tous(tes) besoin de distractions ! 

Suite 10.

Jacques est rentré du travail et nous a trouvées Mélody et moi assise sur le canapé, la lettre tant attendue posée sur la table basse devant nous...silencieuses.

Mélody la lui a désignée d'un hochement du menton . Il l'a  saisie de sa main droite et s'est assis auprès de moi, entourant mes épaules de son bras gauche pour la lire. Je me suis blottie contre lui, apaisée par sa présence réconfortante et aimante.

Sa,s que je m'en rende compte, des larmes silencieuses coulent sur mes joues et je réalise que j'avais très peur qu'elle ne veuille pas me rencontrer, me rejetant de la même façon qu'elle m'avait abandonnée à ma naissance.

Je ne savais pas qu'elle m'avait tant manqué!

Curieusement, alors que les derniers évennements m'avaient aidée à sortir de la dépression suite au décès de mon père, je me sens aujourd'hui comme en état de choc. Le soulagement m'est presque douloureux.

J'ai enfin les reponses que j'espérais et désirais au fond de moi sans en avoir eu conscience durant de si nombreuses années:

J'ai une mère et Mélody une grand-mère... Evidemment je souhaite apprendre à la connaître et lui faire une place dans notre vie si possible .

Demain, je rendrais visite à mon père, j'ai besoin de sentir qu'il me comprend et m'approuve s'il me voit de là-haut.

Puis je téléphonnerai... nous avons tant de choses à nous dire...de temps à rattrapper...

Peut-être, que, ensuite, si ou quand elle me l'aura  confiée, si elle me le permet, je vous raconterai la vie de Juliette : ma mère!

 

 

JULIETTE...

 

Lorsque je reçu la lettre de Marie, je l’ouvris remarquant simplement qu’elle m’était adressée personnellement mais à l’adresse de l’antenne « Restos du cœur ».

Heureusement que j’étais assise devant le petit bureau que je m’étais emménagé car mes jambes d’abord, puis tout mon corps se mirent à trembler.

Les lettres dansaient devant mes yeux brouillés avant de s’ordonner pour former les mots que j’avais du mal à croire.

Elle m’a recherchée et elle m’a retrouvée !

Je dû la relire encore et encore pour y croire enfin et en saisir les termes pour réaliser tout ce que cela impliquait.

Comment aurais-je pu imaginer que la dernière phrase de mon mari, avant de me quitter était à ce point prémonitoire ?

-          « Si nous n’avons pas pu retrouver ta fille, peut-être que ce sera elle qui, un jour te retrouvera ».

Non seulement elle m’a retrouvée grâce à l’aide de sa fille … De sa fille ? Mon dieu ! Cela veut-il dire que je suis grand-mère ?

Ai-je le droit de le dire où de prétendre à ce titre ?

Elles demandent à me rencontrer si je suis d’accord.

Comment pourrai-je ne pas l’être ?

Malgré l’angoisse qui me serre la gorge oui ! Oh ! oui Combien je le désire même si j’ai l’impression que je vais me présenter devant celle qui est en droit de me juger.

Mais il est l’heure d’ouvrir la porte de l’antenne car j’entends déjà les cris des enfants qui attendent impatiemment que je l’ouvre. Les parents bénéficiaires de notre aide sont plus silencieux. On n’est pas bavard quand on a l’impression de recevoir l’aumône. Pourtant nous veillons au maximum à être toujours les plus chaleureux possible. Mais la misère est rarement joyeuse.

Avant d’ouvrir je glisse la lettre dans ma poche. J’ai besoin de la toucher de temps en temps pour me persuader que je ne rêve pas.

Les enfants me perçoivent différente des autres jours :

-« Pourquoi tu souris tout le temps « Juju » alors que tu as quand-même les yeux pleins de larmes ? »

- Parce-que je suis heureuse ! Prenez vos crayons et papiers : Et faites-moi un joli dessin avec un beau soleil.

Tout en les surveillant je cherche dans mon esprit de quelle façon répondre à cette missive.

Une lettre évidemment, mais… vais-je savoir trouver les mots ?

Merci ! Oh ! Combien merci mon cher regretté mari pour m’avoir appris à écrire !

 

 

 

 

Posté par emiliacelina à 19:49 - Commentaires [0] - Permalien [#]