Marie....C'est la dernière de mes petites filles...
MARIE : mon petit cœur.En 2003 ....
Si joli petit bouchon à la langue bien pendue : la pertinence de ses réflexions nous sidère parfois
On ne peut pas se permettre de lui dire n’importe quoi ! Il faut être cohérent, sinon, la répartie ne se fait pas attendre bien longtemps ! D’un caractère bien trempé : bon sang ne peut mentir !
Marie…ma jolie…coquine.
Née trois ans après sa sœur Margot, Marie, est, je crois avec Lydie, celle qui a le plus, hérité du caractère de son papy paternel. C’est-à-dire, sensibilité à fleur de peau et caractère, comment dire ? De cochon ? Mais un bien gentil cochon !
C’est la « précieuse » de la famille !
Jolie comme un cœur avec de magnifiques yeux bleus, elle attirait les regards et l’on pensait : quelle adorable enfant !
C’est ce qu’ont dû se dire les médecins de l’hôpital des enfants où Nathalie avait dû la conduire lorsqu’elle avait fait « un purpura rhumatoïde ». Elle avait alors aux environs de quatre ans.
L’adorable enfant s’est alors révélée un véritable petit démon, impossible à ausculter ! Ils ont dû se mettre à quatre pour l’immobiliser pendant qu’elle hurlait : lâchez- moi ! Je vais le dire à mon père ! Nathalie, très inquiète, n’était pas d’un grand secours dans cette circonstance.
Quelques temps auparavant, Nathalie avait fait venir la doctoresse à la maison, je ne sais plus trop pour quelle raison, toujours est-il qu’elle avait décidé, profitant de l’occasion, de faire vacciner Marie.
La polissonne, après avoir jeté à la doctoresse qui n’en pouvait mais, un regard assassin, comme elle sait si bien le faire, s’était enfuie dans le jardin puis, cachée dans les lauriers de la haie. Une fois débusquée, elle s’était réfugiée sous la table, refusant d’en sortir, argumentant : non ! Je ne veux pas de piqûre ! Je vais le dire à mon père ! Et, sentant qu’elle allait perdre la partie et à court d’arguments, a hurlé farouchement : d’abord tu es méchante ! Je vais le dire à tout le monde et personne ne viendra plus se faire soigner chez toi !
Je vous assure, quel amour d’enfant !
Elle paniquait dès que l’on devait la soigner, c’était plus fort qu’elle ! Maintenant bien qu’elle appréhende les soins quels qu’ils soient, elle gère mieux sa peur. Je ne peux m’empêcher de penser à ma mère, qui, bien qu’ayant eu huit enfants (et, à l’époque, pas question de péridurale !) s’évanouissait à l’idée d’une piqûre ou d’une prise de sang. Sylvie avait acheté à Eric, un magnifique labrador chocolat : Hugo. C’est un chien adorable, mais, c’était un chiot, avec tout ce que cela comprend de vigueur et d’enthousiasme. Marie l’aimait bien mais craignait sa brutalité. Bien que peu âgé il était déjà très robuste, et Marie était un petit bouchon.
Nathalie, avec ses enfants, s’est arrêté une fin d’après-midi, pour une petite visite chez sa belle-sœur. Connaissant l’appréhension de Marie envers Hugo, Sylvie s’est précipitée pour prendre la petite dans ses bras : elle avait alors six ans. Hugo, se rendant compte de la présence des visiteurs, surgit, en trombe, pour leur faire la fête heurtant, au passage brutalement Sylvie, qui, perdant l’équilibre est tombée, entraînant, bien sûr, Marie avec elle ! La jambe de l’enfant se trouvant malencontreusement en travers de la bordure de ciment de l’allée a reçu le poids de la « tata ». Le tibia de Marie n’a pas apprécié : double fracture. Hôpital dans la foulée, et, pour le plus grand désespoir de Sylvie, retour à la maison avec un plâtre.
Marie s’est retrouvée avec une famille aux petits soins pour elle. La pauvre, cette fois, avait une bonne excuse pour se plaindre. Le roi soleil lui-même, n’a pas dû être mieux servi ! Sa jambe était plâtrée de la cheville à la cuisse. Elle ne pouvait donc rien faire toute seule. Margot prévenait chacun des besoins ou désirs de sa petite sœur. Et, tout naturellement, celle-ci en usait et abusait. Il faut dire à sa décharge qu’elle n’avait que six ans ! Rien que d’aller aux toilettes devenait une affaire d’état. Cela se passait mieux lorsque, le soir, son père rentrait du travail et se chargeait de l’handicapée. Nathalie attendait donc la soirée, ravie d’être relayée !
