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la vie continue ... toujours !

30 août 2012

Souvenirs...Souvenirs...n°4

Puis, quatre mois après ses dix-neuf ans, il a dû partir à l'armée. Il a été affecté à Brives et pendant quatre mois, durant ce que l'on appelait les classes, bien évidemment pas de permission. Ensuite il venait environ deux jours toutes les deux ou trois semaines. Pas toujours!

Il devait être envoyé en Algérie ( c'était quoique l'on en ait dit ensuite : la guerre !). Cependant, à l'époque l'état français, faisant preuve de mansuétude envers les familles, ne permettait pas que deux frères y soient  envoyés en même temps.

Un de ses frères ,René,en était revenu, son temps ( 27 mois) étant terminé, et Roger, le frère suivant  ( seize mois d'écart avec Robert)  pourtant père d'un  enfant né pendant qu'il était sous les drapeaux, y avait été envoyé à son tour.

Robert avait demandé le droit de partir plus tôt pour le remplacer, car il avait charge de famille ! Celà lui avait été refusé. Je n'en étais pas mécontente. Qu'est-ce que l'on peut être égoïste lorsque l'on est jeune et amoureuse!

Hormis le fait que nous ne nous voyons que très rarement, il n'était pas très malheureux à l'armée. Il jouissait même de certaines prérogatives car il était un excellent joueur de clairon. Tout jeune, il faisait partie d'une fanfare de quartier, et, sans avoir voulu apprendre le solfège, il connaissait par coeur toutes les sonneries militaires! Il en abusait, car il jouait parfois certaines sonneries en "fantaisie" ce qui n'était pas de mise à la caserne. 

Pendant ce temps, j'attendais...j'attendais... et je lui écrivais ! Bien que peu porté sur l'écriture, il m'écrivait aussi et le facteur de mon quartier me taquinait lorsque j'attendais sur le seuil de la maison l'arrivée du courrier!

Comme je ne demandais plus à sortir,( le bal avait perdu de son charme), ma mère avait pris l'habitude que nous allions au cinéma au moins deux fois par semaine.

Puis, son frère étant enfin rentré, ce fut son tour de partir.

Lorsque je l'ai accompagné à la gare , sur le quai de départ, le train était plein de jeunes militaires insouciant et plaisantant en me voyant, verser toutes les larmes de mon corps, pendant que mon "promis" montait dans le wagon! Aux fenêtres, plusieurs se sont mis à chanter en choeur : 

T'en fais pas la Marie t'es jolie !

T'en fais pas la Marie, j'reviendrai !

Il y aura du bonheur plein la vie,

T'en fais pas la Marie ........

Je ne sais pas si vous avez connu cette chanson. A l'époque de la guerre d'Algérie il y avait beaucoup de chansons parlant de fiancées et de soldats partis au loin !!

Toujours est-il, que j'ai repris le chemin du retour, toujours noyée dans les larmes. Les gens qui me croisaient devaient penser que j'avais perdu père et mère!!!! 

Il faut savoir que mon frère Michel, parti là-bas quelques mois avant, avait été affecté au corps d'armée "GENIE" et le camion qu'il conduisait avait sauté sur une mine pendant qu'une balle l'avait touché au bras. Pas trop grave, juste une belle estafilade! Il avait eu de la chance.

robert armée 3 001

Heureusement que la seule photo que je possède soit floue !

Mon dieu !!! Comme l'on change!  Jeunesse , où es-tu?

Ca fiche le cafard !!!         

voisin 021ou plutôt  bonsoir , et à demain, en principe!!! 

 

 

 

 

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27 août 2012

Souvenirs ...souvenirs...n°3

Mais, laissons aujourd'hui les histoires de chiens puisque ce soir, chacun récupère le sien! et, reprenons le fil des souvenirs !

Nous avons donc commencé à nous fréquenter.

J'étais aux anges et très, très amoureuse, avec l'intensité que l'on peut ressentir entre seize et dix-sept ans.

