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la vie continue ... toujours !
23 mai 2018

Adieu Pierrot

Lorsque nous sommes arrivés sur notre commune , voici 19 ans, i y avait un monsieur plus très jeune qui passait à vélo le matin de très bonne heure et plusieurs fois dans la journée sur la route devant chez nous.

Comme Robert à l'époque s'occupait du jardin  Pierrot (le cycliste) a engagé la conversation , et depuis il s'arrêtait chaque fois content d'avoir trouvé quelqu'un comme lui: chasseur, pêcheur et chercheur de champignons....

Dans notre village tout le monde le connaissait .... on le voyait assis sur son vélo et le pied à terre discuter avec les uns et les autres.

C'était un "vieux garçons" sans enfants , juste des frères et sœurs maisje ne sais pas si les liens étaient bons avec tous , il avait une préférence pour sa sœur.

Agé de 88 ans , il pouvait faire du vélo mais avait beaucoup de peine à marcher. Dernièrement i avait mal à l'estomac disait-il et devait passer des examens .

Et.... nous avons été saisis la semaine dernière lorsque la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre Pierrot s'est suicidé (un coup de fusil dans la tête).

Ce matin nous sommes allés à ses obsèques et avons un peu de mal à ne plus le voir passer devant chez nous.

La prochaine fois , je vous parlerai de notre voisin.....  

 

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14 juin 2018

Partira ? .....Partira pas !!!!

J'avais dit que je vous parlerai de notre voisin.

Lorsque nous sommes arrivés dans notre village voici 19 ans ( ainsi que je vous l'ai déjà dit) c'est le premier qui s'est présenté à nous en nous souhaitant le bonjour.

Lui et son épouse vivaient ici depuis plus de 20 ans. 

Bref, de très bons voisins. Sociables sans être envahissants. 

A notre arrivée lui était déjà malade ... la maladie "habituelle" si l'on peut dire, depuis plusieurs années.

Très bien soigné puisque celà fait maintenant  20 ans de plus  ..Il a aujourd'hui 83 ans..

Depuis deux ou trois ans les choses sont devenues plus difficiles évidemment , des hauts et des bas. Des hospitalisations, des craintes mais, à chaque fois , retour à la maison . 

Dernièrement il a dû se résoudre à prendre le déambulateur et cesser d'aller chercher son journal au bourg.

Puis,  il y a à peu près 3 mois, nouvelle hospitalisation et aggravation de son état. Sa femme passait  les journées à l'hopital avec lui. 

Les reins se sont bloqués. L'hopital a appelé pour en informer sa femme et lui dire que c'était grave

Je vous passe les détails car il y a eu des rebondissements! Pour faire court , par deux fois elle a dû se préparer au pire et préparer ce qu'il fallait pour le vêtir au cas où...si dans la journée......

Puis, ils l'ont placé en soins palliatifs. Il avait toujours toute sa tête et demandé que l'on le laisse partir sans qu'il souffre puisque l'on ne pouvais plus rien pour lui. Il a vu ses enfants (2 fils) et laissé ses consignes à sa femme.

Au bout de quinze jours en soins palliatifs son état restant stable (stable mais pas bien) le docteur a décidé de le renvoyer chez lui avec l'hôpital à domicile. Comme sa femme et ses enfants n'étaient pas d'accord  (par peur et inquiétude et grande fatigue de sa femme) il lui a été dit: Madame , le processus est enclanché , il sera chez vous lundi, tout est organisé ...vous serez aidée . !

Il est donc revenu chez lui.... depuis ....UN MOIS  maintenant !

Et pour commencer dès qu'il fait un beau soleil, sa femme pousse son fauteuil sur leur terrasse, puis le kiné l'a fait un peu marcher, puis ....oh! Surprise   il fait maintenant quelques pas tout seul (avec le déambulateur  perfusion, poches pour les reins et tout le "tralala"  en râlant  .après sa femme parce-qu'elle le suit pas à pas et le guide un peu! 

Ça énerve Monsieur et l'autre jour comme nous l'entendions "l'engueuler l'enguirlander nous sommes allés lui dire bonjour :

- Bonjour Georges !  On vous entend c'est que ça va mieux!!!!!   Et papati et patata..... bref cinq bonnes minutes de plaisanteries . Il était content.

Mais bon! Je trouve évidemment qu'il fait peine à voir ....et elle aussi, je ne vous dis pas la tête qu'elle a ! 

Le défilé de l'hospitalisation à domicile ne cesse pas de la journée : dès sept heures le matin  et plusieurs fois dans la journée différentes interventions 

Je ne sais pas combien de temps cette situation va durer .... on leur avait que c'était pour une courte durée et qu'il reviendrait en soins palliatifs ....il lui gardait la chambre!

D'ailleurs le personnel médical .... docteur y compris .... sont plus que surpris! 

 

 

24 septembre 2018

Va falloir m'xcuser Madame !

Avant d'aller faire un tour sur les devoirs de la semaine (ce matin je ne suis allée que chez deux ou trois et je n'ai pas été déçue!) je jette une petite note pour expliquer que cette semaine je n'ai vraiment pas eu le temps de jouer.

Parce-que ... ....  C'est le dernier week-end de Jimmy et comme de bien entendu j'étais de corvée non c'est avec plaisir  que j'ai fait quantité d'amuse gueules.   Ça c'est décidé vendredi ....  devinez quoi  ?  Dimanche réunion familiale.....   MAAAAAAMIE!!!!!!! Ça ne t'ennuie pas trop de faire comme d'habitude ? Mais on fait juste un apéritif dinatoire....

Tu parles ! Je les connais tous mes grands gaillards.....il ne faut pas leur en promettre .....

Alors bien sûr, samedi, les courses  et .....cuisine ......Mumu s'est chargée de l'apéritif  et du dessert.

Jimmy a vidé son logement et apporté toutes ses affaires .....la machine n'a pas cessé de tourner !  Il parait que ce n'était pas la peine de repasser le linge ....bien entendu ... je l'ai fait quand-même.

Depuis dimanche il dort donc dans le camping-car. Avec son chat !!!!  Il fignole son installation ! II doit prendre la route demain après-midi pour Auxerre récupérer sa copine qui est chez son père depuis 2 semaines . Puis , il retraverseront la France en direction des côtes du Portugal pour profiter le plus possible des vagues de l'océan. Les vélos et les planches de surf sont "arrimés"!

Notre garage ... disons ....respire enfin ! Demain Jimmy fera le dernier voyage à la déchetterie .... et j'en profite ...je jette ...je jette aussi !   

Comme je jette....je range.....comme je range ...je nettoie ...Bref ! Je suis sur les rotules !

Hier j'ai même fait faux bond à la "tribu" et je suis rentrée me coucher.

Donc, pas de devoir pour Lakévio .....  va falloir m' excuser Madame ! 

Je file vite vous lire !

 

 

31 octobre 2017

Ça bouge autour de moi...

Hier journée hôpital et examen pour Robert.

Ça c'est passé ... bref, c'est passé. On verra la suite . 

Je viens d'hériter (par l'entre-mise de Mumu) d'une machine à tricoter électrique (ou électronique) .

La remonter , la huiler, chercher sur internet le mode d'emploi ... Bref tenter de m'y retrouver, ce n'est pas une mince affaire mais ça m'occupe la tête.

Il  a des années (peut-être 35 ou 40) j'en avais une mais bien plus basique. Petit à petit j'avance, mais ce n'est pas gagné ... d'avance ! 

Internet pullule de vidéos plutôt bien faites. Il me manque quelques petites fournitures.  Je devrai les avoir bientôt et je pourrai faire un essai.

J'attens toujours la livraison du kit de motorisation de notre portail que Pascal doit m'installer. Je devais l'avoir sous 48 heures mais ils sont en rupture alors... on attend! 

 Marie a un rendez-vous avec l'agence pour un petit logement. Ça se présente bien. Elle est toute excitée! Il serait situé juste entre le salon où elle travaille et chez Tom ! Juste ce qu'elle espère.Reste à fournir à l'agence tout ce qu'elle demande, et il leur en faut !

J'ai eu Margot a midi. Elle a mangé avec nous et nous avons papoté un grand moment. C'est sa dernière année de Masters et il lui faut obtenir une mention pour pouvoir faire ensuite un doctorat. J'espère qu'elle va y arriver.

Le dimanche matin elle travaille sur un marché à vendre des légumes. Donc question légumes elle est calée. Il n'en est pas de même en ce qui concerne les fleurs. 

Elle a failli m'apporter pour mon anniversaire un gros pot de chrysanthèmes car elle ignorait que c'était plutôt des fleurs de "cimetière". Elle était en admiration devant le parterre du fleuriste sur le marché. Pour une presque veille de Toussaint il devait être très fourni. 

Son patron (du banc de légumes) lui a dit: mais, Margot, tu ne vas pas offrir çà à ta grand-mère! 

J'ai bien ri ! Et j'ai  préféré qu'elle garde ses sous!

C'est bien. Ça bouge autour de moi, c'est ce qu'il me faut

 

31 janvier 2019

Résolutions ....oubliées!

En ce début d'année, comme tout un chacun, j'ai pensé que je devais prendre de bonnes résolutions: par exemple : écrire plus souvent sur mon blog . 

Je vous jure,j'étais pleine de bonne volonté.....

Mais je me demande où sont passés tous ces textes qui me passaient dans la tête quand, avant les fêtes, je n'avais pas le temps de les écrire?

Pffffft!!!!! Envolés !!!

......et comme en ce moment  il ne se passe rien de particulier....qui m'intéresse vraiment..... je ne trouve rien à vous raconter.

Ce froid, cette grisaille, cette pluie.....  les fêtes qui ne sont plus qu'un souvenir...... la fatigue qui retombe....  

Bref !  Je suis en mode feignasse !  

Dans quinze jours ce sera un petit peu plus animé ; Jimmy doit revenir de son périple autour du Portugal et Espagne........  que fera-t-il ensuite ......  on verra!

En principe il doit avoir des chantiers qui l'attendent.....le camping- car va stationner de nouveau dans notre jardin....jusqu'à quand ?  

Je l'ai eu au teléphone il est content du voyage ...c'est déjà ça de pris !

En attendant , pour m'inspirer une note demain....heureusement que Lakevio est là !

 

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14 février 2019

Mais....quelle famille !

Vendredi dernier Jimmy et Marine (sa copine) sont revenus très satisfaits de leur périple portugais !  

Evidemment en deux coups de "cuillère à pôt " le rassemblement s'est fait ! 

Mumu avait prévu un poulet et patates sautées ....un autre poulet a vite été acheté et ma réserve de pommes-de terre est venue s'ajouter ......  puis une cargaison d'îles flottantes a complété le tout ! 

Bref nous nous sommes tous retrouvés à côté ...et en avant pour une soirée que Robert et moi avons quitté vers les 1heure pendant que les jeunes  ont continué  à "papoter" !  ......et rire !

Je ne sais pas si c'est le hasard ou si je vieillis et ne tiens plus le coup....mais  samedi je me suis réveillée avec un mal de t^te carabiné qui m'a tenu deux jours complets et m'a laissée barbouillée jusqu'à mardi !   Ça m'a rappelé l'époque où je souffais de fréquentes migraines  ...pratiquement toujours sauf durant ma petite enfance .. Celles-ci m'ont quitté à la ménopose..... j 'espère qu'elles ne vont pas revenir !  

Mais, bon ! C'est passé , et je suis d'attaque pour le devoir de demain (celui de Lakévio ) :) 

Pascal est content ....pour le moment il récupère ses deux fistons .......

Mumu est euphorique parce -qu'elle va récupérer sa fille ! ....et sa seule petite fille .

Notre Guadeloupéenne envisage de revenir en métropole .... Pour une nouvelle ...  c'est une nouvelle !   

