Pascal...suite
Situation tellement classique, mais combien difficile à vivre!
Je passe les détails , je ne peux pas occulter ce moment de la vie de mon fils, mais, c'est tout simplement la preuve qu'à quelque chose, malheur est bon comme on dit! Mais, çà, on ne le sait que plus tard!
Pascal....suite.
Je ne vivais pas avec le couple, sauf le midi, aux repas, mais je sentais bien que l’ambiance était morose. Je supposais que Pascal, supportant mal le stress de sa maladie, n’était peut-être pas très agréable. De plus, je reconnais que, si mes fils ont bien reçu en héritage les qualités de leur père, ils avaient aussi hérité de son caractère plutôt difficile et de son manque de patience dans certains cas. En règle générale, je soutiens toujours mes belles-filles. Avec mes fils, je ne crains pas le mot maladroit qui pourrait être mal interprété, je parle librement. Pourtant, au fil des jours, je n’ai pas pu faire autrement que de remarquer, dans le comportement de l’épouse de mon fils une indifférence certaine envers, et son mari et même un peu, ses enfants.
Elle a d’abord déclaré ne plus avoir le temps de venir manger le midi. Elle rentrait tard le soir, selon les horaires des grandes surfaces. Pascal supportait de plus en plus mal cette situation. Malade, il rentrait, couchait les enfants que j’avais baignés et mis en pyjamas, et s’inquiétait de sentir son épouse de plus en plus indifférente, ne s’intéressant pas à son état de santé et pas davantage aux résultats des examens qu’il avait passés dans la journée, quand c’était le cas.
J''ai voulu aller la voir, un jour, pour lui faire part de mon inquiétude, pensant causer avec elle, peut-être la rassurer, et, surtout, qu’il y avait au milieu d’eux, deux petits enfants dont l’un n’avait qu’un an à peine.
Sincèrement, je n’avais que de bonnes intentions. Une crise, dans un ménage, cela arrive à presque tous les couples un jour où l’autre ! Et peut-être que mon fils, après tout, avec son caractère, n’était pas facile !
Je me suis rendue sur son lieu de travail à l'heure de sa pause, et, je l'ai trouvée en galante compagnie , (sans aucune équivoque) !
Choquée, je lui ai dit : pense aux enfants , réfléchis!
Elle n’a pas réfléchi longtemps. Personnellement, bien que très mal à l’aise devant mon fils, j’avais gardé ma découverte pour moi. Mais pour combien de temps encore ? Je sentais que cette situation ne pouvait pas durer. J’avais l’impression de trahir la confiance de mon fils. Et je craignais encore plus les conséquences qu’aurait ma révélation. Je ne savais vraiment pas comment agir. Soit, je parlais à mon fils et je provoquais peut-être une catastrophe, soit, je me taisais, et, tôt ou tard, il l’apprendrait et m’en voudrait de mon silence.
Le problème a été vite réglé! Elle a encouragé Pascal à aller avec son frère faire une partie de chasse, prétextant que celà lui ferait du bien de se changer les idées, et, pendant ce temps elle est partie après avoir laissé un message sur le répondeur de mon autre belle-fille pour la mettre au courant.
Robert est parti retrouver ses deux fils à la tonne, pour informer Pascal du départ de sa femme. Moment très difficile. Pascal, sous le choc, n’a pas décroché les dents durant tout le trajet du retour : cent kilomètres !
Il est rentré dans sa maison vide, plus d’épouse, plus d’enfants, et pour couronner le tout : malade ! Son père et son frère l’ont ramené à la maison.!