Il m'attendait, assis sur son vélo, à l'heure de la sortie d'usine. L'hiver, c'était parfait, la nuit tombait tôt, mais je ne disposais que d'une petite heure. Passé ce delai, je risquais de voir débarquer ma mère qui se serait alors rendue compte que j'avais débauché une heure plus tôt.

Donc, les recoins les plus sombres dans les rues avoisinant l'usine nous accueillaient avec bienveillance.

 Robert, malgré ses 18 ans avait su comprendre mon inexpérience pour ne pas dire mon innocence (je vous ai d'ailleurs dit précédemment qu'il me trouvait un peu trop jeune!) et a su se contenter de ce que je voulais bien lui donner. Comme le dit la chanson ; rien au-dessous de la ceinture!

Le problème était que nous ne pouvions jamais nous fixer de  rendez-vous avec certitude. Je ne savais jamais si je pourrai aller, grâce à mon frère, au bal du samedi soir rerouver la petite bande de copains et cousins habituelle.

Il arrivait que ma mère décide, (et elle me l'annonçait comme un cadeau !) : ce soir on va aller au cinéma!

Je n'étais pas loin de la haïr!

De plus, comme tout garçon de son âge, je savais très bien que mon amoureux, en mon absence, prenait du bon temps! Que voulez-vous, il n'avait certes pas fait voeu de chasteté ! Lorsque le lundi matin je reprenais le travail, il se trouvait toujours une bonne âme pour me raconter l'avoir vu en bonne compagnie. C"etait , en général, en compagnie de filles dont la réputation était connue, ce n'était pas un secret! J'avais des frères et je savais comment ils espéraient terminer la soirée ! Souvent mon frère lorsqu'il avait bien voulu m'emmener, me ramenait à la maison avant de repartir retrouver une fille où sinon, il y avait un certain quartier..qui...que....  Eh ! Oui !!

Mais, lorsque, par chance, nous nous retrouvions, nous ne nous quittions pas de la soirée. 

Ah !!!! Danser dans le noir, sur l'air de "Only you"  quel bonheur! Nous ne faisions plus qu'un dans le coin le plus obscur de la salle, piétinant doucement sur place!

Et puis, un jour alors que je me rendais au travail avec le vélo de ma mère, je me suis faite percuter par une voiture. Transportée à l'hôpital, je passais une radio, et, au lieu d'en attendre le résultat, je me suis échappée pour retourner au travail, car, le soir, nous avions rendez-vous!

Pendant ce temps, l'hôpital, ne me trouvant plus, avait averti ma famille car j'avais deux fêlures de l'occipital!

Devant ma machine, à l'usine, je luttai contre le malaise à la limite de l'évanouissement , qui m'envahissait tous les quarts d'heure environ. J'ai perdu le combat. Mon frère Jeannot, plus âgé, déjà chargé de famille et qui possédait une voiture est venu me récupérer pour me reconduire à l'hôpital.

Mais j'étais rassurée, j'avais eu le temps de demander à " Lili " d'informer son oncle de ma mésaventure.

A l'époque, à l'hôpital, les lits étaient alignés dans d'immenses salles , comme dans un dortoir.

Mon père est venu me voir, et, lorsqu'il est reparti, sur  le seuil de la grande salle, il a croisé un jeune homme chargé d'un filet d'oranges. Sans se connaître, ils se sont comment dire ? Reconnus!

Robert s'est douté que c'était mon père, et mon père a pensé que ce garçon là, venait pour moi!

Dois-je,  vous confier que : j'ai HORREUR des oranges !!!

Dois-je vous avouer que : Je les ai mangées quand-même : TOUTES !!!  Si ! Si !  Beurk!!!

Lorsque je suis rentrée chez moi, sa nièce est venue me voir, et, de fil en aiguille, Robert a osé venir aussi !