Le couple est en train de réfléchir aux choses à régler ......  

On va pouvoir profiter de Abby.... Bien sûr ça me ravit , mais Mumu ne se sent plus de joie , je la comprend.

Quand je vous dis que l'on n'a pas le temps de s'ennuyer dans notre famille !

Mais.....quand les oisillons (enfin je peux dire les oiseaux vu leurs âges) regagnent le nid....on ne va pas se plaindre !

 

4 mars 2019

suite....N°4

 Je continue de m'amuser... et toujours bonne fille... je continue de vous en faire profiter. Non! Ne  me remerciez pas, dites-moi juste si je continue...

.

Suite N°4

-          Allo…maman ?

-          Bonjour ma chérie et transmet mon bonjour à Eric !

-          D’accord, je le lui dis. Bon, nous sommes arrivés sans encombre à Marennes depuis deux jours. C’est une très jolie petite commune de plus de cinq mille habitants. Mais nous ne sommes pas venus jusqu’ici pour jouer les touristes. Hier nous sommes allés à la mairie. Nous y avons appris qu’un incendie a détruit les registres de l’état civil de la commune il y a plus d’une trentaine ou quarantaine d’années, en plus la personne que nous avons vue est une jeune femme qui n’a pu nous être d’aucun secours. Même le maire est jeune !  Les photos tant celle que nous avons trouvée chez papy que celle vieillie par Marc ne leurs disent évidemment rien !

Nous pensons qu’il faut plutôt nous tourner  vers des personnes âgées qui auraient pu connaître les anciennes familles. Peut-être carrément la ou les maisons de retraites (c’est une idée de Eric) ! Cinq mille habitants aujourd’hui, cela veut dire beaucoup moins il y a quarante ou cinquante ans, voire plus et je pense que les gens devaient presque tous se connaître comme c’est souvent le cas dans les petits villages. Demain nous irons aussi voir le curé de la paroisse qui doit bien avoir les registres des baptêmes et communions.

-          Je te rappelle demain soir.

-          D’accord ma chérie, je vous embrasse tous les deux !

                                           ***   

-          Allo…maman ?

-          Bonjour, j’attendais ton coup de fil... ton père t’embrasse.

-          Moi aussi… Bon, Nous sommes allés voir le curé. Pas celui qui œuvrait en 1960 décédé depuis.  L’actuel a été très gentil et nous avons pu feuilleter les archives de la paroisse. Nous y avons passé l’après-midi. Nous n’avons rien trouvé semblant avoir un rapport avec une Juliette qui ait un nom d’arbre comme patronyme.

-          Dès demain matin nous ferons le tour des maisons de retraites (il y en a deux).  Alors … à demain.

-          A demain ma chérie.

                              

                                             ***

-          Bonjour ma chérie…

-          Comment savais-tu que c’était moi ?

-          L’instinct maternel !  Je plaisante…non !… J’attendais ton coup de fil… c’est l’heure du rapport !

-          Ce matin, nous avons visité la première maison de retraite. Sans résultat, mais cela nous a pris quand-même toute la matinée parce-que l’on ne peut pas poser des questions à une (ou des) personnes âgées sans prendre le temps de les écouter, même si la conversation au bout de cinq minutes n’a plus aucun rapport avec ce qui nous intéresse ! Eric a   vraiment une patience d’ange dans ce genre de situation !Bien plus que moi !

-          C’est une grande qualité ! Tu le remercieras encore pour moi. J’espère que vous prenez le temps de visiter un peu et profiter de l’air marin si vivifiant.

-          Bien sûr !   Ce soir ce sera balade en bord de mer … et demain …maison de retraite numéro 2… 

-          Bonne promenade alors, et …à demain ! Je vous embrasse !

5 mars 2019

Suite N°5

 

Alors ....on continue ?

Aujourd'hui, je vous gâte... deux parutions!

Suite N° 5

 

   - Bonjour maman !

  - Bonjour Mélody !

 -  Nous sommes donc allés à la seconde maison de retraite et nous y avons rencontré une charmante vieille dame : « Louise » qui a été la « bonne de l’ancien curé ». Ni la photo ni le prénom ne l’ont interpellée. Mais elle nous a conseillé de nous rendre à  Bourcefranc-le- Chapus. C’est une petite commune de juste trois mille quatre-cents habitants qui se trouve environ à une quinzaine de kilomètres de Marennes et où, à sa connaissance, vit encore la sage-femme qui officiait aussi comme infirmière à l’époque qui nous intéresse. On l’appelle la Germaine et on ne peut plus compter le nombre d’enfants qu’elle aidés à venir au monde. Tout le monde la connait semble-t-il. Elle vit chez son fils qui est mareyeur. On devrait le trouver facilement. D’après Louise, si quelqu’un peut nous aider, c’est La Germaine ! Elle connaissait tout le monde et avait ses entrées chez toutes les familles ! Nous irons dès- demain ! Je ne sais pas pourquoi … mais j’ai confiance ! Il le faut parce-que Eric doit rentrer après demain pour son travail !

- A demain donc.

                                    ***

Jacques, de retour du travail franchit le seuil de la porte alors que je suis au téléphone avec Mélody.

-Attends, ma chérie, ton père vient de rentrer je mets le haut-parleur.

-Bonjour papa, je t’embrasse. Comme je commençais à le dire à maman nous sommes aujourd’hui allés à Bourcefranc et nous avons trouvé sans difficulté le fils de « La Germaine « qui nous a gentiment invités chez lui pour le repas de midi.

Madame Germaine est une vieille dame de quatre-vingt- onze ans qui a encore bon- pied- bon -œil. Sa mémoire est étonnante. Elle nous immédiatement affirmé qu’elle avait le souvenir de chaque accouchement qu’elle avait pratiqué durant son activité professionnelle.

Lorsque nous lui avons montré la photo de « Juliette » elle l’a scrutée longuement avant de s’écrier sur un ton de victoire : ça, c’est la petite Bouleau ! Je m’en souviens très bien ! C’est moi qui l’ai aidée à mettre au monde ses petites jumelles. La délivrance a été particulièrement difficile et donc extrêmement douloureuse, d’ailleurs, l’une des petites n’a pas survécu.

-Juliette Bouleau, c’était son nom ? Ai-je questionné.

-C’est ça ! Juliette oui ! La famille habitait Marennes. Cette pauvre petite était tombée orpheline l’année de ces dix-neuf ans. Elle avait eu une enfance et une jeunesse chaotiques avec un père alcoolique qui frappait sa femme. Après leurs décès, elle avait rencontré un brave garçon qui travaillait aux chemin-de fer.

Elle était très fragile psychologiquement.  L’épreuve de l’accouchement compliqué et la perte de l’une des petites jumelles dont elle se croyait responsable ont encore davantage ébranlé son équilibre mental. Elle culpabilisait sans cesse et n’osait pas toucher son bébé de crainte de lui porte malheur. Un jour elle est partie. J’ai entendu dire quelle s’était placée comme employée d’auberge à Rochefort et y aurait rencontré ensuite un médecin qui œuvrait avec « médecin sans frontière » qu’elle aurait suivi en Afrique. 

Le père a quitté Marennes car il a été muté.  C’était un brave gars qui s’occupait bien de sa petiote… je crois qu’elle s’appelait Marie …ou Marine … j’ai un doute, mais c’était quelque-chose comme ça !

« Nous lui avons confirmé que ton père avait bien travaillé toute sa vie au « chemin de fer » et que tu t’appelles Marie.

Nous l’avons grandement remerciée et, à sa demande, nous lui avons promis de la tenir au courant si nos recherches aboutissent.

Pour le moment il nous semble que nous nous trouvons dans une impasse, mais pas question de baisser les bras. Eric veut en parler avec son frère, peut-être aura-t-il une idée.

Voilà ! Nous prenons la route demain pour rentrer, nous vous embrassons et …à demain soir. »

-D’accord ma chérie. Vous ne rentrez pas totalement bredouilles. Soyez prudents sur la route ! Si vous le voulez, à votre retour Eric pourrait souper avec nous.

-Attends, je lui pose la question. C’est d’accord, il vous remercie. A demain donc.

14 mars 2019

....... suite N° 8

Puisque certaines, entrant dans l'histoire,  ont la gentillesse de me proposer leur aide .... je vous propose la suite N° 8

        ***

-Mélody ! Mélody !

- Je suis là maman, que t’arrive-t-il donc ?

- Je viens, à l’instant, de recevoir un mail me disant qu’une lectrice de mon blog souhaite me contacter via….

- Oui, je vois, qu’attends-tu pour aller voir ?

- Mon premier réflexe a été de t’appeler…

- Je comprends, regardons ensembles !

 

Bonjour Marie,

Je suis une lectrice assidue de votre blog même si je ne commente pas souvent et je l’apprécie beaucoup.

Après avoir vu vos dernières notes concernant votre recherche de Juliette Bouleau, il m’est revenu un souvenir qui pourrait peut-être vous être utile.

Il date de quelques années : sept ou huit environ. A l’époque j’habitais Perpignan et j’étais bénévole au « Resto du Cœur ».

La responsable de cette antenne, si mes souvenirs sont bons (car je ne suis pas restée très longtemps dans cette ville) ressemblait fort à la photo que vous avez publiée. Le prénom correspond aussi. Je n’ai pas connu son nom de famille, les bénévoles ne s’appellent généralement que par leurs prénoms.

Cette personne bien que très réservée était d’un dévouement extrême et toujours disponible pour tous. Elle ne semblait vivre que pour l’antenne et ne ménageait pas sa peine. Les enfants l’adoraient et elle le leur rendait bien.

C’est tout ce que je peux vous en dire et j’espère sincèrement que cette information vous permettra d’avancer dans votre recherche.

L’antenne se trouvait rue Saint Pierre.

Amicalement. Muriel.

                                  ***

-Perpignan !  Ce n’est pas très loin de Toulouse… Deux cents kilomètres environ. Pour aller à Marennes il y en avait le double !

- Si tu envisages un autre voyage, cette fois, je veux en être Mélody!

- Attends, nous devons en parler avec papa… Pour le moment, remercie cette lectrice qui nous fournit un témoignage peut-être décisif. Puisque figure son adresse mail sur son message réponds lui de la même façon.  Je pense prématuré d’en parler directement sur le blog pour l’instant.

-  Tu as raison. Laisse-moi juste un instant pour … « digérer » l’information. Je n’espérais pas une réponse si rapidement !

- Ne t’emballes pas trop vite, c’est encourageant …mais encore à vérifier. Muriel parle d’il y a sept ou huit ans, il faut en tenir compte.

- D’accord, on va y réfléchir.

                                               ***

-Je sais, j’ai dit : on va y réfléchir… j’ai réfléchi… jusqu’au matin !

Deux cents kilomètres, ce n’est pas le bout du monde ! Pourtant je n’ai pas envie de débarquer dans cette agence sans crier gare ! J’aimerai plutôt y faire un tour discret et incognito dans un premier temps.  Observer si c’est possible et puis… j’aviserai sur place…suivant ce que …ou qui j’y verrai !

 Je n’ai pas l’intention d’attendre plus longtemps. Que l’information se confirme ou non, j’ai besoin d’une certitude.

 

                                               ***

Mélodie a absolument voulu m’y conduire elle-même. Jacques ne peut s’absenter de son travail et je ne veux pas attendre qu’il puisse se libérer et nous pensons  aussi que la formation de notre fille pourrait m’éviter un comportement inopportun pouvant se révéler fâcheux pour la suite.

J’ai bien l’intention de suivre ces conseils étant donné que je n’ai, pour le moment, aucune idée de stratégie !

Nous venons de passer devant le panneau signalant que nous entrons dans Perpignan. Mélody a rentré le nom de la rue dans le GPS. Nous ne sommes plus très loin… et j’ai le trac.

