Dans le trou du cul du monde...
vendredi, 03 juin 2022
126ème Devoir de Lakevio du Goût
Cette toile de Vettriano me fait irrésistiblement penser à Baudelaire.
Je verrais bien un devoir qui commence par :
« Je logeais dans la maison du principal, et j'avais obtenu, dès mon arrivée, la faveur d'une chambre particulière »
Et qui finirait par :
« Néanmoins un moment de réflexion me décida à attendre la fin de l'aventure. »
Ça, ce serait chouette…
Si tu dois trouver que ça serait chouette... comment te refuser ce plaisir même si je me demande que diable vais-je bien pouvoir imaginer ce qui le met dans cette attitude de découragement...
En tous les cas, merci de nous donner le début de l'histoire!
Je logeais dans la maison du principal, et j'avais obtenu, dès mon arrivée, la faveur d'une chambre particulière et j'aime mieux vous dire que c'est heureux pour moi.
Rien qu'en descendant du train, j'ai vu immédiatement que cette ville de province est le type même de ce que je déteste! Un vrai trou perdu avec les provinciaux qui vont avec !
QUE DES PLOUCS! Quand à la gent féminine, n'en parlons même pas... ou alors, peut-être que je suis mal tombé aujourd'hui, Il doit bien y avoir de la jeunesse même en province quand même, parce-que sinon je vous jure...je me demande bien ce que je vais pouvoir faire de mon temps libre .
Comme de bien entendu, face à la gare le traditionnel bistrot où j'ai pu demander à la patronne derrière son comptoir mon chemin sous l'oeil suspicieux des joueurs de belote.jJ,espérais voir surgir une petite serveuse pour me remonter le moral mon espoir fut déçu. Une fois renseigné quand à la possibilité d'avoir un taxi, je reparti en sentant peser sur mon dos le poids de leurs regards. Je suis persuadé que j'allais être le principal sujet de leur conversation. La place était vide, même pas un chien qui aurait donné un peu de vie à la rue.
Pour une première impression,, j'avais déjà le moral dans les chaussettes. Je sentais que je n'allais pas faire long feu ici.
Le chauffeur du taxi fut plus...agréable, pas chaleureux hein ? Fallait pas rêver non plus! Mais parler de la pluie et du beau temps, ça fait parfois du bien.
Directement conduit à ma chambre je me suis jeté sur le lit envahi par le découragement.
Je sais, je n'aurai pas dû! Je n'aurai pas dû reprendre la lecture de cette lettre. Je savais pertinament que ce n'est pas elle qui allait me remonter le moral, mais il fallait que je la relise encore pour me persuader ... que Lucie ne sera jamais à moi! Enfin , pas comme je le veux, parce-que, à moi, il y a longtemps qu'elle l'était, mais dans cette lettre elle m'annonçait son mariage avec cet avocat plein aux as. Bien sûr, elle me confirmait bien que nous trouverions moyen de toujours nous voir en cachette, mais il faudra être très prudent.... Je compprend pourquoi elle ne voulait pas s'engager lorsque je faisais des projets... la garce...
Et voilà pourquoi , sur un moment de désespoir ou de colère , je ne sais plus, j'ai accepté sans réfléchir ce poste loin d'elle. Que voulez-vous, je ne suis pas partageur !
Pourtant, j'étais à peine arrivé, que j'avais déjà envie de repartir, néanmoins un moment de réflexion me décida à attendre la fin de l'aventure.