J'étais un peu inquiète, mais il a été bien reçu. De plus , il a toujours eu l'intelligence de se conduire avec retenue. Pas question de câlin devant la famille, d'ailleurs moi non plus : je suis du genre très réservé! Mes frères ont beaucoup facilité les choses.Leurs plaisanteries ont bien détendu l'esprit des premières visites Les choses,  à partir de ce moment se sont "officialisées" !

Pourtant, je n'y ai pas gagné pour celà plus de liberté!

Le printemps venu, je trouvais quand même moyen de m'octroyer quelques après-midi ( je n'allais simplement pas travailler).

Il venait me chercher si je n'avais pas le vélo de ma mère, et je m'asseyais sur le porte-bagages du sien, Son vélo grinçait à chaque coup de pédales, je me tenais à sa taille . J'aurais presque trouvé ces grincements : mélodieux ? Non ! là j'exagère, mais en tous les cas très supportables à mes oreilles! En plus de rendre aveugle, peut-être que l'amour rend sourd!!

Nous allions dans les bois qu'il connaissait bien!

 Evidemment, nous trouvions un joli coin au creux des arbres et l'herbe y était bien douce!

Je ne donnerai pas de détails !!!

Mais, n'en imaginez pas trop, freinez votre imagination , il n'y avait pas vraiment, vraiment , motif !!!

Je vous ai déjà dit que j'étais une grande peureuse !!!

 

26 août 2012

Histoires de chiens ...

Cette semaine Muriel et Nathalie et les enfants ont abandonné leurs époux!

Muriel pour aller voir sa soeur qui habite Brives,Pascal ira la rejoindre pour le wee-end et ils rentreront ensemble dimanche.

Nathalie et les enfants ont pris le train pour aller passer huit jours avec sa mère qu'elle ne voit, en moyenne, qu'une fois par an!!! Le départ à la gare a été un peu folklorique, devant le nombre de valises et l'inquiètude des enfants qui prenaient le train pour la première fois, Bruno commençait à y perdre patience! Si l'on ajoute la roulette de la valise de Margot qui s"est cassée : imaginez le problème : i n d i s s o l u b l e !!!! il a salué le départ du train par un OUF!! de soulagement! Surtout à cinq heures du matin!!!

Et...

Nous avons récupéré les chiens ! Ainsi ces messieurs sont plus tranquilles et les maîtresses sont plus rassurées !

La petite chienne de Muriel, s'appelle Violette. Sa maîtresse n'a pas pû l'emmener avec elle  car sa soeur et son beau-frère ont deux chiens. Je ne sais plus de quelle race, mais je sais qu'ils sont énormes et pas très bien éduqués ! La petite puce n'est pas de taille à prendre des risques face à ces deux mastodontes!

violette2 002

Elle est très mignonne et ne me quitte pas d'une semelle, je la trimballe partout. Heureusement, notre Saïka l'accepte bien de même que Blue : la setter lemmon de Bruno!

Elle a trouvé un moyen très agréable de passer le temps! Elle chasse les lézards dans les bordures!

les 3 chiennes 012

C'est bon , elle ne risque pas de se coincer la tête, il y a de la place!!!

Par contre, avec les deux autres, bien que très gentilles, elles ne se font pas oublier!

Elles squattent le devant de la baie donnant du séjour sur la terrasse, telles deux malheureuses, car elles n'ont pas le droit de rentrer à l'intérieur durant la journée. C'est réservé à la soirée!

les 3 chiennes 008

Ces deux-là s'entendent comme larrons en foire! Bleue, fait acte de soumission, toute sage en apparence, mais il ne faut pas s'y fier! C'est elle qui, en douce réussit toujours à se faufiler à l'intérieur, quitte pour celà à faire un détour par dessous la table entre les pieds des chaises! On ne s'en rend compte qu'en la voyant étalée de tout son long sur le tapis de Saïka, qui, bien evidemment l'a suivi et , elle, s'étale à son tour sur le carrelage derrière le dos du canapé hors de notre vue!