-Nous allons juste passer dans la rue, en repérage, d’accord ?

- C’est… une bonne idée, je suis un peu tendue…

- C’est normal, d’ailleurs je m’en rends compte, depuis quelques minutes tu te décomposes. Tu sais quoi ? Nous passons devant puis nous allons boire un café le temps que tu te remettes.

- Ce n’est pas de refus ! Nous roulons quand-même depuis deux heures-et-demie. Cela nous fera du bien à toutes les deux !

Nous avons facilement repéré l’agence.

Nous voilà installées devant un café fumant. Mélody a  également demandé  un croissant : les émotions ça creuse dit-elle, histoire de me détendre ! Nous le savourons, chacune se plongeant un court instant dans ses pensées. Puis je la questionne : alors ma chérie, que faisons- nous maintenant ?

-A mon avis, maman, tu ne peux pas débarquer et si vraiment, nous la reconnaissons, lui dire tout à trac : bonjour je suis ta fille Marie ! D’abord, le lieu ne s’y prête pas et puis, il est trop fréquenté.

- Alors ?

- Je ne vois qu’une solution. Je vais accoster gentiment l’une des personnes qui sortent (de préférence une maman avec un ou plusieurs enfants) et la questionner sur la responsable de l’agence. Nous aviserons ensuite. Ce serait déjà bien d’avoir confirmation de son nom ou prénom !

 J’observe de loin ma fille en conversation avec un jeune femme qui vient de sortir du local à l’enseigne : « resto du cœur ». Mélody c’est accroupie devant la petite fille d’environ trois ou quatre ans qui s’accroche à la poussette remplie de divers sacs de courses que pousse la maman. Après avoir échangé quelques phrases et passé la main pour une caresse sur les cheveux de l’enfant, Mélody revient vers moi pendant que la maman poursuit son chemin.

- La responsable s’appelle bien Juliette. Attends -moi encore un peu je vais voir si je peux en apprendre davantage ou l’apercevoir sans me faire remarquer.

Je regarde ma montre, je patiente. Le temps me semble long, mais ma montre ne m’indique qu’une absence de quatre minutes lorsque je la vois revenir.

- Mission accomplie ! Je te fais mon rapport, puis nous allons trouver un petit restaurant pour diner.

Elle s’appelle Juliette Sauval. Donc, elle a été mariée. Comme il y avait foule et qu’elle était très occupée avec les différents bénéficiaires des « resto » elle ne m’a pas remarquée. Mais moi, dès-que mes yeux se sont posés sur elle, j’ai immédiatement reconnu celle que tu deviendras plus tard.  Je n’ai aucun doute, Maman, c’est bien ta mère ou alors, il faut m’expliquer comment une telle ressemblance est possible, surtout confortée par les renseignements que nous possédons.

-Alors…Que fait -on maintenant ?

-Nous allons manger !

Comme ce matin devant un café, nous sommes installées dans le premier restaurant que nous avons trouvé. Mélody a raison : les émotions ouvrent l’appétit, j’ai une faim de loup !

-Maman j’ai une bien idée pour la suite, mais… encore une fois, c’est à toi de voir si elle te convient.

-Dis toujours…

- Voilà comment je vois les choses :

Nous sommes à peu-près sûres qu’elle est bien la personne que nous cherchons et je suppose que comme moi, tu as très envie de la connaître. Cependant, rien ne nous dit qu’elle ait le même désir. Nous ne pouvons pas prendre le risque de provoquer une réelle pagaille dans sa vie actuelle et sa famille si elle en a une, en nous précipitant tête baissée.

-Alors, on fait quoi ? Je suis assez de ton avis.

- On pourrait rentrer chez nous et lui écrire une lettre expliquant la découverte de la photo, l’issue de nos recherches et notre désir de la rencontrer si elle est d’accord. Je pense que nous devons lui laisser le choix. Nous ne gagnerions rien à nous imposer.

Puis, nous n’aurons plus qu’à attendre sa réponse, mais nous aurons au moins la certitude qu’elle aura volontairement pris sa décision.

-Tu as raison ma chérie. Merci. Ton idée me semble pleine de bon sens. Qu’elle décide librement est important pour nous aussi. J’averti ton père que nous allons rentrer et je le tiens au courant de nos réflexions.

Finissons tranquillement notre repas avant de reprendre la route.

La suite de l’histoire ne dépend plus de nous.

15 mars 2019

Suite N°9

    Bon! Voici  vendredi, il va falloir plancher sur le devoir de Lakevio.. Alors je vous donne en pâture la suite N°9 que l'on peut considérer comme une fin tant il est facile d'imaginer une conclusion , disons...heureuse .....même si elle peut aussi sembler bâclée! 

Mais, entre le devoir de la maîtresse et le rendez-vous à l'hôpital mercredi pour mon cher et tendre le stress est là et je n'ai pas assez la pêche pour raconter ce qu'à été  la vie de Juliette!..... Peut-être un jour........

 

Suite N° 9 

J’ai posté la lettre à l’adresse de l’agence du « restos du cœur » depuis quatre jours, et le facteur viens de me remettre le courrier.

Une enveloppe attire immédiatement mon regard car son cachet est celui de Perpignan. 

Depuis cinq bonnes minutes, j’attends ma fille en tournant et retournant la lettre dans tous les sens sans me décider à l’ouvrir.

Cinq minutes de plus et nous sommes deux à la contempler avec circonspection ! 

-Assez hésité, on l’ouvre !

 

                                                     ***l

 

Lettre de Juliette :

 

                            Chère Marie.

 

Votre lettre est un magnifique cadeau que je n’espérais plus depuis longtemps.

Mes propres recherches n’ont jamais été couronnées de succès contrairement aux vôtres et j’avais fini par me dire que c’était une juste punition que le ciel m’infligeait.

Je n’ai pas le don de l’écriture pour vous décrire mon émotion à la lecture de votre lettre. Je peux juste vous dire : Oui ! Je souhaite de tout mon cœur vous rencontrer où vous le voulez, quand vous le voulez et je vous remercie très sincèrement de m’avoir retrouvée. Je vous indique mon N° de tel : xxxxxxxxx  si vous souhaitez que nous convenions d’un rendez-vous.

En toute sincérité, les mots me manquent aujourd’hui tant je suis sous le coup de l’émotion pour en écrire davantage.

Je vis depuis tant d’années avec les regrets et le remord d’être partie que je n’avais plus l’espoir de vous connaître un jour.

Je ne sais si je peux me permettre de vous embrasser mais c’est mon vœu le plus cher depuis si longtemps !

                                    

                                                                       Juliette 

 

                                      Juliette Bouleau (veuve Sauval )

23 mars 2019

Pas toujours patiente!

Quelques mots ce soir parce-que j'ai parlé dernièrement de l'IRM que Robert  devait passer mercredi.

Bon ! C'est fait ! Enfin quoi c'est passé. On en saura plus dans huit jours car le dossier doit être étudié par le staff. Et ça! Ça me stresse un max !  Donc, pour l'inspiration d'écriture du devoir, je déclare forfait! Je rumine dans mon coin. La patience et moi ....on n'est pas copines ! Enfin, en général si! Je suis même; sans me vanter un ange de patience ....mais pas dans certains cas et celui là entre dans cette catégorie!

Je vous lirai, ça m'occupera et me fera passer le temps!

Je vous souhaite un bon dimanche, profitez bien du beau temps !

31 mars 2019

Je me rattraperai .....Promis !

Bon! Désolée, mais je crois que si je continue la maîtresse va me coller un blâââme!  

Je ne suis pas inspirée pa l'image, mais ce n'est la faute au sujet, c'est juste que j'ai l'esprit trop occupée ses jours-ci.

Je commence par vous donner quelques nouvelles de mon cher et tendre (si!si! il est cher et tendre) . Vous avez été tellement aimables de croiser vos doigts avec application! Je ne peux pourtant pas vous dire que ça a été très efficace mais, par contre, je vous préviens qu'il faudra recommencer dans trois mois. Un temps de réflexion et de surveillance rapprochée nous dira à ce moment-là de quelle façon le staff médival de l'hôpital décidera de quelle façon intervenir. Ce n'est pas particulièrement rassurant.

Comme on dit: a chaque jour suffit sa peine. Alors nous allons vivre les trois prochains mois le mieux possible. (Pas évident, mais on a pas le choix!).

Par ailleurs, vous vous souvenez de notre voisin qui était sorti voici un an des soins palliatifs pour rentrer chez lui en hôpital à domicile. Eh bien son etat qui évidemment se dégradait de plus en plus l'a conduit cette semaine au bout de ses forces. Sa femme a deux enfants (l'un qui habite loin et l'autre plus près mais qui bien sûr travaille) et une famille qui habite de l'autre côté de la France, donc, à part les visites des infirmières, kiné, docteur...etc.... elle ne voit pas grand monde et ne sort presque pas de chez elle depuis 15 jours. 

Je lui fais donc de fréquentes visites, pas très longues, mais fréquentes quand je vois qu'il n'y a pas devant chez elle de véhicules prouvant que quelqu'un est là.  Je ne vous dit pas dans, quel état elle est.

Vendredi soir son fils a pris la décision de le faire hospitaliser car elle avait passé les deux nuits précédentes debout et n'en pouvait plus. Elle a été d'un dévouement exemplaire depuis un an mais, là, il était clair que c'était la fin pour le pauvre homme qui heureusement était tombé dans l'inconscience.

Il est décédé hier matin. Elle a traversé l'impasse ce matin pour venir me remercier de ma présence durant ces moments difficiles. 

Maintenant je m'abstiens, le deuxième fils est là et comme les obsèques ne peuvent être que mercredi  elle va avoir du monde. Je crois qu'elle va être ensuite à ramasser à la petite cuillère.

Donc, voilà,pas eu le temps (ou l'envie ?) d'écrire ces jours-ci. 

Je me rattraperai....Promis!

 

 

18 avril 2019

Le début de la fortune !

Bon ! Demain il y aura le devoir hebdomadaire..

Ce soir il n'y a rien à la télé qui m'intéresse.

Donc, me voici installée dans mon lit, bien calée contre un oreiller et la télé quand-même allumée sur la 6: ça devrait être les Bodins J'écouterai d'une oreille et de l'autre je vais pianoter un peu sur l'ordi . Heuuu...pardon! Je ne vais pas pianoter avec l'oreille mais avec les doigts !

Je ne sais pas si je publierai dans la semaine ce que je vais écrire, mais encore une fois, cela m'amuse.

Je vous raconte.:

J'ai déjà dit que je peux rarement suivre un film parce-que Robert me fait la causette. Les films ne l'intéressent pas, faut reconnaître que les programmes ne cassent pas trois pattes à un canard!  Par contre, je peux jouer aux cartes sur l'ordi: le solitaire basique, ça peut se faire tout en ayant l'air de suivre la conversation! 

Puis, les cartes, ça finit par être répétitif, allors j'ai repris la petite histoire que je m'étais amusée à écrire suite à un devoir proposé par Lakévio. Celui que j'avais intitulé " Recherche Juliette" et je l'ai un peu (juste un peu) amélioré. On s'occupe comme on peut !

Jimmy qui "habite" toujours avec sa copine Marine dans son camping-car dans notre jardin ( en attendant que les clients chez qui l'attendent des chantiers de peintures et autres lui fixent une date pour commencer le travail)  passe dont fréquemment par notre garage , puis notre cuisine et le salon pour aller chez les voisins. Il me pose chaque fois la question :

- Ça va ?Tu fais quoi Mamie?

-Je m'amuse! J'écris une histoire, qui ne t'intéresserait pas

- AH! Bon ! 

 Puis une heure après:

-Ça avance Mamie?

- Tranquille!

Et chaque fois qu'il passe , et c'est souvent car il fabrique des jardinières en bois pour Mumu :

-Tu as fini d'écrire ton histoire?

