Mémée Léocadie...
Le temps est à l’été précoce, autant que le fut le printemps.
Pas seulement dans le sud du pays.
Ici aussi, et si j’en crois cette toile de Suzanne Valadon, il s’est aussi installé dès 1928 sur la rue Cortot, charmante rue de Montmartre dont je suis sûr que Delia la connaît et qu’elle y a sûrement traîné un après-midi de printemps.
Mais vous, vos printemps et vos jardins, que vous inspirent ils ?
J’espère que nous nous lirons les uns les autres lundi.
Devoir de Lakévio du Gout ...
J'ai l'impression de la reconnaître cette maison! Dès-que j'ai posé le regard sur ce tableau j'ai pensé à Mémée Léocadie.
Mémée Léocadie était la mère de ma tante qui habitait Langon. Durant les vacances ma tante me récupérait pour la durée des vacances. Elle était couturière et je lui dois les seules fois où j'ai eu un manteau, une robe ou un pyjama neufs durant mon enfance.
Je veux dire de vrais vêtements confortables et jolis qu'elle me cousait. C'était une femme importante qui en plus faisait des ménages chez ses voisines. Je l'accompagnais car elle peinait à se baisser, alors j'époussetais tout ce qui était bas. J'aimais bien, elle ne m'en demandait pas trop et était vraiment très gentille. Mon oncle militaire dans les bureaux de la caserne basé à Bordeaux, ne lui donnait pas tout son salaire pour cause : il était joueur et suivait les courses de chevaux. Alors elle se débrouillait comme elle pouvait.
Mémée Léocadie était aussi sèche et menue que sa fille était imposante. Elle avait une grande maison et j'avais la permission de me rendre chez elle à pied. Je me sentais libre chose qui n'existait pas chez moi. Elle ne portait pas trop son gendre dans son coeur.
Mémée Léocadie recevait des clients. Elle soignait les maladie de la peau. Elle faisait des pommades. Je me souviens d'un impétigau '?" autour de ma bouche que je trainais depuis un moment chez moi et arrivée chez elle guéri en 3 jours! Elle était "reconnue" et partait parfois à Bordeaux à l'hôpital pour des consultations.
Elle avait des vignes, des arbres fruitiers... elle m'amenait avec elle quand elle allait au cimetière sur la tombe de son mari que je n'ai pas connu....j'aimais bien ça aussi parce-que je volais les petites perles des couronnes mortuaires que je trouvais jolies, jusqu'au jour où elle l'a vu et m'a grondée. Elle n'avait pas appréciée le collier que je voulais lui faire! Un peu plus plus grande j'ai compris que durant la guerre elle et sont mari aidaient des prisonniers à fuir à travers leurs vignes. Je trouvais l'histoire héroïque. Maintenant je realise combien elle etait pleine d'humanité. Lorsque j'ai eu mon premier fils,elle a tenu à nous recevoir et Robert lui avait fait certains travaux car elle était alors très agée. Elle était pleine de prévenances.Nous y sommes allés plusieurs fois :Il lui avait beaucoup plu. Elle avait l'oeil !... et m'avait félicité de mon choix!
Voilà! Cette maison à étage, avec son jardin sauvage me fait penser à elle... J'en ai beaucoup parlé à mes enfants....
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