Dès-que l'on dit : mais! qu'est-ce que vous faîtes là ? Elles déguerpissent, la tête basse, jusqu'à la prochaine fois!!!

C'est elle, qui, aussi, s'est accaparée le fauteuil de Saïka d'office, la reléguant sur le tapis de sol qui aurait dû être le sien! Même chose pour la gamelle de croquettes, elle se jette sur celle de notre chienne, négligeant avec obstination la sienne qui contient exactement les mêmes croquettes!

Elles me fait penser à certaines personnes , apparemment toute douceur, mais roublardes et têtues comme une mûle!!!

les 3 chiennes 011

Quoiqu'il en soit, elles ont trouvé moyen de nous labourer des morceaus entier du jardin, provoquant un nuage de poussière et excluant toute possibilité de survie du moindre brin d'herbe, lors de parties de jeux impressionnantes ! Elles nous saccagent tout!!!

Saïka est facile et gentille avec les chiens qui viennent chez nous, lorsque celà se produit, dans la mesure où nous faisons très attention lors de la distribution de caresses, car la demoiselle est très jalouse! Si l'on n'y prend pas garde, elle est capable de leur sauter férocement sur le dos, elle l'a déjà fait !

Demain, ce petit monde va retrouver chacune sa maîtresse, et nous allons pouvoir mettre un peu d'ordre au jardin qui a bien souffert!!

 

23 août 2012

Petite note....

Je m"abonne aux petites notes!

Le rendez-vous à l'hôpital était fixé à 7 heures. Comme nous ne sommes quand-même pas tout près celà nous a obligés à nous lever assez tôt : un peu avant 5 heures 30.

Je me demande bien pourquoi, on ne lui a fait a biopsie osseuse qu'a 10 heures passées.

Enfin, c'est fait! Pas trop mal passé ! Mais avec mon mari, on ne sait jamais vraiment, les enfants le connaissent bien qui lui disent : t'es une vrai "carne" le vieux!!! Oui, je sais, c'est étonnant cette façon de parler, mais je peux vous assurer qu'ils sont très, très respectueux! Il ne leur viendrait pas à l'esprit de hausser le voix d'un poil quand ils nous causent, mais nous avons un vocabulaire entre nous , qui, parfois étonne!

 Même le spécialiste qui le connait bien maintenant ( après 4 prélèvement de moelle, et aujourd'hui d'une carotte d'os!) m'a dit : il est courageux votre mari!

Toujours est-il que l'on est rentrés et que l'on aspire plus qu'à se reposer!

Et; pendant quelques jours, je vais m'obliger à ne plus penser à ces résultats que nous devons attendre 10 jours au moins! Comme on dit : à chaque jour suffit sa peine!

Et, ce soir, on se repose......De toutes façons, il est obligé de se ménager durant 8 jours environ!!! 

Merci pour vos commentaires sympatiques, je me suis rendue compte combien ce que certain (s) et certaines blogueuses voulaient dire en parlant du soutien que l'on peut trouver sur un blog  grace aux commentaires et ami (  ies) virtuels est vrai !!!

Donc, je vais vous lire avant de me placer devant la télé jusqu'à ce que le sommeil nous tombe dessus!

22 août 2012

La bagarre c'est pour les garçons !!!!

bagarre avc robert

Et ! voilà ! demain réveil à 5 heures trente et l'on sera débarassés de cet examen!!!

Alors ce soir j'ai envie de choses qui me plaisent, par exemple cette photo que j'adore!!!

Papy a du mal à réaliser que les petites filles ne jouent pas comme les garçons! Alors une ^partie de bagarre, elle ne savaient pas trop comment se comporter, mais après trois minutes elles étaient ravies!!

Tout celà s'est terminé par de gros bisous!

C'est court, comme note,mais c'est  bon pour le moral !

 

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20 août 2012

cette semaine.....

Je vous lis avec plaisir et en principe  je commente vos notes, car , outre le plaisir que je trouve à ces lectures, je pense qu'un petit mot est la moindre des politesses.