Que voulez-vous? Quand ce n'est pas le grand-père c'est le petit-fils !....Pas moyen d'être tranquille....mais...c'est bien !.

Tout ça, pour en venir à ceci :

Avant hier il déboule et m'explique:

-Tu sais Mamie que tu peux mettre tes histoires (pour le moment je n'en ai qu'une!)sur internet par exemple sur Amazone.Tu devrais le faire!

-Pour quoi faire ?

- Pour que d'autre les lisent!

-Ça va pas? Qui veux-tu qui soit intéressé par ça? 

- Tu les vendrais pas cher!

- Les vendre? T'es pas fou ?

- Ça ne te coûte rien d'essayer, il faut juste que tu t'ouvres un compte chez eux!

-Mais non ! Il ne me manquerait plus que ça!

-Mais si! Je vais te faire voir, je le ferai avec toi! Je t'assure!

- On verra! 

Et c'est ainsi que je me suis retrouvée avec lui à me promener sur ce site et de fil en aiguille à créer une couverture de livre avec une œuvre de Mumu et retoucher... et retoucher l'histoire! C'est génial, (pas l'histoire!)juste parce-que  j'ai l'esprit occupé et ne pense pas à autre chose exactement ce qu'il me fallait!

Pou terminer, cet après-midi, Un peu Jimmy et beaucoup Louis, le compte a été créé et gros fou-rire lorsqu'il a fallu fixer un prix de vente!  Renseignement pris ça démarre à 1 euros et peut aller à 10,15,20.......   Grosses discussion:

Trop bas, tu dévalorises ton œuvre ( !) Trop haut ça fait prétentieux.....voyons : 4 euros? Non ! 3,99 euros c'est plus commercial ! Sacré Louis!!!  Je crois que je vais l'embaucher comme agent! Amazone prend 35% ce nest pas avec moi qu'ils vont faire fortune! D'ailleurs, ils n'ont sûrement pas besoin de moi!

Bon! Résultat :  c'est parti ! Au passage j'ai changé le titre... et le nom de l'auteur !!!!!!!!!! En plus Mumu veut une participation parce-que j'ai utilisé une de ses œuvre! MDR !!!

Ce soir, Bruno m'appelle:

-Qu'est-ce que c'est que cette histoire, tu as fait un livre?

-Mais, non! Pas vraiment! C'est pour rire, c'est Jimmy qui....

- Louis me dit que si. Tu as écrit quelque chose sans me le faire lire?

- Mais c'est un jeu et puis je ne vais pas te faire lire tout ce que j'écris chaque semaine!

- Tu écris chaque semaine?

- Mais oui! Mais non  ! Mais c'est un jeu ...Et zut....

- Qu'est-ce que tu racontes? Oui ou on  Envoie me le par mail...

- Mais ça ne t'intéresseras pas..

- Envoie le quand-même, et Pascal? Il est au courant? 

- Mais non! 

-Non ? C'est sûr ? Tu ne lui a pas fait lire ?

-Mais...Non ! Ma parole, il est jaloux !!!

- Nooonnnn!!!! Et puis, si tu veux le lire tu n 'as plus qu'à l'acheter? 

-L'acheter ? Ça va pas? Je ne vais pas acheter un livre de ma mère !

- Mais si !!! Ou tu t'en passes ! 

Finalement ça commence à drôlement m'amuser cette histoire! Je n'ai  pas cédé....Ça ne va pas le ruiner s'il le veut vraiment..et puis, ça va me faire au moins un acheteur ! Le début de la fortune ! 

MOUHAHAHAHA!!!!!!!

Finalement, je le poste ce soir ! Interdit de vous moquer!

 

 

 

 

 

22 avril 2019

Explications...

Bon ! En, fait, je me fais des "nœuds au cerveau" avec cette histoire de livre comme me diraient les garçons! Avec eux, bien sûr tout leur parait simple.

Bruno s'est précipité pour jouer à l'agent littéraire. Puisque je n'ai pas voulu lui envoyer mon texte par mail, il l'a acheté, lu, puis direct  mise d' un commentaire élogieux et "d'un chauvinisme à toute épreuve ") sur le site avec pas moins de cinq étoiles! et  comme si ce n'était pas suffisant l'a envoyé sur Face....! J'ai découvert ça hier au soir !

Je n'en demandais pas tant ! Je voyais ça comme un truc un petit peu plus familial. Mais bon! Je ne vais quand-même pas me plaindre.

Le hic, c'est que je me suis retrouvée sur ma page "messenger" que Louis m'avait mise sur l'ordi et que je n'utilise que très peu , vraiment très peu...sauf en passant par facebook avec trèèèès peu d'amies venues des blogs, et ma petite Margot. Bref, je ne gère pas très bien étant donné la grande connaissance d'internet que vous me connaissez. .....et j'ai cliqué sur les noms parce-que je me suis dit: si mes amies blogueuses le voit sur face....., alors  que je n'ai pas donné la reference sur le blog , ils et elles vont penser que je ne le veux pas..... Ça ne m'a pas paru très sympa.

Hors que ce n'est pas ça du tout, il est évident que c'est un plaisir d'être lue, mais je voulais que vous compreniez que ce n'est pas le rapport qui m'intéresse même si Amazone m'a demandé mes coordonnées bancaires et même mes coordonnées aux impôts!  Là , avec Mumu et même Robert (qui ne comprend pas trop ce que je fabrique avec mes drôles) nous sommes partis dans des délires de fortune : à nous les vacances sur la Rivièra! !Bref,....je n'insite pas , je m'emberlificote un peu dans mes explications.

Donc, en résumé, pour simplifier les choses je donne le renseignement. à qui le souhaite... mais rappelez vous que vous connaissez déjà l'histoire en gros puisque je l'avais mise sur mon blog.

Il faut aller sur Amazon  kindle bibliothèque  ebook  : le nom de l'auteur France Rosier  (et oui, en plus je m'étais trouvé un pseudo pour rester anonyme !) et le titre Je ne savais pas qu'elle me manquait 

Pour information la peinture sur la couverture est de Mumu et je viens de commencer la suite ...

J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes de Pâques.

 

25 avril 2019

On a pas fini d'en parler...

Hier soir chez le fiston pour un apero en l'honneur des 21 ans de sa fille Marie. Cela veut évidemment dire que j'avais passé toute la jpournée à préparer des amuse-gueules !

Nous avons été raisonnables à 23 heures nous étions chez nous. 

Je ne vais pas vous dire que c'était bien , parce-que chez nous, dès que l'on se réunit c'est toujours bien !

Ah! Si! Pour une fois un  hic!  Bruno avait oubié d'avertir Jordan. Donc, l'heure tournant 9h,10h,10h,30...pas de Jojo et Bruno de s'étonner :

- qu'est-ce qu'il fout Jordan ? 

Je ne sais plus qui :

- Tu l'as averti au moins ?

-Ben, je sais plus, mais vous lui avez bien dit ? 

Jimmy je lui ai dit que c'était l'aniv de Marie mais je ne lui ai pas dit de venir, pensant que tu l'avais fait.

Pascal répond ...moi non plus! Mais tu lui as téléphoné ou pas?

- Heuuuu  je ne sais pas..

Et bien sûr , vers qui croyez vous qu'iL se tourne  ? 

- Mais, TOI! Tu lui as bien dit maman ???

- Mais, non! 

- TU NE LUI AS PAS DIT?????????

- Mais c'est toi qui invites quand-même pas moi !

Et son frère Pascal  de commenter,: Il est pas fort celui-là ?,il oublie de lui téléphoner et il va nous engueuler à tous MEME A MAMAN !!

Et voillà mo Bruno qui prend son telépone en grommelant: Quand-même, il sait bien que quand on dit apéro entre nous , c'est entre nous, s'i faut envoyer des faire-parts maintenant!

Et Pascal répond..(non..!!!!.Je ne vous dis pas ce qu'il lui dit!!!! Ce n'est pas poli!! ça s'écrit m...c....!) (fou rire général) il aurait fallu que Jordan le sache! Si son frère lui dit et que tu lui as pas téléphoné  à lui  de venir ....il  viendra pas !

Bref, ce qui est sûr,c'est que les uns après  les autres ont appelé l'absent et que pas une fois il n'a répondu.... (les uns et les autres , sauf moi, pas folle, il aurait été capable de me dire : tu ne pouvais pas me le dire ?) .

Alors question? Il ne pouvait pas décrocher, ou il ne VOULAIT pas décrocher ???

Ça n'a pas gâché la soirée ...il nous en faut plus que çà!!!!!

Mais on a pas fini d'en parler !!!!

Heureusement j'ai filmé le petit discours de Marie qui as demandé des applaudissement en l'honneur de son père qui a oublié un des meilleurs animateurs de nos soirée!   

 

 

 

15 novembre 2019

Attendre...toujours attendre...

Deux petits mots ....  

L'IRM .... C'est fait.  !  Le résultat ....comme je le prévoyais :  évoltution ...lente mais évolution quand-même... et bien sûr pas dans le bon sens. Donc le staff médical va discuter de la marche à suivre la semaine prochaine.

Donc....on recommence :  attendre , toujours attendre !

Saleté de "crustacé" .....

Merci pour vos coms sur ma derniere note  .

Bon week-end a tous et toutes.

 

1 décembre 2019

Mon ordi..c'est une fois oui...une fois non !

Mon ordi..c'est une fois oui...une fois non ! Depuis vendredi pas moyen d'avoir canalblog...et quand par chance alorsque je lui passe devant et que machinalement je regarde...voilà  que ca marche....mais que bien entendu je n'ai pas le temps de pianoter..... et quand j'ai un moment.....je lis : non disponible....  evidemment ,!!!!!

Déjà  que mon ordi marche au ralenti..les petits fils me disent que c'est une vraie poubelle!. Alors j'utilise la tablette.

Bon ,j'arrête de me chercher des excuses pour ne pas rendre le devoir "de LAkevio du Goût " meme si je ne mens pas   (déjà  que j'ai fait pareil la semaine passée  (mais là pour cause de fatigue)...

Aujourd'hui, enfin je devrai dire cette semaine le temps me fiche le marasme.....   pourtant les"choses" concernant Robert sont.. disons "stables"..... finalement le staff médical a decide "si possible"d'attendre début février pour étudier la possibilité  d'un traitement d' immunotherapie ...... le professeur qui s'occupe de ce domaine nous recevra le 3fevrier.   

Nous en sommes au point où  il se satisfait de terminer l'année sans retourner en consultation ou examens.

Je vais essayer de penser à  Noël.....  en attendant ,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

22 février 2020

La vie continue...mais...

Je ne sais même plus trop depuis combien de temps j'avais ouvert mon blog, peut-être une huitaine d'années, mais je ne pensais pas à l'époque combien le titre choisi était et reste toujours d'actualité : La vie continue ... toujours !.

Quoi qu'il se passe ...  d'heureux ou de douloureux...  il ne nous reste que les souvenirs ... et à chaque instant ...un vide... pour nous émouvoir et aussi nous faire pleurer.

Je ne suis pas la première parmi les blogueuses à connaître la perte douloureuse d'un époux . Nous aurions dû fêter nos cinquante huit ans de mariage le 17 derniers. Lorsque je lisais les blogs amis je compâtissais sincèrement en espérant ne pas connaître ce deuil, puis, je pensais aussi que je ne voudrais pas que lui le connaisse non plus.  Je ne voulais pas qu'il se retrouve tout seul un jour.

Dans cinq jours celà fera un mois qu'il nous a quitté et je me dis que, oui, la vie continue...  mais pas comme avant. 

Je me décide aujourd'hui à ouvrir mon ordinateur pour remercier ceux et celles qui m'ont adressé ces commentaires qui sont autant de mots de réconfort. Merci à vous qui ne le connaissiez qu'à travers mes lignes, merci pour vos encouragements durant l'évolution de sa maladie puis lors de son décès. 