Sylvie, enfin ! Tata Sylvie, culpabilisait et lui rendait visite fréquemment, avec, chaque fois, quelques gâteries. Marie la réconfortait : je ne t’en veux pas, tata, ce n’est pas ta faute, c’est Hugo qui est fou ! Il a fallu très longtemps pour que Marie puisse bien remarcher. Elle a boité plus d’un an, la jambe libérée de sa gangue de plâtre était affaiblie et atrophiée. Ensuite, elle aurait dû marcher normalement, mais son boitement était devenu un réflexe irréfléchi.
Pour Marie, ce n’est plus qu’un mauvais souvenir, mais pour Sylvie, c’est autre chose ! Une fois l’inquiétude et l’émotion passée, Bruno a trouvé là, encore une raison pour taquiner sa belle-sœur. Lorsque Sylvie vient chez nous et que Bruno et Marie sont présents, à son entrée, l’air de rien, il dit assez fort pour que sa tante l’entende : attention ! Marie ! Voilà Tata, la méchante ! Elle casse les jambes ! Cela dure depuis sept ans et Sylvie ne s’en n’est toujours pas remise ! Celà n’empêche pas les filles d’adorer aller au centre équestre retrouver leur tante dès-que possible, même si Marie a toujours peur de Hugo ! Elles peuvent bénéficier de leçons d’initiation à l’équitation pour Louis et de belles balades à cheval en forêt pour Marie et Margot. Cadeau de la tata dangereuse !
Notre délicate Marie, s’est mise à apprécier les chevaux ! Il n’y a pas très longtemps, elle les trouvait puants, et prenait un air dégoûté. Maintenant, elle les adore et aime prendre soin d’eux. C’est tout juste si elle ne raffole pas de leur odeur ! Elle grandit !
Elle a aujourd’hui treize ans. Elle pratique la danse classique après avoir suivi pendant deux ans des cours de théâtre. C’est un peu dommage, je la trouvais douée pour le théâtre. Difficile de choisir, car la pratique de la danse lui convient aussi, elle a des mouvements très gracieux.
Comme sa sœur elle est excellente élève, sérieuse et travaille sans que l’on ait besoin de la surveiller.
En classe de quatrième, c’est son tour de venir au collège près de chez nous et de venir le mercredi après-midi, pour aller retrouver copains et copines devant la mairie et l’église de notre commune.
En écrivant ces lignes, je viens de réaliser, que, dans peu de temps, ce va être son tour d’avoir un petit béguin. Elle a beau ne plus être la petite coquine, capable d’invectiver les docteurs, j’ai du mal à l’imaginer déjà adolescente
Le temps où les deux filles, tout en étant inséparables, n’arrêtaient pas de se chamailler, est révolu. Heureusement ! Bien qu’inévitable, cette époque, parfois nous agaçait. Déjà que leur grand-père avait du mal à comprendre les raisonnements des petites filles, les entendre se chipoter constamment le faisait réagir brusquement et réclamer le silence, d’un ton sans réplique : vous allez vous taire, les pipelettes ? Comme à son habitude, il ne cherchait jamais à savoir qui avait tort ou raison. Il faisait taire les deux ! Jusqu’à la fois suivante qui ne se faisait jamais attendre bien longtemps !
Avec nos garçons, quand ils se disputaient (en alternance avec les moments de grande complicité) ils avaient la malice de le faire hors de notre présence.
Les filles, c’est très différent, toujours en train de piailler, Robert avait du mal à suivre ! De plus, il ne pouvait pas se comporter comme avec les garçons : les filles, ça pleure ! Ensuite, il faut les consoler, sinon on culpabilise devant leurs larmes !
Quelles complications !
Marie est très agréable, prévenante, toujours délicate (et susceptible !) et super bavarde. Une vraie jacasse, incapable de dissimuler ce qu’elle pense. Bien que bavarde, elle sait garder un secret. J’ai pu m’en rendre compte en plusieurs occasions. Très complice avec sa sœur, extrêmement vaillante et pour notre plaisir très affectueuse. Une proie toute trouvée pour son oncle Pascal qui adore la taquiner en lui courant après avec n’importe quoi de peu ragoûtant, ou en lui ébouriffant les cheveux où bien d’autres misères dont il a le secret et qui font s’enfuir Marie qui s’échappe, courant et poussant des cris à vous percer les tympans. Ce n’est pas pour rien que nous la disons « précieuse » aujourd’hui !
Louis a la chance d’avoir deux grandes sœurs qui le chouchoutent beaucoup. Elles ont un peu tendance à le traiter comme un bébé et, parfois, il tente d’en profiter.
C’est que c’est un petit malin, il les tourne comme des crêpes, quand elles le veulent bien, c’est-à-dire :
La plupart du temps !!
Et aujourd'hui, mai 2013, Marie prépare sérieusement son brevet des collèges!
Je n'arrive pas à réaliser que l'année prochaine elle va entrer au lycée ! Vous vous rendez-compte ?
Mon petit bouchon !!!!!!!!!!!!