Cependant, aujourd'hui, je n'ai pas trop envie d'écrire sur mes souvenirs. Bien sûr, j'y reviendrai, mais nous sommes le 20, et j'ai, ce matin, appelé l'infirmière pour la prise de sang de l'époux, demain mâtin! Je sais, une prise de sang, ce n'est pas grave, mais celà me remet dans le bain! Jeudi c'est le prélèvemen t"ostéo-médullaire" et c'est moins marrant! ensuite, on verra le résultat!

Tout celà fait que j'ai beaucoup de mal à discipliner mes pensées!

C'est un exemple des situations où ma légendaire patience ne peux rien pour moi! J'angoisse! Pourtant, si celà se trouve, les résultats peuvent ne pas être catastrophiques, j'espère que ce sera le cas. Pour l'instant on ne sait pas trop quoi penser! Alors.....

De nouveau.....l'attente!!!!

 

19 août 2012

souvenirs...souvenirs... N°2

Cette première soirée, et durant longtemps, je dirai peux-être trois ou quatre mois, je ne pourrai pas le dire avec précision., nous avons dansé,. Il me faisait signe et j'accourrais dès-que démarraient les premières notes des chansons de l'époque. Uniquement les sloww, tangos, paso-doble et, parfois tcha-tcha-tcha.Lorsque démarraient les mambos et rock, il y avait toujours d'autres cavaliers qui me sollicitaient. Le plus souvent des amis ou cousins faisant parti du même groupe. J'étais plutôt bonne danseuse et les "bons gambilleurs' comme on disait, choisissaient soigneusement leurs partenaires . J'adorais le rock!!

Donc, pour les danses plus lentes, nous dansions, je dirai....tendrement, sans plus! Celà peut sembler long comme temps d'approche, mais il faut savoir que je n'allais, hélas, pas régulièrement au bal!

Robert, lui, avait dix-huit ans, et, je l'ai su plus tard, me trouvait trop jeune. Donc, parfois, j'avais le bonheur d'aller au bal et lui ne se trouvait pas ce soir là, au même bal! Lui, comme on disait alors, courrait les filles en compagnie de sa bande de cousins et d'amis!

  Et, lorsque nos chemins, par chance se croisaient, j'étais là !!!!!..... et nous dansions! au fil du temps, de plus en plus rapprochés!

A l'époque, les bals n'avaient rien à voir avec les boîtes de maintenant. La partie musicale était assurée par un orchestre accompagné de ses chanteurs ou chanteuses : André Verchuren, Edouard Duleu etc....d'excellents orchestres et les jeunes se précipitaient dans les salles où ils se produisaient.Le bal; habituellement se terminait à 2 heures du matin. Comme par hasard, je n'avais pas la permission de rester jusqu'à la fin et devait partir  à l'entr'acte! mon frère me ramenait alors chez nous, puis repartait. Imaginez ma rancoeur!

A cette époque , les mères accompagnaient leurs filles. Deux ou trois fois la mienne a fait l'effort de m'emmener danser, lorsqu'elle me voyait danser un Rock très énergique, elle me disait quand la danse était finie : viens pas te plaindre, après, si tu as mal à la tête! (j'ai toujours souffert de violentes migraines), puis à l'entr'acte retour à la maison! J'avais la "haine' à ce moment là!

Pourtant, avec le recul, je me dis qu"elle était debout depuis 11heures de la veille au soir, elle avait des raisons d'être fatiguée!

Petite précision, ces rares fois où ma mère était présente Robert me faisait signe comme à son habitude et nous nous arrangions pour danser, derrière la foule, de l'autre côté de la salle!

Il y avait, à Bordeaux : Le Casino. C'était l'Alhambra. Tout les dimanches après-midi, il y avait un bal dont l'entrée coutait très peu. Je pouvais y aller un petit peu plus facilement.

Evidemment, je devais partir vers six heures alors que le bal finissait à sept! Que je reste jusqu'à la fin n'aurait pourtant pas changé grand chose!!