Je les ai tous lu avec beaucoup d'émotion  et je vais tâcher de revenir sur cette courte note pour vous remercier pour ce soutien , certes virtuel, mais qui m'a beaucoup  touchée.

Comme vous le savez je suis très entourée par ma famille et nous sommes dans l'attente de  la naissance du bébé de Marie ma petite-fille. Ce sera une petite MÏA. .

.....La vie continue...   il avait raison Michel Berger  : pour moi ce ne sera plus jamais comme avant ! 

Pour nos enfants et petits-enfants non plus.

 

 

 

 

26 mars 2020

Suite 10

Il y a quelques temps Julie me rappelait lors d'un commentaire que je n'avais toujours pas publié la suite de l'histoire que je m'étais amusée à écrire... en mars de l'an passé, puis oubliée. Je viens donc d'aller fouiller dans le b...del de mon ordi et suis toute étonnée de la retrouver. Bon! Je me demande si ce n'est pas une version non corrigée, mais vu que , en ce moment , tout est bon pour nous distraire ne faisons pas trop les difficiles .Soyez indulgents(tes).  Si je me réfère  à mon blog  du 15 mars 1919 (parce-que, depuis ...j'ai dormi hein ? )  que j'avais pompeusement titrée "suite 9" nous avions laissé Marie et Mélody lisant la lettre de Juliette.

Donc! Ne changeant pas mes habitudes se sera aujourd'hui la suite 10.

Heuuuu!!! Je viens de galérer un quart d'heure parce-que je ne me rappelais plus comment insérer un texte créé sur Word..... Bon je sais que ça ne fait pas partie de l'histoire , mais au moins je vous fais participer, avouez que j'y mets de la bonne volonté  ... nous avons tous(tes) besoin de distractions ! 

Suite 10.

Jacques est rentré du travail et nous a trouvées Mélody et moi assise sur le canapé, la lettre tant attendue posée sur la table basse devant nous...silencieuses.

Mélody la lui a désignée d'un hochement du menton . Il l'a  saisie de sa main droite et s'est assis auprès de moi, entourant mes épaules de son bras gauche pour la lire. Je me suis blottie contre lui, apaisée par sa présence réconfortante et aimante.

Sa,s que je m'en rende compte, des larmes silencieuses coulent sur mes joues et je réalise que j'avais très peur qu'elle ne veuille pas me rencontrer, me rejetant de la même façon qu'elle m'avait abandonnée à ma naissance.

Je ne savais pas qu'elle m'avait tant manqué!

Curieusement, alors que les derniers évennements m'avaient aidée à sortir de la dépression suite au décès de mon père, je me sens aujourd'hui comme en état de choc. Le soulagement m'est presque douloureux.

J'ai enfin les reponses que j'espérais et désirais au fond de moi sans en avoir eu conscience durant de si nombreuses années:

J'ai une mère et Mélody une grand-mère... Evidemment je souhaite apprendre à la connaître et lui faire une place dans notre vie si possible .

Demain, je rendrais visite à mon père, j'ai besoin de sentir qu'il me comprend et m'approuve s'il me voit de là-haut.

Puis je téléphonnerai... nous avons tant de choses à nous dire...de temps à rattrapper...

Peut-être, que, ensuite, si ou quand elle me l'aura  confiée, si elle me le permet, je vous raconterai la vie de Juliette : ma mère!

 

 

JULIETTE...

 

Lorsque je reçu la lettre de Marie, je l’ouvris remarquant simplement qu’elle m’était adressée personnellement mais à l’adresse de l’antenne « Restos du cœur ».

Heureusement que j’étais assise devant le petit bureau que je m’étais emménagé car mes jambes d’abord, puis tout mon corps se mirent à trembler.

Les lettres dansaient devant mes yeux brouillés avant de s’ordonner pour former les mots que j’avais du mal à croire.

Elle m’a recherchée et elle m’a retrouvée !

Je dû la relire encore et encore pour y croire enfin et en saisir les termes pour réaliser tout ce que cela impliquait.

Comment aurais-je pu imaginer que la dernière phrase de mon mari, avant de me quitter était à ce point prémonitoire ?

-          « Si nous n’avons pas pu retrouver ta fille, peut-être que ce sera elle qui, un jour te retrouvera ».

Non seulement elle m’a retrouvée grâce à l’aide de sa fille … De sa fille ? Mon dieu ! Cela veut-il dire que je suis grand-mère ?

Ai-je le droit de le dire où de prétendre à ce titre ?

Elles demandent à me rencontrer si je suis d’accord.

Comment pourrai-je ne pas l’être ?

Malgré l’angoisse qui me serre la gorge oui ! Oh ! oui Combien je le désire même si j’ai l’impression que je vais me présenter devant celle qui est en droit de me juger.

Mais il est l’heure d’ouvrir la porte de l’antenne car j’entends déjà les cris des enfants qui attendent impatiemment que je l’ouvre. Les parents bénéficiaires de notre aide sont plus silencieux. On n’est pas bavard quand on a l’impression de recevoir l’aumône. Pourtant nous veillons au maximum à être toujours les plus chaleureux possible. Mais la misère est rarement joyeuse.

Avant d’ouvrir je glisse la lettre dans ma poche. J’ai besoin de la toucher de temps en temps pour me persuader que je ne rêve pas.

Les enfants me perçoivent différente des autres jours :

-« Pourquoi tu souris tout le temps « Juju » alors que tu as quand-même les yeux pleins de larmes ? »

- Parce-que je suis heureuse ! Prenez vos crayons et papiers : Et faites-moi un joli dessin avec un beau soleil.

Tout en les surveillant je cherche dans mon esprit de quelle façon répondre à cette missive.

Une lettre évidemment, mais… vais-je savoir trouver les mots ?

Merci ! Oh ! Combien merci mon cher regretté mari pour m’avoir appris à écrire !

 

 

 

 

27 mars 2020

suite 11

 hier suite 10 ....aujourd'hui suite 11.

 Oui, je sais, la lettre de Juliette en réponse à celle de Marie , je l'avais déjà mise sur la note du 15/03/2019, mais pour ceux qui ne l'auront pas lue ou ne s'en souviennent plus  (ou tout simplement pour vous éviter de chercher, je la réédite.

Le Goût ne nous a pas encore publié le devoir de la semaine....  alors voici un peu de lecture pour le week-end.... 

Lettre de Juliette :

                           Chère Marie.

 

Votre lettre est un magnifique cadeau que je n’espérais plus depuis longtemps.

Mes propres recherches n’ont jamais été couronnées de succès contrairement aux vôtres et j’avais fini par me dire que c’était une juste punition que le ciel m’infligeait.

Je n’ai pas le don de l’écriture pour vous décrire mon émotion à la lecture de votre lettre. Je peux juste vous dire : Oui ! Je souhaite de tout mon cœur vous rencontrer où vous le voulez, quand vous le voulez et je vous remercie très sincèrement de m’avoir retrouvée. Je vous indique mon N° de tel : xxxxxxxxx  si vous souhaitez que nous convenions d’un rendez-vous.

En toute sincérité, les mots me manquent aujourd’hui tant je suis sous le coup de l’émotion pour en écrire davantage.

Je vis depuis tant d’années avec les regrets et le remord d’être partie que je n’avais plus l’espoir de vous connaître un jour.

Je ne sais si je peux me permettre de vous embrasser mais c’est mon vœu le plus cher depuis si longtemps !

                                                                                                                                                                Juliette 

                                                                                                                                                           Veuve  Sauval

 

J’ai cacheté l’enveloppe, l’ai timbrée et glissée sans plus réfléchir dans la fente de la boîte à lettres la plus proche.

 

                                                                                                                 *****

Le téléphone a sonné deux jours plus tard à dix-neuf heures précises. Je m’en souviendrai toujours, je savais avec certitude que c’était le coup de fil que j’attendais, avec anxieté, personne ne me téléphonant habituellement le soir. Je me disais que j’allais, pour la première fois depuis quarante-sept ans entendre la voix de ma fille.

-Allo ? (Je ne reconnais plus ma propre voix qui s‘étrangle déjà sur un seul mot).

-Allo ! …Juliette ? C’est Marie…

- Bonjour Marie…

- Je…Je vous appelle pour convenir d’un rendez-vous. J’ai très envie de vous rencontrer.

- Moi également. Je peux me déplacer, j’ai mon véhicule… à moins que vous ne préfériez venir…

- Je pourrais, oui, si vous ne le préférez, Je sais que vous êtes à Perpignan et que cela fait un peu de route mais…

- Aucun problème la route ne me gêne pas et je dispose de tout mon temps. Je peux me déplacer…

- Heu… Il se trouve que nous avions prévu de passer le week-end du quinze - août à Biarritz, si cela ne vous fait pas trop loin nous serions heureux de vous inviter à nous y rejoindre, dès votre accord je vous retiendrai une chambre dans le même hôtel que nous.

- Oh ! Marie, je traverserais la France entière s’il le fallait pour vous rencontrer. C’est très gentil de votre part et je ne sais comment vous remercier.

- C’est parfait, si vous le voulez bien je vous confirme l’adresse et le nom de l’hôtel par courrier. Voici mon numéro de téléphone au cas où vous ne le trouveriez pas facilement, n’hésitez pas à m’appeler au 02 02 02 02 02. Il s’agit de l’Hôtel du Soleil qui se trouve en bordure de plage face à l’océan.

- Je trouverai…

- Alors…A bientôt ?

- Oui merci encore, à bientôt Marie.

Un moment de silence sur la ligne…Puis je pense que nous avons dû raccrocher en même temps.

Je regarde mon téléphone tellement silencieux que c’en est assourdissant.

Ce n’est que dans les romans que la mère et la fille abandonnée tombent dans les bras l’une de l’autre par téléphones interposés !

J’étais soulagée que nous n’ayons pas été plus loin dans la conversation, les explications viendront plus tard.  Les mots peuvent mentir, le regard plus rarement.

Je me remémorais chaque mot de notre courte conversation. Sa voix est douce même si j’y ai perçu une certaine tension. Quoi de plus normal ?

Je suis persuadée que le nœud qui me serrait la gorge a dû se ressentir dans chacune de mes paroles.

Pourquoi ne lui ai-je pas demandé le nom de sa fille… ou même son âge ? Le nom de son mari ou son métier ?

Stupide !... J’ai été stupide !

Je dormi très mal jusqu’au quatorze - août et ne pris la route que vers dix heures. En prenant l’autoroute il fallait prévoir cinq heures de voyage. En ces jours de fête et de vacances certainement que je mettrai beaucoup plus de temps à cause des embouteillages, mais cela ne me dérangeait pas. Je prévoyais de faire de nombreuses pauses et de me restaurer avant de téléphoner pour annoncer mon arrivée en fin d’après-midi.

 

                                    *****

 

Lorsque je suis arrivée à Biarritz, Marie m’attendait devant l’hôtel.

Nous nous sommes immédiatement reconnues. Je me voyais vingt-cinq ans plus tôt. Marie a peut-être pensé qu’elle me ressemblera   vingt-cinq ans plus tard.

 Après un instant d’hésitation, elle m’a rapidement embrassée puis m’a donné la clef de ma chambre pour que je puisse me rafraîchir et me reposer un peu avant de la retrouver ainsi que sa fille et son mari.

-« Nous prendrons le repas vers vingt heures à a salle à manger de l’hôtel. Cette longue route vous a sûrement fatiguée. »

Je gagnais ma chambre et soudain je trouvais que tout allait trop vite. Désorientée je m’allongeais sur mon lit et sommeillais une petite heure.

Ce repos et une douche me firent du bien et je descendis à la salle à manger que je trouvais facilement. L’hôtel, sans être un palace avait beaucoup de classe.