Donc, un dimanche, comme dix-huit heures approchaient, j'entrepris de dire au revoir à notre petite bande, les embrassant l'un après l'autre.

Lorsque je suis arrivée à Robert, assis sur un banc, je me suis penchée pour l'embrasser sur la joue, comme les autres.

Et...

il a placé ses deux mais de chaque côté de mes joues et m'a attirée lê visage pour m'embrasser avec beaucoup de douceur sur les lèvres. J'ai bien dit, sur les lèvres, simplement!!! Je me suis redressée comme si de rien n'était, comme si c'était normal, j'ai tourné le dos et je suis partie, flottant sur un merveilleux petit nuage!

Dans la semaine suivante, sa nièce qui travaillait avec moi, m'informa que son oncle viendrait me voir à la sortie du travail. Autrement dit, enfin, un rendez-vous! J'avertis ma mère que je débaucherai une heure plus tard (il m'arrivait souvent de faire des heures supplémentaires) et.....

j'ai commencé à hanter les porches sombres et discrets pour, comme on disait : flirter avec bonheur!

 

 

 

 

 

18 août 2012

Souvenirs...Souvenirs...

Un soir, certainement un samedi, mon frère Michel, a bien voulu m'emmener avec lui au bal. C'était inespéré et peu fréquent. Soit, ma mère n'était pas d'accord, soit ,lui avait d'autres projets que j'aurais gênés.

Je travaillais à l'usine près de chez nous. Travail qui ne me déplaisait pas vraiment , puisqu'il n'était pas question que je continue des études, celà revenait trop cher. Je ne prenais pas cette situation à contre- coeur, même le contraire car, toutes les quinzaines je ramenais mon enveloppe à la maison. Tout, même les heures supplémentaires et le "Boni'. Le "Boni" c'était le supplément que l'on gagnait lorsque l'on faisait plus de rendement que prévu. Nous étions chronométrées, si le temps imparti correspondait , par exemple, à 20 mn pour 30 paires de chaussures, si l'on en faisait 35 ou 40,dans le même temps, nous avions 5 ou 10 paires de "Boni" qui étaient payées en sus.

J'étais très expéditive et gagnait donc, souvent plus que mon taux horaire. Et, je n'en voyait pas la couleur. Ma mère travaillait aux Marché des Capucins, les Halles de Bordeaux. Elle était : débardeuse. Celà consistait à décharger les camions des maraîchers, de leurs caisses (on disait bajoles) de légumes pour les placer sous le chapiteau du marché. Ensuite le midi, le marché fermait et elle ramenait les caisses aux camions. Elle travaillait ainsi de 11 heures du soir, au lendemain midi. Très dur! Vraiment très dur!

 C"est pourquoi, à soixante-dix ans, nous l'avons prise à la maison pour qu'elle cesse enfin de travailler si dur!

Mes frères, eux, dès qu'ils ont commencé à travailler, donnaient juste une petite pension, modeste toutes les semaines, le reste de leur salaire leur restait acquis. Parfois, ils me donnaient une toute petite pièce pour que je repasse leurs pantalons et cire leurs chaussures. J'aurais fait n'importe quoi dans l'espoir, que ce soir là ils m'emmènent au bal (l'un ou l'autre!). Mais c'était en général Michel. Il a été un bon frère.

La vie ne l'a pas gâté, ni lui, ni sa famille! Il est décédé 50 ans. Il avait une épouse et quatre beaux enfants. Aujourd'hui, il ne reste de sa famille que les deux derniers, une fille et un garçon, mariés et parents à leurs tours, l'un d'un fils de 9 ans (qui a eu à 4 ans un cancer de l"oeil, qu'il a perdu, l'oeil, pas le petit, il va bien maintenant!) et l"autre de 2 garçons de 9 et 12 ans. J'espère que la vie a fini de s'acharner sur eux! Après ce qu'ils ont vécu, ce ne serait que justice. Mais, parfois, la vie n'a que faire de la justice.

Donc, pour revenir à mon sujet, ce soir- là, par chance je retrouvais au bal, une amie qui travaillait à l'usine avec moi. J'ai pû, ainsi, m'intégrer à son petit groupe, qui, je l'ai su plus tard, était constitué en plus grande partie de ses cousins, son oncle et sa tante (à peine plus âgés qu'elle) et de voisins amis. Moi, qui ne connaissait personne, c'était le rêve. J"avais seize ans,et n'avais même pas encore  droit au maquillage.

Un jeune -homme, vêtu d'un pantalon noir, d'un pull à col roulé noir, ( je l'avais vu arriver, le bêret noir vissé sur la tête) ne m"a pas adressé la parole, mais dans le groupe, je surprenais son regard fixé sur moi. Je détournais bien vite les yeux  car il avait des yeux très bleus. Et, rusé, en jouait beaucoup! Pas bleu pâle, non! un bleu très soutenu que son pull noir, faisait ressortir encore plus.Il m'a invité à danser. AAAAAAHHHHHHHH!!! ces slowwww!!!!

Je venais de rencontrer le futur père de mes enfants.......mais je ne le savais pas encore!!!!!

 

 

13 août 2012

Ca bouge!!!!!!

Jimmy, notre petit fils de 21 ans, a hérité du caractère de son père Pascal! Et...........nous avons l'impression de revenir 25 ans en arrière!

 Depuis ses 18 ans et l'obtention de son permis de conduire, il en est à sa 3? ou 4ème voiture! Que voulez-vous! entre son départ et le retour à son domicile, les fossés et les pôteaux changent de place!! Ca surprend le conducteur !!! Même un expert comme lui !!! Ainsi , il est passé de son premier véhicule en excellent état et peu de kilomètres, cadeau de son père et Mumu, à une voiture rachetée aux enchères, un vehicule jaune des PTT. (pour les voitures, je marche à la couleur, mes connaissances s'arrêtent là !) beaucoup moins récent et nécessitant quelques petits travaux. Pae-dessus le marché pour l'acheter, il a dû souscrire un petit crédit!

Résultat, il a fini par comprendre la leçon!!  Heureusement, il n'a jamais blessé personne, ni heurté un autre véhicule! Non! il a fait celà tout seul, comme un grand!!!  Un stage pour récupérer quelques points perdus pour excès de vitesse, mais, là, je dois être honnête, de très peu d'excès!!!  et depuis maintenant un an et demi, pas de problème!

Côté travail, rien à dire. Très vaillant, sérieux, endurant, ne ménageant pas sa peine et excellent peintre, il est maintenant capable de s'engager car il se sait capable de fournir un bon résultat!

Il nous a annoncé fin mai de cette année, qu'il envisageait de partir travailler en Suisse! Nous n'y avions pas crû sur le moment. Encore une lubie, nous sommes nous dit. Deux copains à lui, y étaient partis voici un an et se disaient enchantés de la vie là-bas!  Début juin, il y est parti pour quatre jours en repérage, puis revenu fermement décidé à tenter l'aventure.

Je partirai lorsque j'aurai tout bien préparé, documents nécessaires, et logement (les copains se chargent de le trouver ) !Nous a-t-il confirmé.

Il est venu chercher à la maison le trousseau que je prépare pour mes petits enfants, en prévision du moment où ils voudrons s'installer chez eux. Il est ravi: je lui ai donné tout ce qu'il faut pour quatre personnes (voire 6) de la vaisselle, casserolles, poêle, ménagère, torchons,serviettes et draps de bain, draps, duvet etc...... jusqu'aux eponges balai, seau ...ET...ET...maintenant qu'il a tout pris, je vais recommencer en prévision de Jordan lorsqu'il voudra s'installer à son tour.

Actuellement, Jimmy travaille sans compter ses heures (il a la chance de pouvoir le faire!) pour économiser le plus possible. En toute franchise, quiconque a travaillé avec lui, convient que "c'est une bête au travail'! c'est de famille !