Dès-que Marie me vit sur le seuil de la salle à manger  vint à ma rencontre pour me guider vers la table où Mélody et son père étais assis. Jacques se leva et m’avança ma chaise pendant que Marie me le présentait ainsi que Mélody qui, se levant à son tour vint m’embrasser.

Jacques choisit le vin et tenant tendrement la main de sa femme posée sur la table (de la même façon que mon époux avait tenu la mienne en me disant qu’il ferait des recherches pour retrouver ma fille) déclara en nous regardant successivement :

-«  Si vous le voulez bien , nous allons faire connaissance tout en appréciant ce repas. Bon appétit !»

Puis, se tournant vers moi :

-« Pour meubler la conversation, ne vous inquiétez pas, je suis un grand bavard lorsqu’il s’agit de parler de ma  femme et de ma fille ! D’ici la fin du repas vous n’ignorerez plus rien des deux femmes de ma vie ! »

Grâce à lui le repas fût détendu, agréable et délicieux.

Jacques demanda que l’on nous serve le café dans un petit salon privé.

Après que nous nous soyons installés dans les fauteuils confortables, il interrogea sa femme, prononçant juste son nom :

-« Marie ? »

Celle-ci se racla un peu la gorge puis s’adressa à moi :

-« Oui. Voilà. Juliette, je tiens à vous mettre à l’aise. Si vous ne le souhaitez pas, vous pouvez refuser. Nous apprendrons à nous connaître plus tard. Mais si vous le voulez, nous aimerions ma fille et moi connaître votre histoire car elle est liée à mes origines.

- « Bien sûr, je comprends votre demande. Elle est légitime et si vous le souhaitez, je veux bien vous raconter mon passé quand vous le désirerez. »

-« Pourquoi pas ce soir a demandé Jacques approuvé par Mélody  »

Un peu prise de court, je réagis cependant sans hésiter, pensant en un éclair que le plus tôt était évidemment le mieux.

-« D’accord. » Et les yeux baissés je plongeais dans mon histoire bien décidée à n’en rien dissimuler. Je leur devais bien la vérité.  Toute la vérité.

                             

 

31 mars 2020

Suite 12

Alors? Toujours confinées (és) Un peu de lecture pour qui le veut, ou qui s'ennuie suffisamment pour se contenter du récit de Julliette...faute de mieux !

Suite 12

      La voix toujours hésitante je m'efforçais de rassembler mes souvenirs. En avançant dans mon récit, je réalisais que j'étais maintenant capable d'assumer mon passé quelles qu'en soient les conséquences. 

             Je suis venue au monde entre les deux guerres mondiales au pays des » ventres rouges » ainsi appelés en   raison de la couleur des vêtements des mareyeurs, le plus souvent pantalons et marinières rouges. Ma mère à quarante- six ans en paraissait beaucoup plus. Pas seulement parce-que la vie était rude en Charentes-Maritimes pour ceux qui travaillaient dans les parcs à huitres et qu’elle avait déjà les cheveux blancs, mais plutôt et surtout parce - qu’elle était mariée à un ivrogne fainéant et brutal qui lui avait volé sa jeunesse et ôté toute joie de vivre. Elle n’avait pas vraiment gagné le gros lot le jour où elle avait cru à ses promesses et à son air faussement prévenant. Les coups pleuvaient pour un oui ou un non et je me cachais souvent tentant de me faire oublier, terrorisée.

Pour ne pas me laisser seule avec lui, ma mère avait pris l’habitude de m’emmener avec elle travailler dans les parcs à huitres dès-que j’eu neuf ans. Je travaillais donc auprès d’elle selon mes possibilités. Ce n’était pas grand-chose mais ajoutait quelques sous de plus à son salaire ce qui était bien utile, puisque mon père puisatier de métier passait plus de temps à boire qu’à travailler ! Nous partions très tôt de Marennes et gagnions Bourcefranc à pieds, faisant ainsi plus d’une vingtaine de kilomètres chaque jour.

Je n’allais pas à l’école et n’ai appris à lire puis écrire que bien plus tard grâce aux leçons patientes de mon mari. Je n’avais pas d’amies et encore moins d’amis !

J’étais craintive et je pris l’habitude de me comporter de telle façon que l’on oublie ma présence. En grandissant j’appréhendais de plus en plus que mon père se souvienne qu’il avait une fille. Il s’adonnait de plus en plus à la boisson et le jour de mon quinzième anniversaire il a décidé que j’étais assez grande pour partager sa couche, puisque, de toutes façons je n’étais bonne à rien ! Pour la première fois ma mère s’est rebellée. Elle m’a entraînée hors de la maison et nous avons couru dans la nuit, poursuivies par cet ignoble brute avinée. Nous nous sommes dissimulées dans le fossé, derrière les buissons qui bordaient la route.

Dans les brumes de l’alcool et de sa fureur il n’a pas vu le camion qui surgissait du tournant de la rue. C’est ainsi que nous avons été débarrassées, et soulagées  sans remords de celui qui n’a jamais été un père et pas davantage un époux digne de ce nom.

                                                                               ...

S’ensuivirent trois années de répit que j’appréciais tout en restant plutôt solitaire. Ma mère ne put jamais retrouver une bonne santé. Trop de douleurs, de coups et de fatigue avaient usé son pauvre corps. Elle me quitta quand j’eus dix-huit ans, me laissant démunie et seule au monde.

Je continuais de travailler dans les parcs à huitres. Petit à petit je me socialisais timidement et un samedi je me suis laissée convaincre et j’ai suivi mes compagnes de travail qui se réunissaient le samedi soir au café du bourg qui possédait un jukebox. Pour cinq sous, on pouvait écouter les chansons du moment ou même danser un peu.

Evidemment, je ne savais pas danser. C’est ainsi que j’ai rencontré Pierre. Grand et brun, on le devinait habitué aux travaux de force en voyant son physique aux épaules puissantes. Il travaillait aux « Chemins De Fer ». Lui non plus ne savait pas danser. Nous étions assis à la même table et la conversation s’engagea. Il inspirait confiance. Sous son air viril il était timide et moi encore plus. Devant la grande gentillesse qu’il dégageait j’acceptais de le revoir.

Il prit l’habitude de m’attendre le soir après sa journée lorsque je rentrais des parcs. Il me raccompagnait faisant avec moi le chemin jusqu’à Marennes.

Un soir, il m’a embrassée en me quittant sur le seul de ma porte. Il était très doux et patient. Je ne savais pas ce qu’était la douceur ne l’ayant jamais connue. Le rituel de ce baiser continua quelques jours, puis, un soir il a franchi le seuil et n‘est reparti que le lendemain matin.

Il disait qu’il m’aimait, qu’il aimait mon innocence et ma timidité.

Est-ce que je l’aimais ? Je ne sais pas. Mais j’étais heureuse, parce-que, lui, il m’aimait ! On ne m’avait jamais dit je t’aime. Même pas ma mère, c’était une taiseuse. Pas étonnant avec la vie que mon père lui avait fait vivre

Je ne mis pas longtemps avant de tomber enceinte

Est-ce que l’annonce de cette grossesse m’a rendue heureuse ? Bien sûr ! Pierre l’était lui, pleinement. Mais une sorte d’angoisse dont je ne parvenais pas à me défaire m’envahissait insidieusement. Pierre m’aurait épousée si je l’avais voulu, mais je refusais. J’avais vu ce que le mariage avait apporté à ma mère ! Je pense que j’avais peur. Peur de ne pas être une bonne épouse et peut-être encore plus inquiète à l’idée de ne pas savoir devenir une bonne mère.

Je parvins à la fin de ma grossesse complètement épuisée physiquement et moralement.

La « sage-femme - infirmière » de Bourcefranc a craint pour ma vie. Mon accouchement fut long et compliqué mais je mis au monde deux petites filles dont, l’une, malheureusement ne survécut pas.

Je me souviens avoir immédiatement pensé : c’est de ma faute ! Je ne suis bonne à rien ! Mon père avait raison !

La preuve : j’ai laissé mourir l’une de mes petites filles. Je ne suis pas une bonne mère ! Je ne le serai jamais !

Il me restait Marie. Je ne sais pas aujourd’hui si c’est que sa sœur lui manquait, mais elle pleurait beaucoup, même quand je la prenais dans mes bras. Elle ne cessait de hurler que lorsqu’elle était dans les bras de son père. Ses pleurs me confortaient dans le mépris que je pensais mériter.

J’étais sûre qu’elle ne m’aimait pas et qu’elle m’en voulait de l’avoir séparée de sa sœur jumelle.

J’en vins à ne plus oser la toucher et je déprimais jusqu’au jour où je décidais de prendre la fuite.

Je partis… Pour aller où ? Je ne savais pas. Je voulais juste ne plus entendre mon bébé pleurer par ma faute !

Je montais dans le premier bus qui passait et épuisée je m’endormis pour ne me réveiller qu’au terminus sur la place de Rochefort. En regardant autour de moi j’avisais une auberge de l’autre côté de la place et réalisais que j’avais faim. J’y entrais et commandais un chocolat et des croissants. En réglant ma consommation j’avisai l’affichette proposant un emploi de serveuse logée et nourrie. Je demandais si la place était encore libre. L’aubergiste, une accorte et plantureuse femme d’une cinquantaine d’années m’observa un instant, m’informa en insistant que je devrai aussi faire la plonge, puis comme j’acquiesçai accepta de me prendre à l’essai.

Les journées étaient longues et fatigantes et cela me convenait. Je n‘avais pas le temps de penser et le soir je tombais dans mon lit et m’endormais aussitôt.

Je refusais de laisser mes pensées s’évader vers ce que j’avais laissé derrière moi. Je reniais ce passé qui me faisais honte et je parvenais à l’oublier en m’investissant dans le travail jusqu’à l’épuisement. Il est arrivé qu’un client me propose un rendez-vous mais je refusais toujours. La propriétaire de l’auberge me reprochait de ne pas être suffisamment gracieuse mais… je ne savais pas sourire et encore moins rire. L’avais-je jamais su d’ailleurs ?  Pas à ma souvenance !

Il y avait des consommateurs habitués et d’autres simplement de passage. La plupart des habitués étaient des employés de l’association   Médecins Sans Frontières.  Parmi ces derniers figurait Alexandre. Il était médecin spécialisé dans les maladies tropicales. Lorsqu’il a commencé à venir y prendre chaque jour son repas de midi, je travaillais à l’auberge depuis deux ans.

Il venait de rentrer de mission. C’était un client patient et peu exigeant qui me laissait toujours un pourboire généreux. C’est en le remerciant que je remarquais ses yeux d’un bleu intense qui semblait voir au-delà des apparences. Je n’osais pas trop soutenir son regard car il me semblait qu’il cherchait à me deviner.

Un jour il m’a proposé de prendre un café avec lui. Contrairement à mes habitudes j’ai accepté et me suis assise à sa table pour un instant.

Petit à petit l’habitude a été prise. Je l’écoutais me parler de son travail et me rendais compte du dévouement qu’il devait déployer pour l’exercer.

C’était un bon narrateur et patiemment, il est parvenu à me faire participer à la conversation. Un peu au début puis plus librement. Il en choisissait les sujets avec subtilité pour ne pas heurter ma sensibilité exacerbée.

Fin psychologue il n’a jamais cherché à savoir ce que je ne voulais pas dire. Il s’est contenté d’être là. Par petites touches il m’a apprivoisée et le soir nous faisions des promenades sur le port. Il me parlait de ses voyages et je l’écoutais, posant des questions tout en regardant tous ces bateaux qui me faisaient rêver. Il lui arrivait parfois de placer son bras sur mes épaules et je ressentais une impression de sécurité que je n’avais jamais connue.

Peu à peu, nos rencontres me devinrent indispensables et pour la première fois de ma vie je me surpris à attendre l’heure d’un rendez-vous avec impatience.

Lorsqu’il m’a raccompagnée et embrassée pour la première fois, l’émotion m’a laissée sans voix. Un baiser tendre, lent, interminable, profond, doux et pourtant impérieux qui fit monter un léger gémissement du fond de ma gorge. Je me sentais délicieusement perdue et aurais voulu que ce baiser ne finisse jamais.

Quand il m’a invitée à aller chez lui pour mon prochain jour de repos, j’ai accepté sans prendre le temps de réfléchir.

Le jour venu, il a décidé que cette fois, ce serait lui qui me servirait ! Son appartement était très simple pour ne pas dire spartiate, mais la table était recouverte d’une jolie nappe blanche au centre de laquelle trônait un magnifique bouquet de pivoines et quelques bougies allumées.

Comme je restais hésitante devant la porte qu’il venait d’ouvrir, d’une main il fit glisser mon manteau de mes épaules et le jeta négligemment sur la chaise la plus proche tandis que de l’autre il m’attirait contre lui pour m’embrasser. Il referma la porte avec le pied. Je lui rendis son baiser et son étreinte se fit plus précise et exigeante. Les yeux fermés, vaincue, je le laissais m’entraîner vers le lit qui nous accueillit dans la pénombre des volets entrebâillés.

Bien plus tard il m’a gardée longtemps blottie contre lui, ému des larmes d’émotion qui glissaient sur mes joues lorsqu’il m’a dit qu’il m’aimait. Avec tact, il a ajouté : je ne te demanderai jamais rien sur ce que tu as vécu avant notre rencontre et qui semble te poursuivre. Si un jour tu éprouves le besoin de m’en parler, je serai là et t’écouterai avec tout mon amour.

Les bougies étaient presque éteintes lorsque nous nous sommes décidés à rejoindre la table pour faire honneur au repas… avant de retrouver les draps restés en désordre…

Je savais qu’un jour prochain il devrait repartir en mission mais je m’interdisais d’y penser. J’avais de la pratique : je savais comment dresser un mur dans mon esprit pour ne pas y voir ce qui pouvait me faire souffrir. Il y avait derrière la porte de ce mur toute la première partie de ma vie. En fermant cette porte à clef je parvenais à me sentir heureuse.

Je jouissais de chacune de nos rencontres, je frissonnais sous le poids de son regard qui me suivait lorsqu’il venait manger à l’auberge le midi et sous sa caresse furtive sur mon poignet quand je le servais. J’attendais impatiemment le soir pour le retrouver dans son appartement. Je n’étais jamais rassasiée de ses caresses, il m’a fait découvrir l’amour avec patience et douceur me libérant de toute retenue et pudeur.

Lorsque nos corps étaient rassasiés de nos ébats amoureux  blottis l’un contre l’autre, il m’apprenait à lire. Je progressais très vite fascinée par la puissance d’évasion de la lecture.

Il me demanda de l’épouser le jour même où il m’informa de son prochain départ en mission. Si j’acceptais, il serait heureux que je le suive sa vie durant au cours de ses voyages. Il ne me cacha pas que ce serait souvent difficile, mais il me promit de toujours veiller sur moi de son mieux.

J’acceptais parce-que je l’aimais et ne voulais pas vivre sans lui.

J’acceptais parce - qu’il m’offrait son nom et que je serais débarrassée de celui de mon père.

J’acceptais parce - qu’il voulait m’emmener loin et que, en laissant mon passé derrière le mur et en jetant la clef de la porte qui emprisonnait mes souvenirs douloureux, je croyais les oublier à jamais.

J’acceptais parce - qu’il m’offrait un avenir auprès de lui.

Les bans rapidement publiés, je devins Madame Juliette Sauval entourée des amis de l’association qui avaient organisé une très agréable soirée pour fêter l’évènement.

Alexandre n’avait pas de famille. Il avait perdu ses parents et était fils unique.  Les membres de Médecins Sans Frontière étaient devenus sa seule famille.

Les démarches administratives et vaccinations remplies, nous prîmes l’avion à Paris pour Prétoria, en compagnie de l’équipe désignée pour la mission. Le matériel et les médicaments affrétés par l’association avaient été chargés la veille de notre arrivée à l’aéroport.

Lorsque l’avion quitta le sol je fermais les yeux. Alexandre prit ma main et la serra doucement.

J’étais persuadée que mon passé allait enfin disparaître si je parvenais enfin à l’effacer de mes pensées.

 

5 avril 2020

Marchera ou marchera pas ?

vendredi, 03 avril 2020

33ème devoir de Lakevio du Goût

 

Peu de monde, très peu de monde dans cette rue qui descend du Sacré-Cœur vers la place Saint-Pierre.
Je peux vous le dire, lectrices chéries, cette rue faite d’escaliers est la rue Paul Albert.
Mais où va cette femme qui les descend sous la pluie ?
Quel devoir ou quelle aventure la mène ?
Qu’est-ce qui la pousse à sortir alors que, dans tout le pays, chacun est appelé à rester chez soi ?
Si vous avez une idée, nous la lirons tous avec plaisir, intérêt ou le cœur serré, c’est selon.
Mais nous la lirons lundi puisque désormais, c’est « l’école à la maison »…

 

Bon ! J'abandonne! 

Il faut que je vous dise.... j'ai passé il y a quelques temps ma tablette à ma belle sœur qui subit toutes les tracasseries qui vont avec un cancer du poumon. 

Je ne suis guère très douée en ordinateur, mais , elle, ne l'est carrément pas du tout ! Même pas capable de lire un message sur son téléphone....   par contre elle adore les jeux de cartes , les réussites Solitaire.  Alors , je lui ai porté ma tablette et j'ai bien fait parce-que ça la distrait.de temps en temps.

Seulement...voilà....comme disent les petits-enfants mon ordinateur c'est une  M..de !!!!! (ce n'est as nouveau, mais avant je m'arrangeait avec la tablette)  et depuis pas  mal de temps ça empire. Je crois qu'il n'apprécie pas trop ma façon de l'utiliser....  et avec le confinement , je ne peux pas demander à Louis de venir . 

Alors, la bêtise m'a pris de le réinitialiser.......!!!!!!!   Je ne vous paass le travail ! Bien sûr, j'ai perdu pas mal de mes photos et je n'ai pas pû charger l'image du devoir de Lakévio ...du Goût et je ne suis même pas si je vais pouvoir poster cette note. 

De toutes façons avec le bo..el que j'ai dû y mettre je vais devoir attendre la fin du confinement pour le confier à mon réparateur....

Bon! des trucs marchent ...et d'autres pas....

Je vais cliquer sur  publier et je vais bien voir !

 

Au  4ème essais.  ça a marché  !!!!!  

Mais mon téléphone n'arrête fait  bip-bip  régulièrement et je n'ai aucun message ou autre chose....  ça m'éneeeeeeerve ..... j'arrête ! J'ai envie de tout balancer !!!! (je ne vous dis pas le temps que j'ai mis pour écrire ces quelques lignes ....

J'ai quand-même le chic pour aller me chercher des complications ....Alors que vendredi matin j'ai fait une commande au drive Le....c  qui d'ailleurs : oh ! surprise! est disponible dès demain midi,  sans problème. Qu'est-ce qu'il m'a pris d'aller farfouiller dans l'ordi ensuite ?

 

 

3 avril 2020

SUITE 13...

chose promise....chose dûe.....

 Sans oublier le devoir de Lakévio du Goût... mais le week-end va être long ...

Alors Suite 13...

  A Prétoria, le convoi s’organisa rapidement et nous prîmes la route sans perdre de temps.

Le voyage en camion, pourtant épuisant me ravit, surtout après avoir laissé derrière nous les routes entretenues pour prendre celles, cahotantes qui reliaient les petits villages entre eux. On ne pouvait d’ailleurs plus vraiment parler de routes mais plutôt de chemins tantôt caillouteux tantôt riches en nids de poules qui mettaient à rude épreuve la mécanique de nos camions. Les deux jeeps qui nous accompagnaient, l’une en tête de convoi et la seconde en queue étaient bien plus à l’aise.

Les longues pistes traversant la savane qui nous conduisaient au BOTSWANA sous un soleil éclatant, étaient souvent traversées par les animaux sauvages et Alexandre jouait le guide pour moi avec un plaisir évident devant mon air émerveillé.

Nous devions nous rendre dans le petit village de KWETHO par-delà le delta OkAWANGO.

Nous avions la chance de nous trouver en saison dite sèche quand plusieurs centaines d’espèces d’animaux se regroupent dans les grands espaces du delta car les eaux y sont hautes.

Je regrettais que nous ne puissions pas nous attarder, par précautions de sécurité mais aussi et surtout parce-que le village avait besoin de médicaments et de médecins.

 

KWETHO…

 

A nôtre arrivée, j’ai aperçu au loin le village. Au centre de la savane d’herbes sèches les huttes de bois aux toits de roseaux pour la plupart étaient disposées en cercles. Sur la droite excentrée des autres, une case plus importante était la seule à avoir des piliers pour soutenir sa toiture. Ceux-ci étaient constitués de pierres empilées et assemblées par de la boue séchée. Je sus plus tard que c’était celle du chef du village.

Alexandre me prévint qu’il allait être très occupé durant les prochaines heures et me recommanda de ne pas trop m’éloigner. Je restais donc à l’écart, soucieuse de ne pas gêner, observant l’équipe de MSF qui commençait à décharger le matériel des camions. Alexandre se dirigea vers le chef qui s’avançait vers lui pour le saluer. Je savais qu’il allait lui demander l’aide de quelques hommes du village pour monter les tentes du petit hôpital. Chacun œuvrait exécutant la tâche qui lui incombait. Je me rendais bien compte que les choses suivaient un ordre établi par les expériences précédentes. J’avais l’impression d’assister à la mise en marche d’une machine bien huilée et bien rôdée.

J’étais la seule « novice » et me sentais un peu perdue et surtout inutile. Les infirmières s’en sont rendu compte et sont gentiment venu me proposer de les aider. Pendant que les tentes se montaient rapidement nous devions vider le matériel médical de base et classer les cartons de médicaments. J'étais heureuse de me rendre enfin utile.

Le village semblait le centre d’une ruche en effervescence devant les yeux curieux et attentifs des indigènes.

Une femme, son enfant visiblement malade dans les bras venait déjà vers nous, suivie à petite distances par deux autres…

Les membres de l’équipe enfilèrent leurs blouses blanches et s’occupèrent de leurs premiers petits malades rapidement installés dans les premiers lits .

Dès lors, mon mari ne s’occupait plus beaucoup de moi, trop absorbé par les malades et les décisions à prendre, mais, lorsque la nuit tombait sur le village et qu’une urgence ne requérait pas sa présence, nous nous retrouvions sous notre tente et nous aimions passionnément. Je l’admirais de plus en plus.

7 avril 2020

Suite 14

 ...un petit peu de lecture ??

 

Suite 14

Kwetho a été "mon" premier village. Au cours des années suivantes je ne compte plus ceux auxquels Medecins sans frontière a apporté son aide.
En cotoyant la misère, la faim le malheur , la maladie et trop souvent la mort dans les régions où l'on nous envoyait, j'oubliais ce que j'avais vécu avant de me marier.
Je parvins rapidement à me rendre utile: il y avait tant à faire! Petit à petit je pris confiance en moi, très fière de m'entendre appeler"la madame du docteur!".
La porte de mes souvenirs restait toujours close. En m'occupant des autres, je parvenais à  m'oublier moi-même.
En mille-neuf-cent-quatre-vingt-quatre, nous avons été témoins de la famine qui ravagea cruellement le sud de l'Ethiopie et constaté ses terribles conséquences sur la population.
Pour la première fois Médecins sans frontière envoya de façon massive de la nourriture. Il ne s'agissait plus seulement de soigner mais également d'empêcher de mourrir de fain .
Je croyais avoir tout vu des misères du monde et de la folie des hommes et me félicitais chaque jour d'avoir eu la chance de rencontrer l'homme qui partageait ma vie et m'avais redonné l'envie de vivre.
J'avais alors quarante-quatre ans et il m'arrivait parfois de laisser  filtrer quelques souvenirs de mon passé. Le mur de ma mémoire commençait à se fissurer par petites bribes. Furtivement surgissaient des pensées que je m'efforçais de chasser: "elle doit avoir vingt-quatre anss.....c'est une jeune femme maintenant...est-elle heureuse ?...ou bien encore : "est-ce qu'elle me ressemble ?