Son départ est prévu pour semptembre. Nous ne sommes pas trop inquiets. Si ce que je sais est vrai, s'il n'obtient pas un permis de travail dans un temps défini, il sera obligé de revenir! ALORS ! Par ailleurs, les offres d'emploi dans le bâtiment ne seraient pas rares.

Je pense que mon petit-fils a des rêves d'aventures! Il n'a ni femmes, ni enfants, la Suisse n'est pas le bout du monde, le voyage du retour n'est pas d'un prix trop élevé, et je me suis mise en rapport avec ma nièce qui habite Genève (elle est suisse depuis son mariage, et l'est toujours bien que divorcée) en cas de problème.

Le lieu où Jimmy prévoit d'aller est justement tout près de Genève. Donc, personne chez nous ne freine Jimmy, il est le premier de la famille à avoir des rêves d'évasion.

Me connaissant, pour me rassurer quand-même, il m'a acceptée comme amie sur Facebook!!!   J'aurai l'impression d'être plus près de lui et je l'en remercie.Je m'en sers très peu, à part pour lire Liliplume.

Mais pour la circonstance celà sera  très utile, moins cher que le téléphone!

Vous vous rendez-compte, nous allons avoir un petit-fils qui va avoir un compte en Suisse!  MDR!

  

13 août 2012

Que veux-tu pour ton anniversaire?

- Margot, lui ais-je dit au téléphone, que veux-tu pour ton anniversaire?

- Rien ! Mamie, tu en fais bien assez toute l'année!

- Bon, alors tu auras une petite enveloppe!

- Non! Ce n'est pas la peine !Ah! si !... je sais!

- (ouf! me suis-je dis!)  une idée! Dis-moi!

- J'aimerai que tu m'écrives un poême!

- Quelle drôle d'idée! Ill ne me manquait plus que çà!

- Ce n'est pas un cadeau! Qu'en ferais-tu?

- Je le garderai dans ton livre !Celà me ferait trèèès plaisir, MAAAAAMIE! S'il te plait!!!!!

- Bon! Je verrai !

Et voilà, comment, bon gré, mal gré, je me creuse les méninges! Nos petits enfants ne doutent de rien!!

Voilà ce que ça donne :

Margot...Ma douce... pour tes dix-sept ans...

Tu me demandes un poème pour ton anniversaire!

Tu es bien mignonne, mais voilà que je me questionne.

Je ne sais pas versifier, alors comment te dire

Et comment t'écrire, l'amour que tu m'inspires?

Voilà! J'ai trouvé : par quelques mots sur le papier!

Douce et fragile, délicate chrysalide, devant mes yeux émerveillés,

Voir s' éclore et s'éveiller, telle une promesse inespérée,

De jours en jours, de saisons en saisons, un magnifique papillon :

C'est le cadeau que tu me fais, chaque jour renouvelé.

J'aime ton humour, ta douceur et l'expression de ta tendresse.

Aussi, voici pour toi, MARGOT, MA jolie petite -fille, 

Ces quelques mots que tu m'as demandés.

Riches d'un avenir plein de promesses, vous êtes, tous, notre richesse.

Alors, pour ton anniversaire, je termine ce court écrit,

En te disant... que c'est moi qui te remercie.

Merci pour- quoi ? Vas-tu me dire!

Mais, MA CHERIE....

Pour ta présence et ton sourire!!

Enfin, en un mot comme en cent,

Merci d'être TOI ... Tout simplement!!! 

 

Et voilà, je ne suis pas inquiète, ma petite-fille est toute sensibilité dehors, alors je compte sur son indulgence!!!

Je lui ai quand-même acheté une très jolie robe blanche et préparé une petite enveloppe!

Ce va être toute une histoire pour lui faire accepter ! Mais ce ne serait pas une adolescente si, en réalité, elle n'était pas ravie!!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

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