Mais ces questionss ne franchissaient toujours pas le seuil de mes lèvres.
   

                                                                      ***
En deux mille-cinq nous fûmes envoyés au Niger dans dans un poste de santé pour soigner les maladies de l'enfance. Les salles d'observations ne désemplissaient pas, les enfants faisant partie de la population la plus vulnérable. Le paludisme tue malheureusement un grand nombre d'enfants avant qu'ils n'atteignent l'âge de cinq ans.
Ce fut vraiment très difficile à vivre et je me dévouais de toute mon âme.
Je supportais mal de voir mourir les petits malades que je berçais et cajolais de mon mieux car bien souvent, leurs mères elles-mêmes malades,n'étaient malheureusement pas en étât de le faire. Je prenais dans mes bras ces petits corps souffrants et brûlants d'une fièvre que rien ne parvenait parfois à stopper, pour qu'ils aient l'impression d'être dans ceux de leurs mamans.
Lorsque je devais recueillir leurs derniers souffles je chassais furieusement la question qui me taraudait:
_...et ma fille ? Est-elle toujours en vie et en bonne santé "?
A chaque fois que nous perdions un de nos petits malades, le mur dont j'avais si soigneusement fermé la porte durant toutes ces annés, se délabrait encore un peu plus.
Alexandre, médcin dévoué était toujours très attentif au moral de son équipe médicale. Pour pouvoir aider les autres , s'il savait qu'il est normal d'éprouver une grande coompassion devant tant de malheur, il savait aussi qu'il ne fallait pas se laisser submerger par ce sentiment au risque de ne plus pouvoir remplir correctement la mission qui nous était dévolue.
Un soir, alors que nous venions de nous coucher il ne lui fallut pas longtemps pour me pousser habilement dans mes derniers retranchements.
Alors qu'il me tenait dans ses bras et que je blotissais ma tête au creux de son épaule, la confiance que je lui portais fit enfin céder le mur que je m'étais bâti : il s'écroula tel un château de cartes.
Je lui racontais tout. Ma mère épouse maltraitée, mon père ivrogne alcoolique brutal et répugnant, mon enfance malheureuse et craintive.
Je lui parlais de Pierre le premier à m'avoir aimée et que j'avais quitté sans avoir quoi que ce soit à lui reprocher.
Et, enfin, je lui contais la naissance des deux petites filles à qui j'avais donné le jour et dont une seule avait survêcu.
Je lui dis ma fuite vers Rochefort où il m'a rencontré deux ans plus tard.
Il m'a écoutée sans mot dire et sans m'interrompre. Je pleurais longuement de lourdes larmes qui roulaient silencieusement de façon continue. Des larmes de libération qui me permirent d'assumer un passé que je ne pouvais plus renier. Je devais accepter que ce passé soit le mien. Je voulais m'en libérer, ne plus y penser ... mais le remord se disputait aux regrets. L'envie de savoir ce que Marie, ma petite fille était devenue rendait impossible cette libération.
Sans dire un mot, Alexandre me serra un peu plus fort contre lui, puis m'embrassa avec douceur.
Avant de m'endormir, épuisée, je jetais définitivement la clé de la lourde porte de ce mur qui n'existait plus.
Au petit matin, devant notre tasse de thé quotidienne Alxandre prit dans la sienne ma main posée sur la table et déclara:
- "Lorsque nous rentrerons de cette mission, nous ferons des recherches pour retrouver ta fille".

9 avril 2020

Avant dernière suite N°15 La mission devait durer

Avant dernière suite N°15

 


      La mission devait durer un an. Habituellement les missions étaient plus courtes, mais notre présence avait été maintenue  plus longtemps  vu la situation d'extrême    nécessité.
Il y avait six mois que nous étions sur place, il restait donc six mois avant que nous ne regagnions la France. Lorsque nous quittions les postes que nous avions occupés nous partions toujours avec beaucoup de regrets mais une période de transition était toujours obligatoire entre deux missions et nous savions qu’une autre équipe de MSF viendrait prendre notre relais.
Le travail durant ces missions demandant un investissement physique et émotionnel de chaque instant, pour des journées dépassant parfois seize ou dix-huit heures il fallait des périodes de repos suffisamment conséquentes entre deux départs pour récupérer et pour ceux qui en avaient  une,jouir du plaisir de retrouver leurs familles.
Nous sommes rentrés en France au printemps deux - mille - six.
   *****
Comme promis Alexandre entreprit des recherches. Nous apprîmes que les archives de Marennes avaient disparues dans un incendie. Lorsque nous allâmes « rôder » du côté où j’avais grandi la maison que j’habitais avait laissé sa place à une grande résidence de plusieurs habitations luxueuses.
Je ne reconnus plus les lieux de mon enfance et ne retrouvai aucune personne que j’eusse connue à cette époque. Mon passé semblait disparu. Nos recherches n’ont pu aboutir.
C’est à ce moment - là que mon mari commença à se sentir très fatigué.
Au cours de notre dernier séjour en Afrique il avait perdu dix kilogrammes mais nous pensions que les conditions de vie qui avaient été les nôtres durant un an de mission pouvaient l’expliquer. Ayant du mal à récupérer il préféra aller consulter. Les examens dépistèrent une hépatite C.
Durant les années suivantes il supporta plusieurs épisodes de traitement à l’Interféron auxquels son organisme ne répondit pas. La cirrhose s’installa puis il fut inscrit sur la liste de demandeurs d’organes.
Nous avons attendu plusieurs mois qu’une famille endeuillée, après la perte d’un être cher accepte généreusement de faire dons de ses organes en vue de transplantations. Le foie du disparu fut attribué à Alexandre. Il fut greffé en deux-mille-dix-huit.
La suite de l’opération fut difficile et des complications survinrent suite à plusieurs rejets compliqués de problèmes de voies biliaires.
L’hépatite C se réactiva, la médecine ne savait pas encore comment la guérir et finalement il quitta ce monde à mon grand désespoir, en novembre deux-mille-dix-neuf.
Auparavant, conscient de son état et malgré tout toujours soucieux de mon avenir il me conseilla, lorsqu’il ne serait plus là de quitter ce coin de France et d’aller vivre ailleurs.
-« Où que tu sois je veillerai toujours sur toi. Pose tes valises ailleurs, vers le sud de notre hexagone par exemple. Quitte les Charentes et espère toujours… si nous n’avons pas réussi à retrouver ta fille peut-être que ce sera elle, qui un jour te retrouvera. Ne désespère jamais. »
Je lui fis confiance et suivis ces conseils. Mon choix se fixa sur Perpignan.
Pourquoi Perpignan ? Simplement après avoir regardé un reportage sur cette ville présentée comme une « commune du sud de la France » j’y vis comme un signe et pris ma décision sans réfléchir davantage.
Sans me déplacer, je pris contact avec une agence immobilière qui me proposa en location un appartement rue Saint Pierre.
Les photos reçues me plurent et j’y emménageais durant le printemps deux-mille-dix.
Je pris beaucoup de plaisir à m’installer à cette nouvelle adresse. J’avais de nombreux souvenirs ramenés de nos voyages aux quatre coins du monde durant toutes ces années. De les manipuler pour leurs trouver une place qui les mettent en valeur dans mon petit trois pièces fit fréquemment perler quelques larmes à mes yeux.
Lorsque mon installation fut terminée, je me retrouvai bien désœuvrée  l’automne venue et je commençais à me promener un peu dans la ville.
J’avais alors soixante-neuf ans et le sort m’ayant toujours dotée d’une bonne santé physique, l’inaction commença à me peser. Je ne voulais pas me laisser gagner par l’ennui et la tristesse que je sentais poindre. Je savais que je devais réagir.  La vie avec Alexandre m’avait appris qu’il n’était pas bénéfique de se laisser aller à la mélancolie.
De ma fenêtre, j’avais remarqué en face de chez moi une certaine agitation et découvert que ce tenait là une antenne de l’association « Restos du Cœur » comme l’indiquait le panneau au - dessus de la grande porte d’un hangar.
En traversant la rue je me disais : pourquoi pas ? La misère ne loge pas uniquement à l’autre bout du monde. Je peux peut-être encore me rendre utile.
Je fus accueillie avec reconnaissance. L’agence manquait cruellement de bénévoles et l’hiver n’allait pas tarder
J’ai commencé par réceptionner les denrées que livraient les camions. Rapidement grâce à ma longue expérience acquise au cours de mes années chez Médecins - sans- Frontière, je pus fournir de judicieux conseils pour améliorer l’organisation de toute cette marchandise et en faciliter la distribution.
Ces sentiments, je savais les gérer. Je les connaissais bien. Je les avais même vécus. En ce qui me concernait De la même façon je savais déceler chez les bénéficiaires de l’association tout malaise aussi bien physique que moral. Un regard baissé ou simplement fuyant, un geste ou une attitude embarrassée me signalait immédiatement la souffrance ou le désespoir ou même parfois la honte. Tous ces sentiments ayant souvent un seul dénominateur commun : la pauvreté.
 En ce qui me concernait un seul sentiment troublait encore ma conscience : le remord ; mais je m’en accommodais. C’était ma punition pour avoir abandonné ma petite fille et je l’acceptais.
Pour me faire pardonner, même si je savais que c’était impardonnable, je me consacrais passionnément à cette nouvelle mission.
J’avais pu me rendre compte que j’établissais plus facilement un rapport de confiance avec les enfants qu’avec les adultes. Leurs regards tellement sérieux ou tristes s’illuminaient devant le moindre cadeau. Parfois pour une simple sucette et ils me sautaient au cou. Mon cœur fondait d’émotion et de compassion.
Je décidais de me consacrer plus particulièrement à eux tant que j’en aurai la force. J’étais libre de mon temps, sans charge et sans attache. Je n’avais à m’occuper de personne d’autre et personne d’autre n’avait besoin de ma présence.
De la même façon que je veillais sur les enfants malades au Niger je me dévouais pour les enfants du Restos-du-Cœur.
Quand je leur ai dit que je m’appelais Juliette, je suis devenue Juju pour eux tout simplement.
Pendant que les collègues bénévoles s’occupent des parents ( le plus souvent isolés) je prends en charge leurs enfants m’occupant de leurs besoins, leurs distractions. Les « Restos » fournissent les fournitures scolaires et j’ai installé une grande table où les enfants qui le souhaitent peuvent dessiner ou faire leurs devoirs aidés par une bénévole ancienne institutrice.
Les rires, les jeux et l’attention que l’on leur porte sont de bons remèdes. Ils en ont autant besoin que de nourriture.
Mon mari l’affirmait souvent et prenait le temps chaque fois qu’il le pouvait d’écouter ses malades et partager un instant avec les enfants.  Je me dis que c’est lui qui a guidé mes pas jusqu’ici.
Ma vie se déroulait sereine et bien remplie. Je ne demandais rien de plus. Mes journées s’écoulaient selon un ordre bien établi que rien ne venait bousculer.
Que rien ne devait bousculer !
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Après les enfants , viennent les petits enfants, et tout recommence pour le bonheur des grands_parents ! La vie continue et on vieillit un peu moins vite!!!
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